Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Ce dimanche, dans le cadre de son deuxième match pour les qualifications à l’Euro-2024, la sélection nationale féminine reçoit la Suède, l’une des meilleures nations de la planète.
Logiquement tombées sur plus fortes qu’elles mercredi en Islande (32-14) pour le tout premier match de leur histoire dans une phase de poules des qualifications pour une compétition majeure, au cours duquel elles auront eu le mérite de ne jamais abdiquer, les Roud Léiwinnen s’attaquent à l’Everest dimanche (16 h).
En effet, Tina Welter et compagnie vont se frotter à la Suède, un adversaire encore un cran au-dessus des Islandaises, en témoignent ses derniers résultats sur la scène internationale : cinquième de l’Euro-2022 et quart de finaliste du Mondial-2021. Grandissimes favorites de ce groupe 7, les Suédoises ont confirmé ce statut en giflant (37-20) leurs homologues des Îles Féroé jeudi.
«On sait qu’on va rencontrer des équipes qui sont plus fortes dans tous les compartiments du jeu. Que ce soit morphologiquement, physiquement, techniquement ou tactiquement», confiait l’entraîneur Alexandre Scheubel avant le déplacement dans le petit pays insulaire d’Europe du Nord.
«L’attente n’est pas sur le score, elle est sur autre chose. Elle est sur l’état d’esprit des filles, leur combativité. Et on va aussi voir si ce qu’on a essayé de mettre en place à l’entraînement, on arrive tout doucement à le reproduire sur le terrain. On va surtout être sur une progression individuelle et collective dans ce groupe plutôt que sur le résultat pur et dur. On sait très bien qu’on affronte l’Islande et la Suède qui nous sont mille fois supérieures. L’idée, c’est de ne pas calculer, de ne pas trop réfléchir et de prendre du plaisir même face à des équipes qui sont extrêmement agressives et qui maîtrisent bien leur sujet.»
Auteure de quatre buts mercredi en Islande, la capitaine Tina Welter (30 ans), joueuse la plus capée des Roud Léiwinnen avec ses 22 matches internationaux au compteur et meilleure buteuse de tous les temps de la sélection nationale, a franchi la barre symbolique des 100 réalisations. La Luxembourgeoise tentera de faire gonfler cette statistique dimanche contre la Suède.
«On ne joue pas dans la même cour»
À l’occasion de la première rencontre disputée du côté d’Hafnarfjordur dans une salle comble, le Français avait fixé un objectif à ses ouailles : celui d’inscrire au minimum 15 buts. Un souhait pas loin d’être réalisé par ses protégées, combatives jusqu’à la dernière minute.
«Le point positif, c’est que les filles n’ont pas lâché. Elles ont gardé la tête haute, elles ont continué à mettre de l’agressivité même à la fin, ce qui nous a permis de récupérer quelques ballons. Il faut garder le positif et travailler sur ce qui n’a pas été, surtout en première mi-temps, à savoir notre grande difficulté à marquer des buts sur attaques placées», analysait-il.
Et s’il ne se fait guère d’illusions quant à l’issue de la partie face aux Scandinaves, le technicien entend bien ne pas leur donner trop de munitions faciles. «On sait depuis le début que l’Islande et la Suède, c’est un tout autre calibre avec des filles qui évoluent au top niveau, surtout les Suédoises. On ne joue pas dans la même cour. Maintenant, on sera à domicile et on a envie de montrer un beau visage. On va au moins essayer de diminuer les pertes de balle sur la première période», conclut-il.
Un parfum de Ligue des champions
Parmi les joueuses suédoises sélectionnées par Tomas Axner, dix prennent régulièrement part à la Ligue des champions avec leurs clubs respectifs. C’est notamment le cas de l’arrière gauche Jamina Roberts, titrée la saison dernière avec sa formation de Kristiansand (Norvège), ou encore la pivot Linn Blohm, joueuse de Gyor (Hongrie), éliminée en demi-finales par les Norvégiennes, pour ne citer qu’elles.
Du très lourd donc pour une affiche de prestige à laquelle il est toujours possible d’assister puisque des billets à des tarifs avantageux sont encore disponibles à la vente.
