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[Fooball] Mario Mutsch « Nous, ce qu’on veut, c’est créer »


(Illustration : Archives LQ)

Mario Mutsch a connu sa première titularisation en DN contre le Fola. Globalement très bon malgré deux grosses pertes de balle en toute fin de rencontre, l’international découvre la DN… et ne mâche pas ses mots.

Jeff Strasser a continué à se poser la question de savoir, après la rencontre, comment son ancien coéquipier en sélection avait pu tenir tout un match alors qu’il avait été exempté du rendez-vous international de la sélection en semaine pour raison médicale. Au-delà de cette polémique qui pourrait avoir des répercussions ces prochains mois puis Strasser, lui, a envoyé tous ses gars et en a perdu un (Laterza) dans l’affaire, Mario Mutsch est tout à sa découverte d’un championnat qu’il ne connaît finalement pas si bien que ça.

Cela fait presque bizarre de demander ça à un international qui comptabilise 93 sélections, mais comment trouvez-vous ce championnat de DN, puisque vous n’y aviez jamais mis les pieds et que vous avez grandi en Belgique?

Mario Mutsch : Difficile de comparer avec ce que j’ai déjà connu, d’autant que j’ai été blessé en préparation et que je n’ai pas non plus pu disputer les amicaux. J’ai déjà vu une énorme différence entre le Fola, qui aime le jeu, et le RFCU (NDLR : lors de la 1re journée, victoire 2-3), qui n’avait procédé que par longs ballons et qui nous a imposé un combat. C’était de l’agressivité non contrôlée. Il faut s’y habituer.

Vous pensez que le Progrès va rencontrer plus souvent des « RFCU » que des « Fola » cette saison?

En sélection, on a évolué depuis 4/5 ans. On balance moins et je sais qu’au Progrès, on a les moyens pour construire un tel football. Mais le club et moi, surtout moi, on va devoir s’adapter.

Justement, comment c’est, le retour à la vie d’amateur?

Mon objectif, c’est de vivre le même quotidien que quand j’étais pro le plus vite possible. C’est-à-dire de pouvoir, deux fois par semaine, doubler les séances. Et j’espère pouvoir retrouver mes habitudes assez vite. C’était l’une des conditions que j’avais posées au club. Ça se met doucement en place, on discute. En sachant que s’ils le font déjà au F91 pour plus d’une quinzaine de joueurs, ils ont un coach professionnel pour ça. Nous, on serait quatre ou cinq et il faudrait que quelqu’un vienne nous encadrer. Mais je ne veux pas que ça se fasse dans trois mois parce que j’ai besoin de retrouver mon rythme habituel. Sinon, je vais voir la FLF pour qu’elle me fasse un programme et je vais courir seul. Mais je suis très motivé!

Puisqu’on parle de la FLF, ses statuts font que vous ne pouvez pas être considéré comme première licence. Ça vous chagrine?

Franchement, je ne connais pas ses règlements. On m’en a parlé mais, pour moi, ça ne change rien. Ce n’est pas que je m’en fous, mais presque. Par contre, pour le club, ça pose problème, par moments, dans la gestion de l’effectif. C’est illogique, mais si la loi est comme ça…

Mais concrètement, là, les équipes que vous jouez, semaine après semaine, vous les découvrez complètement, dans leurs styles et leurs individualités?

Même au progrès, je découvre encore des choses. Au niveau de la DN, entre le RFCU et le Fola, j’ai vu noir et blanc. Alors non, d’une semaine sur l’autre, je ne sais pas du tout ce qui m’attend. Mais tout ce qui m’importe, c’est de savoir quelles idées a mon club. Et je sais que cette équipe du Progrès ne jouera jamais un football que je n’ai pas envie de jouer. Nous, ce qu’on veut, c’est créer.

Entretien réalisé par Julien Mollereau

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Le Quotidien papier de ce mercredi.

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