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Maria Teresa, seule avec son aide de camp


Maria Teresa fête son anniversaire ce vendredi. (Photo : archives lq/alain rischard)

Maria Teresa fait encore des siennes à la Cour grand-ducale. Comme si un nouvel organigramme allait changer son tempérament. Elle se retrouve seule avec son aide de camp.

Dans la nouvelle affaire qui secoue la Cour grand-ducale, tout a commencé par la plainte d’un valet qui a alerté des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, du comportement de la Grande-Duchesse à son égard. Ce personnel répète les insultes que lui aurait proférées Maria Teresa et des explications sont aussitôt demandées. Le secrétaire général du conseil de gouvernement, Jacques Flies, et représentant de l’État au sein du comité de coordination de la Maison du Grand-Duc, fait un rapport officiel au Premier ministre qui convoque une réunion.

Selon l’hebdomadaire d’Land qui révèle ce nouveau cas de harcèlement et de mauvais traitement à la Cour, deux autres collaboratrices auraient jeté également l’éponge. Il s’agit de la conseillère de Maria Teresa et de son assistante personnelle, qui, à la suite d’une réunion organisée entre les souverains, Xavier Bettel et le maréchal de la Cour, Paul Dühr, ont fait part de leur souhait de ne plus poursuivre leur mission aux côtés de la Grande-Duchesse.

Dans le cadre de cette nouvelle affaire, Jacques Flies a déclaré que «cette manière de traiter le personnel était inacceptable». Finalement, rien ne change au Palais et les observations faites par Jeannot Waringo sont toujours d’actualité, lui qui écrivait «ressentir une certaine anxiété auprès des collaborateurs». La restructuration de la Maison du Grand-Duc est une chose, le tempérament de Maria Teresa en est une autre et ce n’est pas un nouvel organigramme qui allait le changer.

Aujourd’hui, il ne lui reste plus qu’un aide de camp comme dernier membre de son bureau officiel. Le départ des deux collaboratrices qui complétaient son staff en tant qu’épouse du Grand-Duc, n’annonce pas forcément un nouveau recrutement. Personne ne tient le poste et la valse du personnel, tourbillonnante depuis des années, des proches collaborateurs de la Grande-Duchesse l’illustre à suffisance.

«Elle est épouvantable! Elle n’est pas souvent là alors quand elle est revient à Luxembourg il faut mettre les bouchées triples et elle met tout le monde sous pression pour remplir un maximum de missions avant de repartir», témoigne un ancien personnel.

Une situation qui ne ravit pas le gouvernement, d’autant que le maréchal de la Cour, Paul Dühr, ne s’est pas franchement montré à la hauteur de sa fonction quand il s’agissait de défendre le personnel face à Maria Teresa qui représente un véritable casse-tête pour Xavier Bettel.

Lanceurs d’alerte

En 2015 déjà, Le Quotidien révélait la première affaire de harcèlement à la Cour grand-ducale avec le témoignage d’une femme de chambre, bien décidée à en découdre avec la Grande-Duchesse Maria Teresa. Elle s’était lancée dans l’écriture d’un livre qui relatait ses années au Palais durant lesquelles elle disait avoir subi de trop nombreuses humiliations et un harcèlement permanent jusqu’à son licenciement en juillet 2014. Elle était la première à lancer l’alerte, puis les autres ont suivi.

Cette femme de chambre avait été renvoyée pour insubordination et harcèlement envers ses collègues, un licenciement qu’elle contestait devant les tribunaux. Il n’y aura jamais de procès, contrairement à ce qu’avait affirmé la Grande-Duchesse en 2016 à l’AFP, en prétendant vouloir faire confiance à la justice pour éviter de gâcher l’argent du contribuable qui aurait pu servir à dédommager la femme de chambre. C’est finalement ce qui s’est passé sans qu’aucun montant ne soit révélé.

Depuis, le comportement de Maria Teresa n’a cessé d’être pointé du doigt alors que ses collaborateurs se plaignaient régulièrement de ses sautes d’humeur qui leur faisaient passer un très mauvais quart d’heure. Femmes de chambre, cuisiniers, attachés de presse ou conseillers, tout y passe. Quand des témoignages pour violences physiques commencent à circuler, l’hebdomadaire d’Land y consacre tout un article. Une enquête est ouverte qui aboutira à un non-lieu en 2020.

Une autre affaire vient également de se solder par un non-lieu, prononcé par la chambre du conseil. Selon nos informations, l’affaire des bijoux volés en 2017 et pour laquelle un célèbre maquilleur de célébrités, avait été accusé, ne connaîtra pas de suite, à moins que le parquet ne fasse appel de cette décision. À cette époque, des gros moyens avaient été déployés avec une interpellation à Schaerbeek, du maquilleur de la reine Mathilde et de nombreuses autres personnalités. Auditionné à la suite d’une commission rogatoire luxembourgeoise, il a toujours clamé son innocence. Si la famille régnante, qui s’était déclarée partie civile dans ce dossier, avait finalement retiré sa plainte, le parquet avait continué d’enquêter.

Le maquilleur des stars, comme d’autres, en a bavé. Et après eux?

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