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La Fédération des Hôpitaux réclame davantage d’IRM


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Débat public de longue date, l’accès aux IRM au Luxembourg, en dehors des hôpitaux, revient une nouvelle fois au cœur de l’actualité cette semaine. En cause : la ministre de la Santé, Paulette Lenert, a prononcé une interdiction de mise en service d’une IRM dans un cabinet de radiologie.

Le premier cabinet de radiologie du pays équipé d’une IRM, d’un scanner et d’un appareil de radiographie classique doit ouvrir ses portes à Grevenmacher ce vendredi 1er avril. Normalement. Car un récent courrier du ministère de la Santé laisse entendre que Paulette Lenert, ministre de la Santé, souhaite «interdire la mise en service de l’IRM» installée dans ce centre médical.

Face à cette décision, la Fédération des hôpitaux du Luxembourg, s’est exprimée ce mercredi 30 mars par voie de communiqué, soulignant les délais d’attente toujours plus longs pour les patients et la volonté d’améliorer le «système national de santé luxembourgeois».

Actuellement, les centres hospitaliers disposent de 11 machines d’IRM. Les quatre dernières sont arrivées en 2019-2020. Ce chiffre dépasse celui de la France, des Pays-Bas et de la Belgique, mais reste «sensiblement inférieur à ceux de l’Italie, de l’Autriche ou de l’Allemagne, pays dans lesquels un grand nombre d’IRM sont exploitées dans un cadre de médecine privée et déconventionnée», souligne la Fédération.

Pour elle, aucun doute qu’au vu des «progrès de la médecine et des délais d’attente encore trop longs pour les patients», il existe bien un besoin d’équiper le système de santé luxembourgeois d’appareils IRM supplémentaires. «Les hôpitaux luxembourgeois soutiennent cette idée, soucieux d’améliorer l’accès des patients à cette technologie d’imagerie médicale tout en considérant le degré d’urgence et de pertinence des examens.»

Une répartition géographique à revoir

Pour disposer d’une IRM, il vous faut aujourd’hui vous rendre dans l’un des centres hospitaliers du pays, où se situent les 11 machines, afin de concentrer les compétences et les technologies en un seul endroit et offrir aux patients des soins de qualité dans un seul et unique endroit.

Faut-il donc faire marche arrière et à nouveau « diluer » les acquis de cette concentration jusqu’à présent bénéfique au patient ? Non, si l’on en croit les hôpitaux luxembourgeois, qui «ne s’opposent en rien à une discussion au sujet de la répartition géographique, dite extra-muros, d’appareils supplémentaires sur le territoire national».

Seule condition : les critères d’attribution, qui devront correspondre à «un besoin sociétal et de santé publique, documenté dans les bassins de vie de notre population», appuie la Fédération, qui souhaite une planification au niveau national, «tenant compte des aspects démographiques et des possibilités générales d’accès pour les patients» plutôt que sur «initiative d’entrepreneurs ou de responsables politiques locaux».

Les hôpitaux luxembourgeois se disent donc prêts à discuter des «modalités d’exploitation commune des IRM extra-muros dans le but de continuer à coordonner ensemble les ressources médicales de spécialistes qui se font rares et qui – soit dit en passant – exercent à l’hôpital également majoritairement selon le mode libéral».

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