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Feux verts pour la croissance luxembourgeoise


La croissance robuste de la zone euro permettra au pays d'afficher de bons résultats, selon la Banque centrale du Luxembourg. (Photo : Droits Réservés)

La Banque centrale du Luxembourg a analysé la situation économique du pays pour 2018 et 2019 dans son bulletin publié vendredi.

La Banque centrale du Luxembourg a fait le point, vendredi, sur la situation économique du pays. Elle est revenue sur la croissance de 2017 et les prévisions de croissance pour cette année et l’année prochaine. La Banque centrale du Luxembourg rappelle que, selon l’estimation de la comptabilité nationale d’avril dernier, la croissance du PIB en volume pour l’année 2017 aurait été de 2,3 %, après une hausse de 3,1 % l’année précédente. «Ce niveau de croissance se situe en deçà des attentes de toutes les organisations internationales et nationales et serait proche de celui de la zone euro alors qu’en général, la croissance au Luxembourg dépasse régulièrement et largement celle de la zone euro», précise la BCL.

Pour l’institution, le taux de croissance relativement faible pour 2017 «paraît aussi surprenant au regard des développements d’autres indicateurs qui laissaient présager une évolution plus favorable de l’économie luxembourgeoise. Eu égard au caractère provisoire de ces données, la prudence reste de mise quant à l’interprétation des comptes nationaux, susceptibles de faire l’objet de révisions lors de publications ultérieures».

Progression de l’activité

Concernant cette année, la BCL est optimiste : «Au début de l’année, les évolutions conjoncturelles sont restées favorables. La bonne santé du marché du travail dans son ensemble, la croissance robuste dans la zone euro et le maintien de la confiance à un niveau élevé des chefs d’entreprises dans le secteur manufacturier suggèrent une progression de l’activité dans tous les secteurs de l’économie.»

Ainsi, les projections de la BCL de juin 2018 confirment pour l’essentiel celles de décembre 2017 et font état d’une progression du PIB réel en 2018 de l’ordre de 3,9 %, soit un niveau de croissance proche de la moyenne historique, mais en apparente accélération par rapport à la première estimation du PIB pour l’année 2017. Pour l’année 2019, selon la BCL, la croissance de l’économie luxembourgeoise pourrait décélérer à des niveaux proches de 3,6 % dans le contexte d’une stabilisation de la croissance mondiale et d’une impulsion plus réduite en provenance des marchés boursiers.

«Cependant, compte tenu des hypothèses techniques et de l’expansion attendue dans la zone euro, des effets positifs sur la croissance au Luxembourg devraient également se manifester au cours de la période de projection, ajoute la BCL dans son analyse des prévisions économiques dévoilé vendredi. Ceci explique la continuation d’une croissance robuste, supérieure à la croissance dans la zone euro et à la croissance luxembourgeoise postcrise.»

L’inflation va s’accélérer

Concernant les prix, le taux de variation annuel de l’indice des prix à la consommation national a ralenti depuis la mi-2017 et s’est établi à 1,1 % en moyenne sur les cinq premiers mois de l’année en cours souligne la BCL. Pourquoi ce recul de l’inflation? Selon la banque centrale, la baisse des prix de l’énergie et la mesure gouvernementale changeant les modalités de remboursement des frais de crèche sont liées à ce ralentissement. Mais l’inflation risque maintenant d’être plus soutenue.

Selon les projections de la BCL, l’inflation serait de 1,4 % en 2018 et de 1,8 % en 2019. La dynamique des prix se renverserait en effet au cours des prochains mois et le taux d’inflation s’accélérerait. «Ce scénario est basé sur une contribution plus importante des prix de l’énergie dans le contexte du rebond observé du prix du pétrole», explique la BCL, qui poursuit : «L’inflation sous-jacente se rapprocherait de sa trajectoire historique en raison d’une conjoncture favorable, d’une hausse des salaires et d’une inflation importée plus élevées.» En comparaison avec l’exercice de décembre 2017, les projections d’inflation ont ainsi peu changé pour les années 2018 et 2019.

Le Quotidien

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