Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
D’après le baromètre d’Education first, qui classe chaque année les pays selon leur compétence en anglais, le Luxembourg arrive à la 22e place. Un niveau toujours considéré comme élevé mais qui tend à baisser d’année en année.
Organisme spécialisé dans les séjours linguistiques, Education first (EF) publie tous les ans un baromètre sur le niveau d’anglais dans le monde. Cette année, l’étude se base sur les tests de 2,2 millions de personnes dans 113 pays.
Sans surprise l’Europe domine en très grande partie le classement même si de nombreuses disparités sont à noter. Si les Pays-Bas arrivent en tête avec un indice à 647, le Luxembourg n’est qu’à la 22e place avec un score de 575, entre la Lituanie et l’Estonie. Si cela présente toujours un niveau élevé selon EF, celui-ci est tout de même en baisse depuis plusieurs années puisque le Grand-Duché se trouvait à la 16e place en 2022 avec un score de 596 points.
Il fait ainsi moins bien que de nombreux pays européens comme l’Autriche (3e place, 616 points), le Danemark (4e, 615 points), la Norvège (5e, 614 points), la Suède (6e, 609 points), la Belgique (7e, 608 points), le Portugal (8e, 607 points) ou l’Allemagne (10e, 604 points). En revanche, le Luxembourg est devant l’Espagne et l’Italie (toutes deux 35e avec 535 points) ou la France, bonne dernière de la classe européenne avec une 43e place mondiale et 531 points.
Un niveau en baisse chez les jeunes
Le baromètre apporte aussi plusieurs éclairages et montre notamment une baisse du niveau chez les 18-20 ans, en particulier dans quelques grands pays. «Cette baisse correspond parfaitement à l’interruption des systèmes éducatifs pendant la pandémie», analyse EF.
Si les différences entre les hommes et le femmes ne sont pas significatifs dans le monde, on note tout de même que des écarts se creusent dans 38 des pays interrogés au détriment des femmes. «Le lieu de travail semble être un coupable évident : si les gens acquièrent des compétences au travail, c’est un domaine où les femmes sont encore sous-représentées, en particulier dans les emplois mieux rémunérés et plus internationaux.» Mais avec un écart entre les sexes trois plus élevé chez les 18-25 ans que chez les actifs, les systèmes éducatifs semblent également être en cause.
La Chine et la Japon prennent du retard
Si le niveau progresse en Amérique du Sud et en Afrique du Nord tandis qu’il se maintient en Asie, certains pays comme la Chine ou le Japon semblent se détourner de la langue de Shakespeare. Avec un indice à 464 (en baisse de 34 points), la Chine n’est qu’à la 82e place tandis que le Japon plonge encore plus bas dans le classement avec une 87e place et 457 points.
«Les restrictions de voyage liées à la pandémie ont joué un rôle, mais la baisse de la maîtrise de l’anglais est probablement symptomatique de changements politiques et démographiques plus larges, ainsi que d’une confiance croissante dans la remise en question de l’hégémonie culturelle occidentale en matière d’éducation», précise EF.
