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L’élection française vue par les politiques luxembourgeois


Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel avec le président français François Hollande. (photo AFP)

Les Français votent ce dimanche pour élire leur prochain président de la République. Qu’en pensent les dirigeants des partis politiques luxembourgeois ?

Marc Ruppert, secrétaire général du DP

« Je suis, à titre personnel, logiquement derrière le candidat Emmanuel Macron qui propose une politique qui mélange le social et le libéral, proche de nos valeurs. En espérant qu’il passera au premier tour, car rien n’est joué. C’est un nouveau genre de campagne, très axé sur le show-business, ce qui a pu occulter le fond. Mais Macron a les idées claires, et il propose des choses intéressantes pour le Luxembourg, comme de valoriser les énergies renouvelables et de relancer un vrai débat sur le nucléaire. Et puis, son idée d’écoles bilingues, c’est très intéressant pour les travailleurs frontaliers qui veulent que leurs enfants profitent de ces avantages. »

Christian Kmiotek, coprésident de déi gréng

« Je défie quiconque de prédire ce qui va se passer. Après le vote sur le Brexit, l’élection de Trump, tout peut se passer. Surtout que les électeurs se décident de plus en plus à la dernière minute, et les sondeurs ne peuvent pas capter la tendance pour ces électeurs. Au centre, les clivages sont de plus en plus tranchés, du coup, les électeurs sont perdus. Les écologistes se sont ralliés au candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, qui était le plus clair sur les questions écologiques, mais cela ne devrait pas suffire, car il a des défections de partout. Bien entendu, avec le système français à deux tours, il y a toujours une possibilité de «rattrapage» au second tour. Reste à voir les deux candidats qui seront qualifiés… »

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David Wagner, député déi Lénk

« Nous apportons notre soutien à Jean-Luc Mélenchon, on a envie d’y croire, car cela va se jouer dans un mouchoir de poche. Nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de monde qui vient à ses meetings, c’est une bonne dynamique. Cela déchaîne beaucoup d’espoir. Les résultats devraient être bien meilleurs qu’en 2012. Nous sommes sur la même ligne que lui, notamment concernant l’Union européenne qui empêche une politique de gauche. Oui il faut changer les traités européens, Jean-Luc Mélenchon a une bonne stratégie pour aller dans ce sens. »

Jean Schoos, président de l’ADR

« C’est un moment crucial pour la France, mais je n’ai pas envie de me mêler de la politique d’un pays voisin, comme je n’aimerais pas à l’inverse que les pays voisins se mêlent de la politique ou d’élections luxembourgeoises. C’est vraiment dommage que le niveau de la campagne soit descendu dans les bas-fonds, tous partis confondus je dois dire. Quand je vois mes amis français, moi qui ai étudié en France… ils sont quand même désespérés de trouver un candidat qui leur convienne. »

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Marc Spautz, président du CSV

« Si l’on en croit les sondages, il y a un an le gagnant annoncé était Alain Juppé, puis François Fillon. Aujourd’hui, sur les quatre  candidats susceptibles de l’emporter, je rejette autant la candidate d’extrême droite que celui d’extrême gauche. Il nous reste donc Emmanuel Macron et François Fillon. Le problème, c’est qu’avec les législatives qui vont suivre, il va être très difficile pour Macron d’obtenir une majorité. Quant à Fillon, les sondages de popularité montrent que ça va être très difficile pour lui de passer. Ce sera donc certainement l’un des deux, mais en tout cas je n’aime pas les déclarations de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sur l’Europe. Les deux candidats de l’Union européenne sont Macron et Fillon. »

Alex Bodry, président de la fraction parlementaire socialiste (LSAP )

« Cette campagne franco-française est très particulière, moi qui suis les élections françaises de près, depuis 1981 où j’étais étudiant à Paris. Je ne sais pas ce qui va se passer, ça va être une surprise. La gauche est divisée, la droite est affaiblie, alors qu’on annonçait il y a six mois que c’était plié. C’est donc a priori un match à quatre, et j’espère que le bon sens va l’emporter. Pour moi, le scénario catastrophe serait un deuxième tour entre l’extrême droite et l’extrême gauche, car leurs propos sur l’Union européenne sont inquiétants. »

Le Quotidien

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