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La Ferme en ville : «Montrer l’agriculture d’hier, d’aujourd’hui et de demain»


Les Landjugend a Jongbaueren ont annoncé la 4e édition de la «Ferme en ville» en installant une vache, un tracteur et des bottes de foin devant le ministère de l’Agriculture, partenaire de l’événement.

Pour leur 4e édition de la «Ferme en ville» à Luxembourg, du 22 au 24 mars prochains, les jeunes agriculteurs souhaitent sensibiliser les consommateurs à une profession qui évolue, mais sans évoquer la question politique.

La ferme était, en partie, déjà en ville à l’occasion de la conférence de presse des Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren (Jeunes ruraux et jeunes agriculteurs) pour annoncer la tenue de l’événement «Ferme en ville» à partir de ce vendredi et jusqu’au dimanche 24 mars. En installant une vache, des bottes de foin et un vieux tracteur Ford devant le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, les jeunes agriculteurs ont voulu marquer le coup pour leur 4e édition, qui se tient à nouveau place de la Constitution.

Cette année, l’actualité récente autour des manifestations et des blocages routiers menés par les syndicats agricoles français, belges, allemands mais aussi luxembourgeois est forcément dans toutes les têtes. Bien que les représentants du Grand-Duché ne se soient mobilisés à Schengen que pour soutenir leurs homologues étrangers, l’agriculture n’a pas bonne presse en général. Pour la ministre de l’Agriculture, Martine Hansen, l’événement est «au moins aussi important que les années précédentes. Dans le contexte actuel et avec les difficultés que les agriculteurs connaissent et qui sont réelles, il faut trouver des solutions ensemble et il faut donc informer les gens».

La tenue de la «Ferme en ville» est primordiale car «l’image de l’agriculture dans notre société s’éloigne de plus en plus de la réalité» écrivent dans leur communiqué les Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren, ajoutant même qu’elle est «débattue sur diverses plateformes, oui, elle est même fortement critiquée».

Selon leurs propres aveux, «au cours des dernières décennies, les agriculteurs ont négligé d’informer spécifiquement les consommateurs sur la production de leur alimentation». «C’est ce qui est le plus important avec la manifestation, c’est d’informer les enfants et les gens qui n’ont pas la possibilité de vraiment connaître l’agriculture», explique la ministre. «C’est quelque chose qui est très important et souvent, la conscience de ce qu’est l’agriculture n’est pas présente.»

«Il n’y a pas de volet politique»

Au pied de la Gëlle Fra, près de 300 agriculteurs s’occuperont des stands, des animaux, des engins d’agriculture, de la tente pour organiser des quiz et des concerts ainsi que de l’aire de battage avec une batteuse d’antan. Gare aux clichés cependant. Le but de cette édition est de «montrer l’agriculture d’hier, d’aujourd’hui et de demain», explique Marthe Bourg, la coprésidente des Jeunes Agriculteurs. «La réalité, ce n’est pas comme dans les livres avec des photos d’anciennes machines parce qu’on a évolué et c’est cela qu’on veut montrer.» Pour Charles Welbes, membre des LLJ, «avant, on montrait surtout la transformation du produit. Cette fois, l’agriculture d’aujourd’hui et de demain sera davantage représentée qu’auparavant».

La journée de vendredi est spécialement réservée aux scolaires et à une vingtaine de classes qui auront les agriculteurs à leur disposition pour échanger. Une initiative qui va dans le sens de la politique du ministère qui prévoit de «donner plus de possibilités aux enseignants de l’enseignement fondamental de pouvoir visiter des fermes agricoles». «Nous sommes en train de collaborer avec les jeunes agriculteurs, les services jeunesse qui sont également intéressés et les fermes pédagogiques», annonce Martine Hansen en vue d’une réunion dans quelques jours avec le ministère de l’Éducation nationale afin d’institutionnaliser la collaboration.

Avant tout destiné aux consommateurs, l’événement ne sera pas teinté de messages politiques, malgré l’actualité et les débats sur les salaires, les taxes et les réglementations. Aucune affiche ni aucun tract sur les politiques agricoles, nationale ou européenne, ne seront présents, mais «quand les gens auront des questions, ce sera à nous de leur répondre», assure Marthe Bourg. «La Ferme en ville, c’est un projet de sensibilisation pour les consommateurs, donc il n’y a pas de volet politique là-dedans, c’est exclusivement réservé à la sensibilisation de la population», ajoute Charles Welbes.

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