D’un Moris impassable à un Sinani intenable, chaque Roud Léiwen a tenu son rang pour offrir ce que Luc Holtz a qualifié de «plus belle victoire» de son mandat.
La défense
Moris 8/10 : Il nous avait expliqué avant le match toute l’importance de rester focus pour faire le bon arrêt au bon moment. Celui-ci est tombé à la 63e minute, et en a précédé un autre au bout du money time. Le reste du temps, le Saint-Gillois a régalé dans les airs, et assuré au pied.
Mahmutovic 9 : Son gabarit et son enchaînement des matches en Bulgarie en faisaient le garde du corps idéal d’Edin Dzeko? Le Sofiote a avalé l’Intériste, remportant la plupart de ses duels avec lui, et stoppé notamment un tir dangereux signé Hamulic pour préserver le 1-0 (73e). Derrière, Danel a tué le match.
Chanot 8 : Il avait «laissé un œil» sur cette même pelouse en mars 2022. Cette fois, il a surtout laissé une très belle impression, lors d’un match autant géré au courage qu’à l’expérience.
Jans 7 : Avoir le tank Kolasinac dans son couloir n’est pas de tout repos, mais le capitaine, s’il a parfois un peu souffert, s’en est plutôt bien sorti, livrant un match sérieux, ponctué de quelques montées infructueuses.
Bohnert 7 : De retour dans le onze, à gauche cette fois, il a sorti un match plein d’énergie, à peine gâché par ce penalty concédé à l’heure de jeu. Il s’épaissit de match en match.
Le milieu
C. Martins 8 : Ses admirateurs assurent qu’il peut jouer dans n’importe quel club européen. Sa prestation du soir va dans ce sens, entre présence athlétique, duels gagnés au sol et dans les airs et sûreté technique. Quel patron!
Barreiro 8 : Son gabarit ne lui a pas permis de remporter tous les duels, mais il s’est livré sans retenue pendant 90 minutes, comme d’habitude. Véritable harceleur en chef, c’est de l’un de ses jaillissements qu’est venu le but du break. Une récompense bien méritée.
Olesen 7 : Il n’est pas le plus spectaculaire des trois milieux, mais sa discipline, son volume de courses, son sens du placement et sa densité athlétique le rendent lui aussi indispensable, dans ce genre d’opposition.
L’attaque
Da. Sinani 9 : Ultraprécieux par ses décrochages, sa liberté de mouvement, sa capacité à orienter le jeu et sa propreté technique, le n° 14 s’est aussi énormément donné, et a tué le match avec sang-froid. Remplacé par son frère Dejvid (90+1, non noté), et sous l’ovation du Bilino-Polje s’il vous plaît.
Borges 7 : Malheureux contre le Liechtenstein, il a réglé la mire au meilleur des moments, pour mettre les Roud Léiwen sur la voie d’un succès historique. Derrière, sa technique a fait du bien, et visiblement séduit le public local, qui l’a lui aussi ovationné à sa sortie pour Dirk Carlson (82e, non noté), entré pour bétonner le couloir gauche dans une défense à cinq.
Curci 6 : Reconduit en pointe, il s’est démené au pressing et efforcé, malgré un déficit de gabarit, de bien garder les ballons dos au but ou de jouer en déviation. Remplacé par Marvin Martins (58e, note : 6), propre dans son couloir droit.