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Le cinéma luxembourgeois primé au festival d’Angoulême


«Les Hirondelles de Kaboul» relate le destin d'un jeune couple brisé dans le Kaboul des talibans.

Le drame d’animation et coproduction luxembourgeoise Les Hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, sur la vie en Afghanistan sous les talibans, a été consacré dimanche au festival du Film francophone d’Angoulême (FFA), qui a également distingué le film algérien Papicha.

Les Hirondelles de Kaboul, adaptation du roman de Yasmina Khadra (2002), avec les voix de Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud, sur le destin d’un jeune couple brisé dans le Kaboul des talibans, illustre une tendance croissante des films d’animation à s’emparer de thèmes graves, sujets de société ou conflits. Le film a reçu le Valois de Diamant du festival, et a également été récompensé par Valois de la Musique, pour Alexis Rault.

Papicha, film algérien de Mounia Meddour sur les affres d’une jeune apprentie styliste dans l’Algérie des années 90 où point la terreur islamiste, a obtenu le Valois du Public, le Valois du scénario, ainsi que le Valois de la meilleure actrice pour Lyna Khoudhri, dans le rôle principal.

Dix films francophones étaient en compétition pour ce 12e festival d’Angoulême, traditionnel tremplin pour les films de la rentrée et de l’hiver, au jury présidé cette année par Jacqueline Bisset. Par le passé, le FFA a ainsi vu émerger ou récompensé de futurs succès populaires tels Intouchables ou Guillaume et les garçons, à table!.

Une fin en fanfare pour une «édition luxembourgeoise»

Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, qui vient de reporter le prix du meilleur film et de la meilleure musique au festival du film Francophone d’Angoulême est une coproduction luxembourgeoise de Stephan Roelants – que les réalisatrices n’ont pas oublié de remercier sur scène au moment de la cérémonie de clôture – de Mélusine productions, réalisé en partie dans le Studio 352 de Contern.

La Grande-Duchesse Maria Teresa lors de la cérémonie de clôture du festival d'Angoulême, dimanche. (photo Cour grand-ducale/Sophie Margue/Sylvain Lefèvre)

La Grande-Duchesse Maria Teresa lors de la cérémonie de clôture du festival d’Angoulême, dimanche. (photo Cour grand-ducale/Sophie Margue/Sylvain Lefèvre)

La maison de production, qui précise sur sa page Facebook que le Valois de Diamant a été décerné suite à «un vote que le jury a qualifié d’unanime», a vécu dimanche un moment rare, précisent ses responsables toujours sur le réseau social : «Un moment très spécial dans l’existence de Melusine Productions. Recevoir le grand prix et le prix de la musique du festival du Film francophone d’Angoulême pour Les Hirondelles de Kaboul en présence de nos altesses royales. Nous les remercions vivement de leur soutien à notre secteur lors de cette semaine.»

Cette présence grand-ducale au palmarès, qui plus est avec un long métrage d’animation vient clore parfaitement cette édition 2019 du festival d’Angoulême qui avait mis le cinéma luxembourgeois à l’honneur en lui offrant une section spéciale avec six longs métrages de fiction, un documentaire et deux courts métrages luxembourgeois. C’est dans ce cadre que le Premier ministre et ministre des Médias, Xavier Bettel avait assisté à l’ouverture du festival et que le Grand-Duc et la Grande-Duchesse avaient fait le déplacement à Angoulême pour la cérémonie de clôture.

Un hommage spécial a même été rendu à la carrière de Pol Cruchten, scénariste, réalisateur et producteur luxembourgeois décédé il y a quelques semaines.

Les Hirondelles de Kaboul sortira mercredi de la semaine prochaine dans les salles grand-ducales.

 

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