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Luxembourg : Quatrième pays le plus compétitif


(Photo: Alain Rischard / Editpress)

Le Luxembourg est un des pays les plus compétitifs de l’Union européenne, mais il peut encore mieux faire.

Lundi, la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, et le directeur du Statec et chargé de la direction de l’Observatoire de la compétitivité, Serge Allegrezza, ont présenté le bilan de compétitivité du Grand-Duché par rapport aux autres États membres de l’Union européenne.

Bonne nouvelle pour le Luxembourg! Il se place cette année à la quatrième place des nations les plus compétitives des pays membres de l’Union européenne, soit trois places de mieux qu’en 2015, où le Grand-Duché avait perdu une place.

Un classement très positif, mais encore faut-il en comprendre l’utilité. Pour rappel, la compétitivité est définie comme étant «la capacité d’une nation à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale tout en préservant l’environnement», a souligné Serge Allegrezza, directeur du Statec, mais également chargé de la direction de l’Observatoire de la compétitivité.

Ainsi, pour mesurer la compétitivité d’un pays, un tableau de bord a été élaboré, sur la base de plusieurs indicateurs pouvant s’appliquer à l’ensemble des pays membres de l’UE afin de pouvoir comparer ce qui est comparable. «Cette année, les indicateurs ont changé. Le tableau de bord se base sur 67 indicateurs, dont 41 sont nouveaux et dont 26 ont été adaptés plus ou moins légèrement. Le but étant de rendre ces indicateurs plus cohérents et de supprimer des indicateurs qui n’avaient plus lieu d’être aujourd’hui», a indiqué Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie.

En allant encore un peu plus loin dans ces 67 indicateurs, on peut distinguer trois grandes catégories : économie, social et environnement. Considéré séparément, le Luxembourg se classe à la 7e position pour l’aspect «économie», notamment grâce à un solde public et une dette publique faibles ou encore à la meilleure productivité de l’UE, c’est-à-dire le «PIB par heure travaillée».

Par contre, toujours dans cette catégorie, des efforts restent encore à faire, notamment dans les domaines de l’entrepreneuriat, l’investissement dans la recherche et développement ou encore la rentabilité des entreprises. Francine Closener a expliqué qu’il y avait encore du travail pour améliorer le classement du pays, tout en faisant remarquer que globalement il y avait des satisfactions.

Des tendances à l’amélioration

En effet, en regardant de plus près les chiffres, on remarque que dans la plupart des «mauvaises notes» du Grand-Duché, il y a une tendance à l’amélioration.

Par contre, dans la catégorie «social», le Luxembourg est le premier de la classe parmi les membres de l’UE. Pourtant, le pays est un des plus mauvais élèves en ce qui concerne l’indicateur relatif au taux de risque de pauvreté au travail. Le Luxembourg se classe ainsi 25e sur 28. Autres points noirs dans cette catégorie : le taux élevé de redoublement à l’école (25e sur 28) et l’évolution des salaires dans l’économie sur trois ans (23e sur 28). «Nous sommes premier en Europe en ce qui concerne l’aspect social, mais nous devons tout de même rester vigilants», a précisé Francine Closener.

Dernière catégorie, l’«environnement». Le Luxembourg se positionne à la 9e place. La part du pétrole brut et des produits pétroliers dans la consommation d’énergie des ménages et la production de déchets par habitant ainsi que la faible production des activités vertes tirent vers le bas le Grand-Duché. Mais là encore, la tendance est à l’amélioration, puisque l’on peut constater que des progrès significatifs ont été réalisés sur plus de la moitié des indicateurs de cette catégorie.

Jérémy Zabatta

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