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[Football] Coupe de Luxembourg : Le F91 rate la marche de l’histoire (3-4)


Au contraire de Schinker, qui a dû compter sur la maladresse des tireurs dudelangeois, Frising a arrêté une tentative. Mais ce n'était pas assez... (Photo Julien Garroy / Editpress)

16e de Finale : Dudelange ne peut plus rêver à un troisième doublé consécutif.

L’Avenir Beggen restera encore pour quelques années au moins le dernier club à avoir enchaîner trois victoires consécutives en Coupe.

On ne sait pas vraiment par quel bout prendre ce deuxième choc en un mois, dix fois plus fou encore que son prédécesseur (3-2), encore tellement frais dans les mémoires mais déjà surclassé en intensité par l’acte 2. Il faut bien évidemment parler de ce nouveau doublé de Karapetian (un plat du pied après un excellent boulot préparatoire de Françoise pour le 0-1 et un tir du gauche après avoir sèchement écarté Stelvio de sa course pour le 1-2) parce que cela contribue une fois de plus à l’écriture de sa légende sur ce début de saison monstrueux.

Mais il serait injuste de ne pas s’arrêter sur les efforts déployés par le F91 pour revenir dans ce match qu’il a refusé de lâcher. Et sur les deux décisions arbitrales majeures qui lui ont permis de recoller. D’abord un tir anecdotique de Malget tranquillement capté par Schinker mais derrière sa ligne, dira le trio arbitral (1-1, 36e). Puis une reprise de Stelvio dans la surface après un long ballon de Sinani qui venait de mettre tous ses doigts sur le visage de Schneider pour l’empêcher de lui disputer le ballon (2-2, 58e) et restera de longues minutes au sol.

Quand on a dit ça, on n’a encore pas dit la moitié de ce qu’il convient de signaler. Le bijou de frappe enveloppée de Turpel (3-2, 67e) tout comme l’égalisation en solitaire de Françoise avec l’aide du poteau (3-3, 73e) n’étant que les magnifiques pièces d’un puzzle à la portée bien plus conséquente qu’on ne pourrait le croire au coup de sifflet final.

«C’est un signal fort qu’on envoie à la DN», n’a pas manqué de relever un Alex Karapetian qui a autant le sens de la formule que celui du but. C’est bien vrai : cette élimination va compter.

C’est Er Rafik qui a craqué

Déjà parce que le F91 vient de prendre trois buts deux fois en une semaine et que cela ne lui était plus arrivé depuis le 30 avril 2016 (défaite 3-1 contre le Fola) soit 52 matches officiels. Cela en dit finalement long sur le fait que le mal qui ronge pas mal de cadors en ce début de saison (accusés Fola et Differdange, levez-vous!) commence aussi un peu à le toucher et qu’il va peut-être devoir apprendre à composer avec ce souci.

Ensuite parce que le train de l’histoire vient de passer sous les fenêtres du club dudelangeois et que c’est toujours gênant, quand on veut tout gagner, d’avoir à vivre avec le deuil d’une infime parcelle des objectifs de la saison.

Remporter trois Coupes consécutives n’avait plus été fait depuis l’Avenir Beggen dans les années 90. Cet exploit (que seuls les Red Boys avaient également accompli au siècle dernier, dans les années 20 et 30) tiendra encore un peu plus. Et les gars de Flavio Becca ratent de nouveau une occasion d’entrer au Panthéon en tant que seul club à avoir réalisé trois doublés consécutifs. Il y a dix ans déjà, en 2008, ils avaient laissé échapper l’occasion au moment où leur domination sur le football grand-ducal ne souffrait pourtant la contestation d’absolument personne…

Voir s’envoler ce petit rêve n’est pas anecdotique. Pas pour Jerry Prempeh par exemple : «J’aime bien regarder ce qui s’était fait dans le passé et j’avais remarqué que ce triplé n’avait encore jamais été réalisé. C’est vraiment dommage qu’on rate l’occasion de faire ça.» C’est peut-être de ça que les ruminations des joueurs dudelangeois se nourriront, ces prochains jours, du sentiment d’avoir laissé filer de peu quelque chose qui ne se représentera peut-être pas de sitôt.

D’autant que le titre de champion, avec un Progrès aussi solide, n’est pas non plus, loin de là, une certitude. Même en se privant sciemment de Mario Mutsch pour cause de joueurs transférés (et pouvoir effectuer la tournante aux buts, ce qui en dit long sur la place que n’a pas encore prise l’international dans le jeu niederkornois), Niederkorn a fait montre d’un réalisme froid et diabolique. Qui s’est étendu jusqu’à la séance de tirs au but, où le seul Françoise a failli. Juste derrière lui, Stelvio a tapé le poteau. Et en dernier tireur, le malheureux et expérimenté Er Rafik a envoyé sa tentative au-dessus. L’idée d’un doublé s’évanouit fin octobre, avec le plat du pied assuré de Matias dans le petit filet de Frising…

Julien Mollereau

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