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Interdiction de la mendicité : Frieden veut agir «avec grande sensibilité»


Luc Frieden souligne que l'ensemble du gouvernement défend la décision prise par son ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden (à l'arrière-plan). (Photo : archives lq/julien garroy)

Le Premier ministre est venu défendre ce mercredi la décision de son ministre des Affaires intérieures de valider l’interdiction de la mendicité sur le territoire de la Ville de Luxembourg. L’ensemble du gouvernement soutiendrait cette mesure controversée.

Le revirement dans le dossier de l’interdiction de la mendicité (simple et organisée) dans certaines rues de la capitale a occupé entre autres, ce mercredi matin, le Conseil de gouvernement. Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden (CSV), a fait rapport à ses collègues sur sa décision de valider le règlement de police renforcé de la Ville de Luxembourg, rejeté dans un premier temps par l’ancienne ministre de tutelle Taina Bofferding (LSAP).

Lors du briefing sur les travaux du Conseil, le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), a tenu à souligner que la décision du ministre Gloden est supportée par l’ensemble du gouvernement, y compris donc les ministres du DP.

«Ne pas rester spectateurs»

«Ce gouvernement est d’un autre avis dans ce dossier que la majorité précédente. Il s’agit d’un premier pas pour ne pas continuer à être spectateurs face à une situation sécuritaire qui se dégrade», développe ensuite le chef du gouvernement conservateur-libéral. «Nous offrons à la possibilité à la police d’intervenir où cela s’avère nécessaire», ajoute-t-il.

Luc Frieden se dit toutefois conscient des «cas dramatiques» qui peuvent se présenter aux forces de l’ordre. «Ce règlement sera exécutée avec grande sensibilité. L’objectif est surtout de bannir la mendicité organisée, où le matin des personnes sont débarquées en Ville pour mendier avant de retourner hors des frontières le soir», précise le Premier ministre.

«Il existe des solutions sociales»

Les agents seraient amenées à chercher le contact avec les mendiants, leur expliquer le règlement et les alternatives qui se présentent à eux. «L’idée n’est pas de les déloger sans aucune prise en charge. Nous disposons de solutions sociales pour assurer un suivi, notamment grâce aux services sociaux engagées sur le terrain, dont je je tiens à louer le travail», fait encore remarquer le Premier ministre, renvoyant aussi aux structures de nuit pour les personnes dans la rue.

Les efforts à produire sur le plan social ne vont cependant rien changer au virage plus répressif annoncé par le nouveau gouvernement. «L’État de droit réclame aussi que soient punis les entraves à la loi. Il faut livrer les réponses adéquates», souligne Luc Frieden.

Gloden voit la police et les députés

Ce mercredi après-midi, après avoir eu un échange avec la police, le ministre Léon Gloden est invité à livrer de plus amples détails sur sa décision devant la commission parlementaire des Affaires intérieures. Le LSAP a sollicité cette entrevue.

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