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#MeTooPay : des femmes d’affaires contre les écarts de salaires


Les femmes de la City dégainent un hashtag contre les inégalités salariales ! (Illustration : AFP).

Une centaine de femmes d’affaires britanniques ont lancé mercredi une campagne de sensibilisation contre les écarts de salaires, se regroupant derrière l’intitulé #MeTooPay, dans la foulée du mouvement #MeToo contre les agressions sexuelles.

« Nous sommes un groupe de femmes qui avons joué un rôle de direction dans certaines des plus importantes entreprises britanniques » mais « nous sommes frustrées de lire encore des informations sur des femmes qui ne reçoivent pas le salaire qu’elles méritent. Les femmes ne devraient pas toucher moins pour exactement le même travail », écrit ce collectif. Il comprend notamment la patronne du géant pharmaceutique GSK, Emma Walmsley, celle du groupe de télévision ITV Carolyn McCall et la directrice de la London School of Economics Minouche Shafik.

« Les discriminations salariales sont plus répandues que nous l’avions pensé »

« Nous voulons une action rapide et radicale. Nous avons besoin de votre aide, que vous soyez un homme ou une femme », ajoutent-elles sur le site dédié, qui entend centraliser les affaires de discrimination salariale, les actions en justice, et débattre des bonnes et mauvaises politiques en place. « Les discriminations salariales sont plus répandues que nous l’avions pensé, même si nous avons des lois depuis 40 ans » sur le sujet, a expliqué à la BBC Moya Greene, l’une des signataires.

« La plupart des entreprises ont de très bonnes politiques mais dans beaucoup de cas elles ne sont pas correctement appliquées », ajoute l’ex-dirigeante de Royal Mail, la poste britannique. Le groupe de signataire a été particulièrement frappé par le cas de Stacey Macken, une ex-employée de BNP Paribas à Londres qui a gagné un procès en discrimination contre la banque française. Elle affirmait que son salaire était inférieur de 25% à celui d’un collègue masculin et son bonus de première année inférieur de moitié au sien, malgré des appréciations similaires sur leur performance.

L’écart « a à peine changé depuis deux décennies »

Le Bureau national des statistiques britannique (ONS) explique que l’écart salarial entre hommes et femmes était quasi nul en 2018 dans l’ensemble du Royaume-Uni jusqu’à 40 ans mais qu’il augmentait de façon spectaculaire après 40 ans, et d’autant plus que le poste est hautement qualifié. L’écart salarial est maximal pour les dirigeants des services financiers (31%), dépassé seulement par les dirigeants de compagnies minières et énergétiques (49%). En outre, l’écart salarial entre hommes et femmes à Londres « a à peine changé depuis deux décennies », alors qu’il s’est considérablement réduit dans l’ensemble du Royaume-Uni, toujours selon l’ONS.

AFP

 

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