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Initiative spatiale du Luxembourg : mission accomplie aux États-Unis


L'objectif était notamment de «vendre» l'initiative luxembourgeoise afin de faire du pays un futur pôle spatial en Europe. (illustration SpacesRessources.lu)

C’est avec enthousiasme que le ministre de l’Économie a quitté la côte ouest américaine à l’issue d’une mission ayant pour but d’accélérer et d’élargir l’initiative SpaceResources.

« Après avoir conduit, ici aux États-Unis, la première mission économique entièrement dédiée aux sujets touchant l’initiative spatiale du Luxembourg, je peux faire un constat très positif, dans la mesure où tous les acteurs et tous les professionnels que l’on a rencontrés lors de cette mission étaient au courant de l’initiative luxembourgeoise et la soutiennent », a expliqué Étienne Schneider, jeudi, juste après la dernière visite de la délégation au centre de recherche SETI situé dans la Silicon Valley.

Étienne Schneider (à dr.) repart satisfait de cette mission économique aux États-Unis menée avec le couple grand-ducal héritier et qui a permis de rencontrer des acteurs du domaine spatial. (photo Sip/Jean-Christophe Verhaegen)

Étienne Schneider (à dr.) repart satisfait de cette mission économique aux États-Unis menée avec le couple grand-ducal héritier et qui a permis de rencontrer des acteurs du domaine spatial. (photo Sip/Jean-Christophe Verhaegen)

Le ministre de l’Économie a ensuite ajouté : «J’ai également pu constater que ces acteurs montrent une certaine volonté de coopérer avec le Grand-Duché, que ce soit au niveau de la NASA et des acteurs institutionnels ou au niveau des acteurs privés, c’est-à-dire les entreprises que nous avons rencontrées. D’ailleurs, beaucoup d’entre elles ont affirmé vouloir s’implanter au Luxembourg, non pas qu’elles veuillent quitter les États-Unis, mais plutôt profiter du cadre européen et de son agence spatiale (l’ESA) ainsi que des infrastructures et de l’encadrement mis en place ces derniers mois par le Luxembourg. Dans sa globalité, le retour que l’on a eu par rapport à notre mission économique a été extrêmement positif, ce qui nous donne une motivation supplémentaire pour continuer. »

Prochaine étape : le Japon

En effet, le ministre de l’Économie s’est montré de plus en plus motivé au fur et à mesure de la mission. Volontaire et curieux, Étienne Schneider ne s’est pas contenté de faire de la figuration, bien au contraire. Il a multiplié les rencontres, interrogé les intervenants après les quelques présentations et conférences de presse tout en gardant à l’esprit l’objectif de «vendre» l’initiative luxembourgeoise afin de faire du pays un futur pôle spatial en Europe. Pour cela, le ministre souhaite continuer ses prospections sur le plan international.

D’ailleurs, la semaine prochaine, Étienne Schneider s’envolera pour le Japon afin de rencontrer les dirigeants de l’agence spatiale nippone. Il ne manquera sans doute pas de faire un tour chez Ispace, qui a signé en mars un partenariat avec le Luxembourg dans le cadre du concours de Google, le Lunar Xprize. La société japonaise va en effet tenter d’envoyer un véhicule lunaire (un rover) pouvant parcourir une distance de 500 mètres sur la Lune et envoyer des images en haute résolution afin de gagner près de 30 millions de dollars promis par Google.

S’inviter à la table des Nations unies

C’est en décembre que le véhicule lunaire devrait être emporté par un lanceur indien. Du fait de ce partenariat avec le Luxembourg, outre la petite filiale d’Ispace au Grand-Duché, le rover japonais arborera le drapeau national sur sa carrosserie. Après avoir déjà signé, la semaine dernière, un accord de coopération avec le Portugal, qui est intéressé par l’initiative luxembourgeoise, Étienne Schneider rencontrera dans les prochains jours les responsables de l’agence spatiale des Émirats arabes unis. Le ministre n’a pas caché sa volonté de tout faire pour «déclencher» un mouvement au niveau des Nations unies visant à dépoussiérer le traité de l’espace datant de 1967 «afin qu’il soit en adéquation avec la réalité d’aujourd’hui» . «C’est d’ailleurs une chose qui me tient à cœur, de pouvoir avoir une législation internationale qui donnera les mêmes règles pour tout le monde» , a souligné Étienne Schneider.

En attendant, le Luxembourg devrait assez rapidement se doter d’un cadre législatif au niveau national, quoi qu’en dise le Conseil d’État. « Le simple fait qu’il n’existe pas de réglementation sur l’activité commerciale dans l’espace au Luxembourg montre l’utilité d’en avoir une », a expliqué Étienne Schneider. Et d’ajouter : « C’est également extrêmement important pour les investisseurs potentiels d’avoir un cadre législatif pour qu’ils puissent connaître les règles et savoir que ce qu’ils arrivent à récolter dans l’espace pourra leur appartenir. »

Si la loi doit voir le jour d’ici cet été, une autre grande étape dans l’aventure spatiale du pays sera de se doter d’une agence spatiale luxembourgeoise, et ce, avant les prochaines législatives.

Jeremy Zabatta, envoyé spécial en Californie

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