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Luxembourg : au Centaure, du théâtre et de l’actualité !


L'idée de la nouvelle saison ? «Proposer à des créateurs de commencer à travailler le plus tard possible pour que le rendu soit au plus près de l'actualité ». (Photo : DR / Centaure)

Le théâtre du Centaure de Luxembourg a présenté mercredi sa saison. Découverte.

C’est fort d’un taux de remplissage proche de 100 %, d’un nouveau système audio et d’un budget revu à la hausse – la convention avec le ministère de la Culture passant de 105 000 à 155 000 euros – que le théâtre du Centaure regarde sa saison 2019/20 qui commencera le 6 octobre, avec la reprise de Sales Gosses, une pièce sur le harcèlement scolaire. «Ce n’est pas dans nos habitudes de faire des reprises, note la directrice artistique des lieux, Myriam Muller, mais je trouve le sujet tellement fort qu’il nous a semblé important de revenir dessus.»

En pleine changement

À l’instar de cette reprise, la saison à venir sera clairement ancrée dans notre société contemporaine. «Les équilibres politiques sont chambardés grâce aux camarades Trump, Bolsonaro et tous les autres», note le président du Centaure, Pierre Rauchs, à propos de cette 46e saison. «Cette année, nous nous intéressons tout particulièrement aux effets de ces changements.»
Et ça commence avec La Bibliothèque des livres vivants, qui perd sa dénomination, mais propose, pour la troisième et dernière fois, la mise en espace d’œuvres littéraires. Cette année, Laure Roldan et Sullivan Da Silva deviendront Nana d’Émile Zola et Extension du domaine de la lutte de Houellebecq. Deux textes qui se répondent et proposent tous deux une observation sociale de leur époque.

Les agitateurs

Ce cycle littéraire touchant à sa fin, le Centaure en a déjà imaginé un nouveau pour le remplacer. Un cycle censé bousculer les lignes et nommé en ce sens «Les Agitateurs». L’idée est «de proposer à des créateurs de commencer à travailler le plus tard possible pour que le rendu soit au plus près de l’actualité», souligne Myriam Muller. Ce sont Jacques Schiltz et Claire Wagener qui ouvriront le bal avec À la recherche des temps modernes.
Nouveau cycle ou pas, les deux autres créations de l’année devraient aussi jouer les «agitatrices». Troubles affectifs de Lola Molina risque de choquer avec cette histoire d’un quadragénaire qui s’enfuit avec une ado qui vient, elle, de tuer une camarade. Une pièce mise en scène par Maud Galet-Lalande – dont ce sera la première collaboration avec le Centaure – et jouée pour des raisons techniques au théâtre des Capucins. Bug, enfin, de Tracy Letts, verra Fabio Godinho boucler la saison après l’avoir ouverte avec Sales Gosses, en proposant un thriller qui joue sur la frontière entre peur légitime et paranoïa.
Tables rondes

Dans sa volonté d’améliorer encore sa relation avec son public, le Centaure propose désormais, lors de ses différentes créations, une table ronde animée par Josée Zeimes, ancienne critique de théâtre attitrée du Jeudi, avec des invités extérieurs qui offriront un focus pertinent sur la thématique principale de la pièce, qu’elle soit politique ou sociale.

Pablo Chimienti

Début de saison : le 6 octobre. «Sales Gosses» (reprise) Retrouvez toute la programmation de la saison ici.

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