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[Football] Euro U17 : Mario Mutsch pas résigné contre l’Allemagne


Après être tombés contre Israël, les Luxembourgeois auront fort à faire contre l'Allemagne, un prétendant à la victoire finale dans cet Euro U17. (Photo : Jeff Lahr)

Aphones lundi contre Israël, les avants luxembourgeois auront encore plus fort à faire ce jeudi (16 h 30) contre l’Allemagne. Mais Mario Mutsch les croit capables de peser.

Deux tirs, dont aucun cadré, et zéro corner. C’est sur ce bilan offensif particulièrement famélique, et avec trois buts dans les valises (défaite 3-0 face à Israël, le pays organisateur) que les U17 luxembourgeois ont quitté lundi soir le stade Haberfeld de Rishon LeZion, théâtre de leur entrée en lice dans l’Euro de la catégorie.

Une enceinte qu’ils retrouveront et où ils joueront déjà leur survie dans le tournoi ce jeudi après-midi (16  h  30) face à… l’Allemagne, triple vainqueur, quintuple finaliste et septuple demi-finaliste d’une épreuve que les joueurs grand-ducaux ne disputent que pour la seconde fois… comme Israël, leur bourreau en ouverture.

Longtemps imperméables (ils n’ont encaissé le premier but qu’à la 78e minute), les joueurs de Mario Mutsch ont toutefois été assez largement dominés par une nation certes portée par son public et rompue au climat local, mais aussi inexpérimentée qu’eux à ce niveau, et ne l’ont pour ainsi dire aucunement inquiétée.

La formation allemande, une référence et une chance

Peuvent-ils seulement espérer exister face à l’un des candidats à la victoire finale dans cet Euro? Sur le papier, non, encore moins quand on sait que cette Allemagne possède en ses rangs des éléments ayant déjà, à 16 ans, intégré les groupes d’entraînement de clubs de Bundesliga, voire connu leurs débuts en pro avec ceux-ci.

Et non des moindres : le Bayern Munich, où le milieu offensif Paul Wanner et l’ailier Arijon Ibrahimovic comptent déjà respectivement 4 apparitions et une convocation chez les A, Hoffenheim, où le meneur Tom Bischof a effectué en mars ses débuts en pro contre le Hertha Berlin.

Parmi les références mondiales en termes de formation, mais aussi de philosophie de jeu, l’Allemagne le fera assurément cet après-midi à Rishon LeZion. Et le Luxembourg, dans tout ça? Il aura, lui aussi, l’occasion, par moments, de montrer ses compétences en la matière, veut croire son sélectionneur Mario Mutsch.

«Des garçons qui peuvent faire des différences»

Ne serait-ce que parce que sept de ses joueurs, dont deux de ses quatre titulaires offensifs de lundi (Tim Flick et Thomas Souchard) font justement aujourd’hui leurs gammes en Allemagne, et bénéficient donc du savoir-faire local.

Sept éléments auxquels s’ajoutent deux expatriés en France (les Messins Fabio Lohei et Ruben Moreira) et un en Belgique (Robin Moutschen à Arlon), deux pays où l’on sait aussi très bien former.

Mercredi dernier, à l’heure d’évoquer les deux duels, en principe très déséquilibrés, à venir contre l’Allemagne puis l’Italie (dimanche), Mario Mutsch refusait donc de verser dans la fatalité : «Individuellement, ce sont des garçons qui peuvent faire des différences, même à ce niveau». Même en touchant peu le ballon.

À condition, toutefois, de d’abord penser collectif. «Leur premier travail, c’est de défendre, pose le sélectionneur. Désormais, dans la formation, on parle d’individualités, mais à un moment, ils ne peuvent faire la différence que dans le collectif.»

Souchard et l’exemple anglais

Illustration le 29 mars dernier à Wiltz, contre l’Angleterre (2-0), où un Thomas Souchard à la peine dans le jeu, mais au niveau dans l’état d’esprit a fini par sceller la qualification historique du Luxembourg pour la phase finale. «Il n’était pas bien dans le match, rejoue son entraîneur, mais il faisait les efforts. À la mi-temps, je lui ai dit : « continue, tu vas être récompensé ».»

Souffrir, faire le dos rond et exploiter la moindre opportunité : c’est à cela que devrait donc se résumer l’après-midi des équipiers de Sofiane Ikene. Mais à la résilience, il faudra aussi ajouter la prise d’initiative dans le dernier tiers du terrain et une plus grande maîtrise des coups de pied arrêtés offensifs.

Deux points érigés par Mario Mutsch en axe majeur d’amélioration de cette génération 2005 avant d’embarquer pour Israël. Histoire de rendre inoubliable un voyage déjà historique? En ajoutant l’Allemagne et/ou l’Italie à un tableau de chasse comprenant déjà la Belgique et l’Angleterre, on n’en serait pas loin.

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