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Les PME ont quitté les soins intensifs


Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a pu présenter, hier, des chiffres qui confirment que le secteur des PME a retrouvé sa dynamique d’avant-crise sanitaire.

Le secteur des classes moyennes connaît un net rebond postcovid, avec notamment la création d’un nombre record de nouvelles entreprises. L’État a accordé en 2020 et 2021 une aide globale de 586 millions d’euros.

Lex Delles avait déjà annoncé la couleur dans l’Interview du lundi qu’il nous avait accordée à la mi-mai : «Le secteur des PME reste très dynamique». Hier, le ministre des Classes moyennes a pu livrer les chiffres qui confirment la relance du secteur des classes moyennes.

Principal constat : les petites et moyennes entreprises ont pu quitter les soins intensifs après avoir lourdement souffert des répercussions de la pandémie de covid.

Ce sont clairement les aides étatiques qui ont permis de garder en vie une large majorité des PME. L’enveloppe globale débloquée est de quelque 586 millions d’euros. Les effets des confinements et restrictions, ainsi que la relance économique marquée par des chaînes d’approvisionnement perturbées, ont toujours eu des répercussions en 2021. Le nombre de dossiers a certes progressivement baissé, mais la direction générale des Classes moyennes a toujours accordé 271 millions d’euros en aides.

Dans ce paquet, on retrouve les aides à la relance et les aides pour coûts non couverts, principalement destinées à l’Horeca et au secteur touristique. Le dernier pic des dossiers introduits date de janvier 2021. Depuis lors, le «phasing out» est engagé.

Le ministre Lex Delles rappelle que les entrepreneurs ont profité de différentes mesures de soutien, dont des aides directes non remboursables, mais aussi des avances qui, après un certain délai, doivent être remboursées à l’État. Une analyse plus approfondie sur les sommes encore non remboursées est en cours. 

Un indice pour le net rebond des classes moyennes est que la conférence de presse, organisée hier matin, s’est ouverte par le bilan concernant la création d’entreprises. Le nombre d’autorisations d’établissement accordées courant 2021 s’est établi à un niveau record. «Cela souligne l’attractivité du marché luxembourgeois», souligne le ministre libéral.

Le commerce devance l’artisanat

Ce sont, en fin de compte, 12 580 autorisations qui ont été comptabilisées, soit 11,6 % de plus qu’en 2020, où, malgré la crise sanitaire, 11 245 demandeurs ont obtenu le feu vert pour établir leur entreprise. Entre 2015 et 2017, moins de 10 000 créations étaient à noter.

Le commerce arrive toujours loin devant avec 64,2 % des autorisations accordées, suivi de l’artisanat (31,2 %).

Il est, par contre, à préciser que 3 700 autorisations déjà établies ont été annulées ou révoquées courant 2021. Ce sont 673 autorisations qui ont été invalidées en raison de faillites, dont 77 dans l’Horeca (42 entreprises concernées) et 201 dans l’artisanat (75 entreprises concernées).

En même temps, le ministre Delles tient à mentionner que respectivement 645 et 2 678 nouvelles autorisations ont pu être délivrées dans les deux secteurs.

La direction des Classes moyennes a aussi accordé près de 4 900 autorisations à des entreprises transfrontalières pour venir travailler au Luxembourg (+5 % en un an). Les prestataires allemands ont été les plus nombreux (47,5 %). Suivent les entreprises belges (26,6 %) et françaises (16,1 %).

«La direction des Classes moyennes ne s’est pas limitée à épauler le secteur à court terme, mais elle a également réussi à accomplir ses tâches traditionnelles, tout en améliorant l’efficacité et la rapidité de ses travaux», conclut Lex Delles. Il se dit décidé de «maintenir un cadre propice à la création et au développement des PME».

Les chiffres clés

586

Depuis le début de la pandémie de covid, au printemps 2020, le gouvernement a accordé 586 millions d’euros en aides pour les PME et les indépendants. En tout, 76 571 dossiers ont été introduits. La répartition est la suivante : 315 millions d’euros en 2020 (47 190 dossiers) et 271 millions d’euros en 2021 (29 381 dossiers).

8,6

La durée de traitement moyenne par dossier a pu être ramenée, en 2021, à 8,6 jours, contre 9,8 jours en 2020. Le premier semestre 2022 affiche une moyenne de 7,5 jours.

12 580

Les autorisations d’établissement se chiffrent à 12 580 unités en 2021 contre 11 245 en 2020 (+11,9 %). Près de 89 % des demandes ont été acceptées. Les SARL arrivent en tête avec 43,6 % des autorisations accordées.

21,85

Les aides à l’investissement «classiques», accordées en 2021, se chiffrent exactement à 21 846 431 millions d’euros (1 204 demandes), contre 21 846 431 millions d’euros en 2020 (1 273 demandes).

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