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[Football] Samir Hadji très confiant malgré l’exode : «Le F91 n’est toujours pas mort !»


Hadji? Déterminé ! (photo Luis Mangorrinha)

EUROPA LEAGUE À huit jours de son entrée en lice, le F91 reconstruit encore de la cave au grenier. Témoin privilégié : un Samir Hadji qui a décidé de rester en croyant très fort à l’Europe.

Où en est le F91, après un mercato bien avancé et deux semaines de préparation ?

Samir Hadji : Disons qu’on a perdu quelques joueurs phares et surtout le staff. L’équipe est forcément plus jeune mais il n’y a que des recrues intelligentes, dont beaucoup viennent de Promotion d’honneur et sortent d’une belle saison qui prouve qu’ils ont la capacité pour la DN. Et les dirigeants cherchent encore vu qu’on a encore des essais.

Vous venez de dire « surtout le staff« . Des garçons comme Morren, Magno, Skenderovic, Sinani, Joubert… sont partis ou ont arrêté, mais vous parlez « surtout«  du staff.

Oui, le plus gros départ, pour moi, c’est Carlos Fangueiro. Il avait mis en place de sacrées choses ces dernières années. C’est lui qui gérait tout de A à Z et il va falloir réapprendre à beaucoup de gens à s’organiser pour certaines tâches, trouver des solutions. Les joueurs, c’est important, mais ça se remplace toujours et on a souvent de bonnes surprises. Non, la plus grosse perte, c’est le coach.

Puisqu’on parle de votre ancien coach, désormais au Swift, il assurait, dans une interview récente, que le F91 restait un candidat plus que crédible pour le top 5.

Ah mais le top 5, c’est même le minimum ! Récemment, on a joué contre le Progrès, qui a une grosse équipe mais qu’on a presque dominé. En fait, plus les jours passent, plus je suis confiant. Disons qu’on a un très bon onze de départ, deux ou trois gros joueurs sur le banc et derrière, quelques jeunes qui frappent à la porte.

Ça ressemble au constat dressé en fin de saison dernière, quand on constatait aussi que le F91 était peut-être un peu juste pour entrer dans la course au titre.

Effectivement, on a eu pas mal de malchance avec les blessés et les suspendus. Il faudra qu’on l’évite cette saison.

Il vous a quand même fait peur, cet exode annoncé ?

Le but de nos dirigeants, c’était de se séparer des gros salaires pour espérer survivre le plus longtemps possible. Donc ceux qui souhaitaient un autre challenge sont partis et ceux qui ne voulaient pas réduire leur salaire non plus. Le but était quand même de conserver trois ou quatre cadres pour encadrer et rester compétitif. Moi, j’ai dit oui parce que je voyais qu’on le serait encore. Mais la masse salariale a quand même beaucoup baissé et pourtant, le F91 n’est toujours pas mort!

Vous avez longtemps fréquenté, au Fola puis au F91, la référence des passeurs au pays depuis une paire d’année : Dejvid Sinani. Pour le grand buteur que vous êtes, ce n’est pas un petit drame personnel que d’être séparé de lui ?

Il a des stats de malade ! Une capacité à se retourner dingue. C’est un régal de jouer avec lui, mais on va bien trouver d’autres gars pour donner les passes. Il nous reste un Bojic, par exemple, qui a la même vision du jeu exceptionnelle mais qui l’exerce juste un tout petit peu plus bas sur le terrain.

L’avantage, c’est qu’en fin de saison, je serai bilingue

Quel sera votre rôle dans l’équipe, cette saison ?

J’ai l’impression qu’au niveau composition d’équipe, le coach est plus partisan de jouer avec une seule pointe, dans un 4-3-3. On a recruté le Rosportois Van Lingen, qui est un très, très bon joueur mais peut jouer couloir, ou 8, ou 10. Un peu partout, en fait. C’est un Néerlandais qui a une mentalité allemande, à l’aise techniquement et devant le but. Super renfort. Mais il reste aussi Moussaki, qui est un n° 9, comme moi. Disons que je suis peut-être plus en concurrence avec lui, même si on peut envisager, aussi, d’être associé. Maintenant, moi, j’arrive dans les derniers instants de ma carrière. Alors, j’en profite. J’espère faire mieux que les 20 buts de la saison passée (NDLR : à 33 ans, il compte 144 buts inscrits en 242 matches de DN). Avoir un attaquant à 20 buts, ce n’est pas une garantie quand on a des objectifs – regardez, M’Barki a mis 17 buts avec Mondercange, qui a quand même échappé de justesse aux barrages –, mais ça aide.

On a parlé du départ de Carlos Fangueiro. Et si vous nous parliez de l’arrivée de Jamath Shoffner, votre nouveau coach ?

C’est un gars super agréable, mais il va falloir que j’apprenne l’anglais ! (il rit) Enfin, je comprends presque tout mais pour parler… L’avantage, c’est que je serai bilingue en fin de saison. Mais lui et moi, on se connaissait déjà de Virton (NDLR : 2019/2020), quand il était le deuxième adjoint de Dino Toppmöller. Jamath joue un football moderne, avec la possession et des joueurs agressifs. Il est jeune, ambitieux et franchement, a de bonnes idées. Il a sa philosophie. Pour le moment, j’adhère.

Tout ce remue-ménage ne va pas trop déranger pour préparer l’Europe ?

Oh, c’est typiquement britannique : costaud devant, ça va à 4 000 à l’heure dans les couloirs… Ce sera compliqué, d’autant qu’il nous manque peut-être quelques expérimentés. Après, on n’a pas de pression : on n’attend rien de nous, on sait que si on ne passe pas, ce sera la normalité. On sait très bien qu’on a tiré un costaud. Mais on sait aussi que ce serait bien pour les finances et que l’adversaire au 2e tour serait plus abordable. Et on se rappelle que le Fola, pas beaucoup mieux outillé, avait fait une belle campagne il n’y a pas si longtemps…

Pour la première fois depuis longtemps, Jonathan Joubert n’est pas en train de préparer un retour aux affaires, mais bien installé dans le rôle du coach. Cela ne vous fait pas bizarre ?

(Il rit) Quand je le vois arriver avec son t-shirt de coach, je le chambre. Cela me fait bizarre, oui. Mais j’espère qu’il va faire progresser nos gardiens. Cela lui confère plus de responsabilités. Comme joueur, il ne fallait pas l’emmerder : il faisait son travail et il le faisait bien. Mais là, je le vois expliquer aux gars ce qu’il faut faire, ou pas. Je le vois arriver bien plus tôt et repartir bien plus tard. C’est un bon choix !

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