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France : un drone de Greenpeace s’écrase sur une centrale nucléaire


La centrale du Bugey, près de Lyon. (photo AFP)

Greenpeace a annoncé qu’un drone en forme de Superman piloté par ses militants avait survolé mardi une centrale nucléaire française pour s’y écraser sur un bâtiment « vulnérable ». Le fournisseur d’électricité EDF a confirmé partiellement en excluant tout impact sur la sûreté des installations.

Cette action « hautement symbolique » annoncée par l’ONG, photos et vidéo à l’appui, visait à démontrer la « vulnérabilité » des piscines d’entreposage de combustible usé, selon Greenpeace qui affirme que son drone s’est écrasé contre un bâtiment de ce type dans l’enceinte de la centrale EDF du Bugey, près de Lyon. « Après l’avoir fait entrer dans la zone interdite de survol, les militant-e-s l’ont volontairement fait s’écraser contre le mur de la piscine d’entreposage de combustible usé, accolée au réacteur 2. Cette action démontre une nouvelle fois l’extrême vulnérabilité de ce type de bâtiment, qui est pourtant celui qui contient le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire », détaille l’ONG dans un communiqué.

« Cette action est hautement symbolique : elle montre que les piscines d’entreposage de combustible usé sont très facilement accessibles, cette fois-ci par voie aérienne, et donc éminemment vulnérables face au risque d’attaques extérieures », ajoute Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France.

Une plainte sera déposée

EDF a, de son côté, indiqué que deux drones avaient survolé le site dont un a été intercepté par les gendarmes. « La présence de ces drones n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations. Il s’agit cependant d’une infraction au regard du code de la défense, qui donnera lieu au dépôt d’une plainte », a ajouté EDF. « Le bâtiment combustible est un bâtiment important pour la sûreté, dimensionné notamment contre les agressions externes naturelles ou accidentelles, ce qui lui assure une robustesse élevée. Le survol de drone ne constitue pas une menace vis-à-vis de la sûreté », a ajouté EDF, sans rien confirmer de plus.

Cette action intervient après des intrusions de militants de Greenpeace dans les centrales de Cattenom en octobre et Cruas (sud-est) en novembre dernier, qui avaient le même objectif de dénonciation de failles dans la sécurité des piscines de combustible.

Le Quotidien/AFP

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