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Juncker veut durcir le code éthique de la Commission européenne


Critiqué pour sa réaction dans l'affaire Barroso/Goldman Sachs, le président de l'exécutif européen affirme vouloir des règles plus strictes. (photo AFP)

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker souhaite durcir le code éthique de l’institution, en réponse à la vague d’indignation qui a suivi l’embauche de son prédécesseur par la banque d’affaires Goldman Sachs, affirme-t-il dans un entretien paru samedi dans le quotidien belge Le Soir.

Critiqué pour sa réaction dans cette affaire, le président de l’exécutif européen affirme désormais vouloir appliquer des règles plus strictes en lien avec le devoir de réserve des anciens commissaires.

« Il faut changer le code éthique », déclare-t-il dans cet entretien au Soir. Jean-Claude Juncker va proposer d’allonger, pour le président de la Commission, de 18 mois à 3 ans la période dite de « refroidissement », durant laquelle les commissaires doivent demander une autorisation à leur ancien employeur pour rejoindre un groupe privé.

Dans le cas de José Manuel Barroso, cette période d’un an et demi a été respectée. Fin octobre, le comité d’éthique avait jugé que le choix du président portugais de l’exécutif européen de 2004 à 2014 de rejoindre la banque d’affaires était certes peu judicieux, mais ne contrevenait pas au règlement.

« Je ne prendrai pas d’emploi dans une banque ou une entreprise »

« Si le collège (les 28 membres de la Commission) devait ne pas accepter cette position, je dirai publiquement que je ne prendrai pas d’emploi dans une banque ou une entreprise quelconque pendant trois ans. Même si par ailleurs je ne compte pas le faire plus tard non plus », assure Jean-Claude Juncker.

Avec cette nouvelle proposition, l’ancien Premier ministre luxembourgeois s’aligne sur l’opinion du comité d’éthique et de la médiatrice européenne (en charge d’étudier les plaintes à l’encontre des institutions de l’UE), qui ont estimé tous deux qu’un changement du code éthique était nécessaire.

Outre la fonction de président, Jean-Claude Juncker ouvre également la porte à un allongement de 18 à 24 mois de la période de carence pour les simples commissaires.

Le Quotidien/AFP

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