Accueil | A la Une | [Football] Edvin Muratovic : «Ici, ce sont des pelouses, pas des jardins, comme en DN !»

[Football] Edvin Muratovic : «Ici, ce sont des pelouses, pas des jardins, comme en DN !»


Dans ce championnat très physique, il pourrait faire de grandes choses.

Tout juste parti dans le monde pro, Edvin Muratovic a inscrit le week-end dernier son premier but en D2 polonaise, avec le Resovia.

Lequel des deux anciens joueurs de DN vous a-t-il fait visiter Rzeszów, 19e ville de Pologne, à votre arrivée ? L’ancien Niederkornois Sébastien Thill, qui joue au Stal Rzeszów, ou l’ancien Differdangeois Dylan Lempereur, votre coéquipier au Resovia ?

Ah mais j’ai eu les deux au téléphone avant de signer! On a parlé des gens, de la ville, des stades… Je n’avais jamais été en Pologne avant, je voulais tout savoir. En arrivant, j’ai été positivement étonné par la qualité de vie. Après, Sébatien Thill, Dylan Lempereur… les deux sont bons comme « tour-opérateur« . Surtout qu’ils se croisent souvent, ils se voient en ville, mangent ensemble. Ils se sont trouvés et on va former un bon petit groupe des anciens de BGL Ligue.

C’est grâce à la bonne publicité que ces deux joueurs ont fait dans la ville avec leurs performances, que le Resovia est venu vous chercher ?

Même pas! J’ai tout simplement été contacté par un agent polonais sur Instagram. Il m’avait vu entrer en jeu avec la sélection (NDLR : en novembre, contre la Bosnie puis le Liechtenstein) et avait été étonné de constater que j’étais le seul garçon sur le terrain à encore évoluer au Grand-Duché. Il s’est dit qu’il y avait un problème et quand il a vu que je faisais de bonnes statistiques avec le RFCU… Il m’a demandé quel était mon plan et je pense qu’il était temps! Qu’à mon âge, c’était maintenant ou jamais, déjà que j’avais refusé des offres ces trois dernières années. Puis il est revenu avec deux clubs très vite – dont le Resovia, qui cherchait absolument un avant-centre – et après, il n’y a eu besoin que d’une semaine de négociations et je suis content. Là, je suis au 10e étage dans mon appartement tout neuf, avec une grande terrasse de 20 m2 et j’ai une vue sur toute la ville !

Pour moi, virer le gardien (NDLR : Killian Le Roy), c’était un mauvais choix

Vous ne vouliez pas partir pour un challenge qui n’en « valait pas la peine« . Qu’a-t-il de spécial, ce challenge-là ?

Parce qu’on m’a dit que c’était le championnat de D2 polonaise le plus fort de toute l’histoire! Regardez le top 10 : il n’y a que des clubs historiques qui ont leur place en Ekstraklasa. C’est l’occasion pour moi de prouver que j’ai ma place à un tel niveau. Surtout que là, enfin, il y a moyen d’être propre techniquement. Ce sont des pelouses, pas des jardins, comme au Luxembourg!

Cela tombe quand même bien pour vous : Danel Sinani sera suspendu en mars, Vincent Thill est blessé et Dany Mota refuse finalement de venir… L’attaque luxembourgeoise a besoin de valeurs refuges avant la Géorgie…

En fait, c’était ma motivation supplémentaire : me montrer! Prouver que pour les gros matches comme celui qui nous attend en Géorgie, je peux être une alternative. Surtout qu’on n’a pas mon profil, en sélection. Quant à Dany Mota, que je connais depuis qu’on est tout petit et avec lequel j’ai de très bonnes relations, je trouve ça très dommage, mais si c’est son choix…

Cela fait vos affaires.

Oui, c’est bien pour moi.

Avez-vous eu Luc Holtz au téléphone ?

Oui, car j’avais besoin de lui présenter toutes les options que j’avais en magasin, histoire d’avoir son opinion. Il y avait le champion du Monténégro, une D1 bosnienne, une D1 roumaine… Il m’a dit du bien de la D2 polonaise, que c’était très physique et que ça pouvait me correspondre. D’autant que c’était un championnat aussi très regardé par les clubs et agents européens. 

Pour combien de temps avez-vous signé ?

Pour six mois avec une option pour deux saisons supplémentaires. Et avec deux titularisations et deux fois 90 minutes, plus un but (NDLR : une frappe croisée à ras de terre, de l’entrée de la surface), ça commence très bien. J’aurais aussi pu en être à deux passes décisives avec un peu plus de réussite de mes coéquipiers (il sourit). J’ai tout de suite vu la différence en termes d’intensité et j’avoue que j’ai fini le premier match complètement cuit.

Et si le Resovia, actuellement relégable, descend ?

L’objectif, c’est de se stabiliser dans le ventre mou. Si on reste en D2, je me vois bien rester. Si ce n’est pas le cas, on verra les offres.

Sans vous, le RFCU a connu une reprise très compliquée avec deux défaites, dix buts encaissés et zéro inscrit. Inquiet ?

Oui, ça va être très compliqué. Déjà parce qu’ils ont libéré, ou viré, je ne sais pas, notre gardien de but (NDLR : Killian Le Roy) et que selon moi, c’est un mauvais choix. Il était très important pour l’équipe. Et puis il y a eu moi et ce n’est pas facile de retrouver mon profil… Cela me fait mal au cœur de les laisser comme ça. J’ai beaucoup d’amis dans ce vestiaire et je reste proche du staff. J’espère qu’ils vont se serrer les coudes et en ressortir plus forts.

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