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[Football] Miguel Correia : «Je suis plus confiant que la saison passée»


Miguel Correia, à la fois confiant et prudent.

CONFERENCE LEAGUE (1er TOUR) Malgré un terrible exode estival de plus dans l’histoire du club, le nouveau coach du Fola, Miguel Correia, estime que les chances de passer contre Tre Fiori, jeudi, sont réelles. Mais…

Lors de la conférence de presse qui l’a intronisé entraîneur principal après plusieurs années à faire le numéro 2 derrière les coaches successifs du Fola, Miguel Correia a eu cette réponse maligne au moment où il lui a été demandé  de quel coach il se sentait le plus proche : Jeff Strasser pour la rigueur, Sébastien Grandjean pour la précision tactique. Une manière habile de faire la synthèse de deux coachs qui ne s’apprécient guère mais qui l’ont marqué chacun à sa manière. Et qui marque forcément un peu sa première interview de coach en train de bâtir son équipe pour un premier rendez-vous européen à ne pas rater, dans quelques jours.

En quittant le club, Sébastien Grandjean, l’ancien coach, a fait cadeau au nouveau staff de cette prédiction : vu les forces vives qui restent au Fola, ce ne serait pas inutile d’envisager de jouer en 3-5-2. Qu’en pensez-vous?

Miguel Correia : Que cela peut être très intéressant, mais vu le timing et les échéances, au début, tu reprends surtout ce que tu connais. Le temps est court. Travailler un nouveau système, j’en ai parlé avec un ancien joueur pro et il m’a dit que dans son équipe pro, ça leur avait pris six à sept semaines pour mettre ça en place. Il faut corriger les courses, mettre les joueurs à l’aise avec leur poste… Mais oui, le 3-4-3, le 3-5-2, avec ce qu’on a comme profils, ça pourrait marcher surtout qu’on n’a plus Lucas (Correia, son fils) ni Mirza (Mustafic), ce qui fait qu’on a moins de créativité, mais plus de puissance.

Votre jeu va changer.

Notre jeu va changer. Car moins de qualité technique. On sera plus dans le volume, dans la course, dans la lutte, dans l’implication tactique. Il y aura plus de débauche d’énergie que de possession. Mais en attendant de mettre tout ça en place, on reste sur ce qu’on connaît.

Il y en a un que vous connaissez bien, c’est Diogo Pimentel, qui est de retour après son escapade à Jammerbugt. Pensez-vous pouvoir compter sur lui cette saison, ou vous attendez-vous à le voir repartir?

Aujourd’hui, il est là, il joue et je compte pour lui en vue de l’échéance contre Tre Fiori. Il sera là, opérationnel. Il revient en forme et en confiance. La suite…

Où en êtes-vous de la préparation de Tre Fiori. Les deux amicaux de ce week-end contre Virton et Hostert ont été perdus.

Ce sont des résultats un peu trompeurs, car on a énormément fait tourner. Mais dans ce genre de moments, on a toujours l’impression que le temps est trop court. On se dit que ça passe trop vite, qu’on ne va pas trouver la bonne formule et même à certains moments, tu crois l’avoir trouvée mais en fait non. C’est pour ça qu’on va partir dans l’organisation de la saison passée. Comme ça, je crois qu’on sera compétitifs. D’une certaine manière, je suis plus confiant que la saison passée parce que le tirage, cette fois et contrairement à beaucoup d’autres, nous a réservé une équipe qui elle non plus n’a pas encore repris son championnat. Eux aussi doivent être courts.

Ouassiero? Je ne peux pas lui en vouloir!

Vous serez favoris?

On est dans la peau du favori. On peut passer, mais on ne va pas se lancer dans des folies et on ne prendra des risques qu’une fois qu’on les aura jaugés. Au départ, quand tu reçois cette équipe, tu te dis que c’est un super tirage, mais Gibraltar est passé par là (NDLR : les Lincoln Red Imps, qui avaient éliminé le Fola au 1er tour de la Ligue des champions la saison passée). Ce n’est même pas un problème qualitatif parce qu’on est plus forts qu’eux et pourtant, je suis persuadé que si on jouait dix matches contre eux, on ne gagnait qu’une fois parce qu’ils savent faire les petites fautes qui font la différence, cassent le rythme, gagnent des secondes… C’est une question de maturité. Tre Fiori, ils ont beaucoup de joueurs qui ont la trentaine. Dont certains internationaux saintmarinais qui sont habitués à affronter des adversaires plus forts. Eux ont les petites astuces que nous on n’a pas. Alors, je ne me risquerai pas à dire qu’on passera.

Parlons donc des hommes qui chercheront à aller chercher cette qualification, notamment Oskar Ekeberg, qu’on nous a vendu comme un renfort offensif à la qualité insoupçonnée.

C’est un profil qu’on n’avait pas du tout, un gars de surface typiquement du Nord, un battant qui va sur tous les ballons, avec un vrai fighting-spirit. Il est bon dans ses déplacements, bon dos au but… je pense qu’il va bien s’adapter et nous offrir quelque chose qu’on n’a pas.

Et l’ancien Wiltzois Wesley Orville, qui continue d’apparaître dans vos compositions en amical, alors que justement, vous cherchez activement un arrière gauche?

Il est toujours en test.

En général, c’est bon signe quand ça dure.

Effectivement, en général, c’est bon signe. Il est techniquement très évolué, sort d’une bonne saison avec les U21 de Virton et il nous faut recruter quelques profils qu’on n’a pas en magasin, dans notre formation. Notamment un gaucher pour le couloir. Avec les départs de Grisez et Ouassiero…

Tiens, puisqu’on en parle : Ouassiero avait été libéré parce qu’il avait dit vouloir retourner soit à Madagascar, soit à la Réunion. Sa signature à Dudelange ne vous a-t-elle pas un peu agacée?

C’est le foot! Un jour c’est ici, un jour c’est là-bas. Ça reste des joueurs pros. Alors oui, il avait peut-être l’idée de retourner chez lui mais après, la réalité fait qu’on prend peut-être un dernier contrat avant de le faire. Après les saisons fantastiques qu’il a faites avec nous, je ne peux pas lui en vouloir. Je suis juste content qu’il puisse exercer son métier!