Avec ces températures hivernales, le Glühgin d’Opyos (un vin chaud au gin), est la boisson parfaite lorsque l’on fait un tour dehors. D’autant que les trois producteurs l’élaborent avec une grande précision.
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Le produit
Un an après la sortie de sa première création (le Dry Gin, en 2017), Opyos mettait déjà sur le marché le Glühgin. «Je crois que l’on a inventé un produit qui n’existait pas encore!», sourient les deux jeunes entrepreneurs Jim Wagener et Fränk Wagner qui ont fondé Opyos (Michel Schammel était absent lors de notre passage). Comme son nom l’indique, le Glühgin est une variante du traditionnel vin chaud, mais agrémenté de Dry Gin.
Tous les ingrédients sont précautionneusement sourcés. La base est un jus de pomme non filtré, dont les fruits ont été récoltés dans un rayon de moins d’un kilomètre autour des locaux d’Opyos à Keiwelbach, sur les rives bucoliques et charmantes de l’Ernz Blanche (dans l’est du pays).
Les trois artisans ajoutent un vin rouge acheté directement au producteur, préalablement chauffé à plus de 70 °C et dans lequel ont macéré de l’orange, du gingembre, des clous de girofle, de l’anis étoilé, des bâtons de cannelle et du sucre. Enfin, et c’est la touche qui change tout, le mélange est rehaussé d’une touche de leur propre Dry Gin. Le tout titre un peu plus de 10° d’alcool.
Une fois que le Glühgin a été réchauffé, il est prêt à être bu
Il a fallu expérimenter plusieurs recettes avant d’arriver à trouver la bonne. «Au début, nous avons essayé sans vin rouge, mais cela manquait de corps et de structure», se souvient Jim, sommelier de formation. Toutes les tentatives ont été réalisées dans la cuisine de sa mère, réquisitionnée pour l’occasion.
Le Glühgin est uniquement conditionné dans des bags-in-box de trois litres, un contenant pratique qui permet sa bonne conservation même s’il n’est pas bu d’une traite. «Une fois que le Glühgin a été réchauffé sans être bouilli, il est prêt à être bu. Pas besoin d’ajouter quoi que ce soit», souligne Jim Wagener. On peut toutefois y faire tremper une rondelle d’orange séchée, «c’est joli et cela donne un petit goût agréable».
Les producteurs
Jim Wagener et Fränk Wagner se connaissent depuis l’enfance, tandis que Michel Schammel a rejoint le duo un peu plus tard. «Nous avions envie de créer quelque chose ensemble, sans savoir vraiment quoi, explique Fränk. En discutant dans un bistrot, nous nous sommes dit que les eaux-de-vie nous intéressaient. Mais après avoir rencontré des distillateurs, dont Camille Duhr (NDLR : Distillerie Diedenacker, à Niederdonven), nous avons compris qu’il en existait déjà beaucoup d’excellentes et que la demande n’était pas en hausse… Nous avons abandonné l’idée.»
C’est en poursuivant la réflexion que l’idée du gin est apparue. «À cette époque, il n’en existait pas autant que maintenant, relève Jim. Au Luxembourg, il n’y avait que Mansfeld et Ginix. Là, il y avait de la place pour nous!»
À retenir
· Le Glühgin est un mélange de jus de pomme local et de vin rouge aromatisé à l’orange, au gingembre, aux clous de girofle, à l’anis étoilé et à la cannelle, auquel est ajouté un peu de Dry Gin Opyos. L’ensemble titre 10,5° d’alcool.
· Opyos a été fondé en 2016 par trois jeunes hommes : Jim Wagener, Fränk Wagner et Michel Schammel. Ils produisent plusieurs variétés de gins (dont certains vieillis dans des barriques ayant contenu les meilleurs vins luxembourgeois) et de liqueurs.
· Le Glühgin est essentiellement disponible sur le site web d’Opyos. On peut également le trouver dans quelques épiceries et sur les marchés de Noël où participent les producteurs, comme celui du Heringer Millen (Mullerthal), le week-end prochain.
Jim, Fränk et Michel livrent leur premier Dry Gin en 2017. Pour lancer leur marque, ils présentent leurs 370 premiers flacons chez Tom Schumacher, vigneron à Wormeldange (domaine Schumacher-Lethal). «Nous sommes arrivés avec les bouteilles, mais sans les étiquettes, qui n’étaient pas arrivées à temps, rigolent-ils. Mais ça n’a pas empêché les gens d’aimer : nous les avons toutes vendues lors de ce seul week-end!»
Depuis, Opyos a étoffé sa gamme en proposant un Sloe Gin (à la prunelle), un Navy Gin (aux baies de genièvre) et plusieurs éditions limitées de gins vieillis en fût de chêne ayant déjà vu passer les meilleurs vins luxembourgeois (pinot noir Ma Tâche d’Henri Ruppert, chardonnay SF de Schmit-Fohl…).
Les trois garçons ont également mis sur le marché un pastis, un vermouth rouge ou encore des liqueurs associant différents gins à du miel (Beesy) ou du café (Coffee Gin). «Plutôt que de produire en plus grande quantité, nous préférons sortir de nouvelles éditions de produits plus exclusifs en série limitée», explique Jim Wagener.
Où le trouver?
Le moyen le plus simple de s’offrir du Glühgin est de le commander sur le site internet d’Opyos (www.opyosbeverages.lu). Il est également disponible dans une poignée d’épiceries à travers le pays. Vous pourrez aussi le déguster lors du marché de Noël au Heringer Millen (à Mullerthal), où les producteurs se trouveront le week-end prochain.
Comme tous les vins chauds, le Glühgin est le produit de saison par excellence. «Nous commençons la production avec la récolte des pommes, excellentes cette année», expliquent les producteurs. Mais bien que les quantités produites augmentent chaque année, la rupture de stock arrive toujours très vite. «Nous avons déjà vendu les deux tiers de la production, il n’y en aura plus à Noël, c’est une certitude!»