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L’ancienne directrice de crèche reconnue coupable d’actes de maltraitance envers des enfants


L’ancienne directrice a contesté les faits et crié au complot (Photo d'illustration : Fabrizio Pizzolante)

La 12eme chambre criminelle a condamné la mère de famille à trois ans prison ferme dont deux avec sursis.

Le 8 décembre dernier, le parquet a requis une peine de 4 ans de réclusion et une amende appropriée à l’encontre de l’ancienne directrice de la crèche Léiwe Léiw à Bous pour des coups et blessures sur des anciennes salariées et sur des enfants à sa charge. Ce matin, la 12eme chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg s’est montrée plus clémente en prononçant une peine de trois ans prison ferme dont deux avec sursis à son encontre.

L’ancienne directrice a contesté les faits et crié au complot ourdi par d’anciennes collaboratrices. Mais face « au très grand nombre de témoignages concordants » démontrant que la prévenue a, dès l’ouverture de la crèche, affiché « un comportement particulièrement inadmissible du point de vue moral » et légal – soit des « maltraitances récurrentes »  au « caractère inhumain et dégradant » -, le parquet avait estimé qu’il était difficile de nier l’évidence.

L’accusée avait tout contesté

De nombreux parents étaient venus témoigner au nom de leurs enfants, tous âgés de moins de quatre ans au moment des faits. « 15 enfants au minimum ont chacun à plusieurs reprises, voire quotidiennement, été victimes de violences et de privation de soins » mettant en danger la santé « d’au moins cinq d’entre eux », a affirmé le parquet. Notamment en ne changeant pas assez régulièrement les couches. Un de ces faits a été criminalisé par la chambre du conseil. Un enfant a été brûlé sur cinq centimètres à la jambe après avoir renversé de la soupe. Un défaut volontaire de soins est dans ce cas reproché à la prévenue. Ce qui a compliqué le traitement de la brûlure par la suite.

Sa défense avait tenté d’incriminer les salariés et le ministère de l’Éducation nationale pour ne pas avoir réagi pour « défendre le bien des enfants ». Les faits de maltraitance se seraient produits de l’ouverture de la crèche en 2014 à sa fermeture en octobre 2017. Les témoignages étaient accablants : enfants forcés à manger au point d’en blesser certains, violences au moment de la sieste ou quand les enfants ne parvenaient pas à satisfaire la prévenue, menaces ou économies de produits hygiéniques comme les couches, entre autres. Sans oublier les récits glaçants de peurs et de séquelles psychologiques d’enfants punissant leurs jouets.

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