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[Football] Euro : contre l’Albanie commence le boulot pour dans dix ans


Caroline Jorge, 18 ans, presque déjà une expérimentée avec seize sélections ? (photo Editpress/Jeff Lahr)

ÉLIMINATOIRES DE L’EURO Les dames, rajeunies à l’extrême, lancent une nouvelle compétition, courte, compliquée, mais Dan Santos bosse pour plus tard.

L’Albanie, année zéro. Les filles de Dan Santos, à un moment où elles n’avaient rien de mieux à faire en ces veillées de préparation pour l’Albanie, ont dégainé les calculettes et établi que si on excluait les trois joueuses les plus vieilles du groupe, la moyenne d’âge était de 18 ans. Et qu’avec les trois plus vieilles, on en était à… 21 ans. Ce qui a suscité cette remarque de Dan Santos : dans trois ans, cette génération qui arrive aux affaires sera alors dirigée potentiellement par une patronne de 26 ans tout juste revenue aux affaires après sa fracture de fatigue, Laura Miller.

«Ça nous a pris quatre ans pour mettre la structure en place mais là, ça y est.» Dan Santos est un coach pas encore prolongé, mais assez pragmatique pour planifier sur un temps long. «Aujourd’hui, nous avons six ou sept filles à l’étranger. La saison prochaine, on espère en avoir dix ou douze afin d’en avoir assez vite plus d’une vingtaine assez compétitives pour qu’on ne sente pas la différence en cas d’absences. Comme pour les hommes. Eux, ça leur a pris quinze à vingt ans pour être compétitifs. Nous, on espère faire ça en dix. D’autant que l’année prochaine, on aura enfin la qualité et la quantité nécessaires dans toutes les catégories pour commencer à travailler correctement.»

Les hommes, ça leur a pris quinze à vingt ans pour être compétitifs. Nous, on espère faire ça en dix

C’est dans ce cadre qu’arrive l’Albanie, 73e nation mondiale, modèle idéal, source d’inspiration parce que ce pays est parti, lui aussi, d’une page blanche avant d’aller vers une forme d’excellence appréciable. «Ils ont l’avantage d’avoir un groupe où toutes les filles arrivent à un pic d’âge après avoir travaillé ensemble pendant des années. C’est très athlétique, c’est technique, c’est rapide avec quatre joueuses offensives très douées qui jouent en D1 portugaise ou suisse ou en D2 allemande», récite le sélectionneur. C’est à ça, idéalement, qu’il aimerait arriver dans quelques années. Si bien que son groupe, très rajeuni par la force des absences, semble suivre une pente naturelle.

Il y avait déjà quelques absentes de marque pour ce match unique du mois de mars dans un groupe de trois qui comprend également l’Estonie, dont Edina Kocan (14 sél.) ou Kimberley Dos Santos (36 sél.). Mais Emma Kremer (21 sél., déchirure aux adducteurs) est forfait pour ce soir et l’on sait déjà que Joana Lourenço (21 sél.) sera forfait en juin pour des contingences personnelles. D’où l’intérêt de toute la classe biberon (trois joueuses de 16 ans), qui devrait trouver du temps de jeu parce qu’elle répond bien aux séances.

Avec le retour de Laura Miller au cœur du jeu, ce sera plus simple. Avec la Standardwoman, déjà très en jambes et qui ne fuit pas les duels, c’est l’impact qui revient. «Elle rend les autres meilleures. C’est un peu comme si, chez les hommes, Leo Barreiro ou Christopher Martins revenaient.» Mais son année d’absence a eu du bon. Sans elle, plein de filles ont développé des stratégies de survie en milieu hostile. Et elles n’ont pas encore vingt ans.

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