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[Football] Jans vaudrait 400 000 euros, trop cher pour Paderborn ?


Jans ne laisse pas insensible en Allemagne. Mais Metz en demande-t-il trop ? (archives Luis Mangorrinha)

Le capitaine des Roud Léiwen continue l’entraînement avec le FC Metz.

Le nombre d’internationaux luxembourgeois sur le point de changer de crèmerie, que cela soit un choix forcé ou pas, est assez élevé cet été. Sinani, Moris, Turpel, Malget et Deville ont déjà trouvé. Hall pourrait lui très bientôt s’engager au Portugal (à Gil Vicente ?). Mahmutovic, Selimovic, Thill, M. Martins, Philipps voire Gerson, cherchent encore un avenir meilleur. Et puis il y a Laurent Jans. Pas le moindre puisqu’il s’inscrit lentement dans le registre des joueurs d’expérience, alors que les trentenaires, en sélection, disparaissent les uns après les autres.

Laurent Jans, c’est un fait, est de retour depuis deux semaines à l’entraînement avec le FC Metz. Et Laurent Jans, c’est un non-dit, n’est pas une priorité du club lorrain. Rien de neuf là-dedans, mais les conditions qui pourraient permettre au latéral droit de s’exfiltrer cet été sont tout de même assez ardues.

Paderborn, qui n’est pas parvenu à lever l’option pour un joueur qu’il souhaitait absolument conserver (le Nordiste a été apprécié tant humainement que sportivement) mais manque de fonds pour ce faire, n’a pas perdu l’espoir de le rapatrier pour lancer l’opération reconquête et jouer la remontée immédiate en Bundesliga. Jans a plus qu’apprécié son passage au club autant que dans l’élite allemande et n’a pas fait mystère que prolonger le bail pourrait le séduire, mais selon nos informations, les dirigeants messins ne semblent plus forcément enclins à abaisser leurs exigences financières pour un joueur de 28 ans : ce serait 400 000 euros, fourchette basse.

Des salaires amputés de 30 à 40%

C’est là que ça coince, forcément. Paderborn, avant de dépenser de l’argent, doit d’abord vendre et n’y est, pour l’heure pas trop parvenu : le marché est, comme on peut s’en douter, particulièrement compliqué. Quoi qu’il en soit, il faudra ensuite à la lanterne rouge du dernier championnat allemand, déterminer si mettre une telle somme sur un défenseur qui ne peut pas forcément lui permettre une culbute financière à la revente (éventuelle), est judicieux. C’est un fait, à l’heure actuelle, même la Bundesliga compte le moindre centime et nombre de joueurs sont en train d’y rabaisser leurs prétentions financière. Alors que dans une interview récente, Dirk Carlson se disait prêt à faire un nouvel effort financier si cela pouvait permettre à son club de Karlsruhe de garder la tête hors de l’eau, on parle de salaires revus à la baisse de 30 à 40% à certains endroits.

Autant dire que bien des transferts buteront sur la question de l’argent ces prochaines semaines et que l’avenir de Jans, qui a désormais une petite crédibilité de l’autre côté de la frontière, sera extrêmement tributaire de l’état dans lequel le Covid laissera les clubs qui s’intéressent à son cas. En attendant, il travaille. Dans l’ombre de Fabien Centonze, parti pour être indiscutable à son poste. Jans n’a de toute façon qu’une obligation, dont il s’acquitte consciencieusement : se tenir en forme. Car la FIFA a laissé les portes ouvertes jusqu’au 5 octobre et que la marge de manœuvre est donc encore large. Mais les perspectives pas forcément réjouissantes. Jans repartirait-il pour une saison messine à faire la doublure, comme en 2018/2019, une saison qui l’avait vu n’apparaître que neuf fois dans le championnat de Ligue 2 ? S’il devait en arriver là, il aurait cette fois-ci une année complète de D1 allemande dans les jambes et la tête pour tenter de forcer le passage. Maigre consolation.

Julien Mollereau

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