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Fête de la Musique au Luxembourg : demandez le programme !


La chanteuse China Moses avait envoûté Luxembourg au parc Kinnekswiss il y a deux ans lors de la fête de la Musique. (photo archives Editpress/Isabella Finzi)

Un nouveau président (Marc Scheer), une envie sensible de s’ouvrir à tous les publics, sans oublier une dense programmation, forte de 450 concerts étalés sur 8 jours… La fête de la Musique investira en long, en large, et en travers tout le pays du 14 au 21 juin. Une démesure qui nécessite toutefois une sélection.

À Luxembourg, des concerts tous azimuts!

Comme d’habitude, sur trois jours, la capitale est prise d’assaut par les musiciens de tout poil. On retrouve ainsi près de 30 scènes à Luxembourg – au centre-ville, au Kirchberg, à Bonnevoie et à Gasperich, mais aussi à Niederanven (concerts pour famille) et à Strassen, nouveau venu, qui organise une soirée de concerts au sein du parc. Symbole de cette généreuse proposition, une journée d’ouverture qui débute dès 7 h, pour quelque 92 concerts à la suite!

Parmi ceux-ci, «Knuedler Sings», animé par la Musique militaire grand-ducale et l’Inecc (Institut européen de chant choral). Un grand rendez-vous musical, place Guillaume-II, où le public pourra chanter les morceaux présentés grâce à l’aide d’un écran géant sur lequel défilent les paroles. Après les chœurs, Serge Tonnar & Legotrip prennent le relais, accompagnés par l’harmonie grand-ducale municipale Wiltz. Autre singularité, ce concert estampillé «electro-pop»… en plein cœur de l’église protestante : l’œuvre de Mister Goldhand & Paulo Simoes «electro project».

Le Um Piquet, fief du metal, reste dans ses bonnes habitudes en conviant un trio d’«énervés» (Fallen Lies, Cosmogon et The Majestic Unicorns from Hell). Ce n’est pas le cas de la place de Clairefontaine qui, habituée à voir en son sein le vagabondage des âmes vacancières, fait dans le jazz (David Jans Quartet, Dock in Absolute, Edith van der Heuvel Quartet). Bien d’autres groupes, plus ou moins connus, participent activement à la fête (Olivio Pagliarini Trio, Nicool, Sneaky Pete, Porn Queen, Ice in my Eyes, Cyclorama…).

Dudelange, fief incontournable

Après l’étendue programmation de la Ville de Luxembourg, celle de Dudelange, elle, fait dans le condensé. La fête s’étend ainsi sur dix scènes en plein air, sans oublier quatre bars et cafés, invitant les mélomanes à se balader à travers les rues et ruelles pour découvrir le programme musical éclectique et varié. D’ailleurs, le public vient de bien au-delà de la frontière luxembourgeoise pour assister à ce riche patchwork. Outre les concerts périphériques (Mathea, Ryan Sheridan, Avec…), la «Main Stage», elle, offre une belle brochette d’artistes. En premier lieu, The Coronas (déjà en concert «privé» ce soir à l’Opderschmelz), très populaire en Irlande avec ses chansons et ballades introspectives. On y trouvera également Lea, chanteuse pop allemande, et Frank Turner, troubadour britannique punk-folk.

Envie de quelque chose d’insolite?

Assez du guitariste qui joue du ACDC et d’autres modèles du genre? La FDLM a pensé à vous! D’abord, notamment, avec le «Rockin’ 100» au parc Gerlache de Differdange. Une équation simple : 100 musiciens de tous horizons et niveaux pour trois chansons devant un public «en folie». Ensuite, à travers un Rocklab Session singulier avec le producteur électronique Mudaze et le batteur Pit Dahm, pour une création originale (attention, inscription nécessaire!). Enfin, du côté de Steinfort, qui offre là des concerts dans les jardins de particuliers, sans oublier son «petit concours» intitulé «Piano 4 People». N’oublions pas que le temps de la manifestation, le Kirchberg troque les cols blancs pour les instruments divers et variés, devant des expatriés «sans complexes» notamment pour une soirée sous le signe du swing, entre DJ (Suske&Wiske), initiation dansante et concert (Zaltimband). Dans un autre registre, le club de musique des Institutions européennes et les ensembles de la Philharmonie se rejoignent pour montrer tout le talent. «Et c’est une occasion unique de les voir jouer en public!», témoigne l’organisation.

L’inclusion par la musique

C’est, selon les confirmations du nouveau président de l’ASBL Fête de la Musique – Luxembourg, Marc Scheer, les futurs axes de travail de la manifestation, à savoir aller vers un public spécifique (handicapés, personnes en maison de retraite, réfugiés…). L’édition 2019 propose déjà cette orientation «importante», sachant qu’un tel rendez-vous, par son essence même, doit toucher tous les publics. Et quand ces derniers ne peuvent se déplacer, qu’importe, c’est la musique qui vient à eux. Ainsi, du côté de Steinfort, au Centre psycho-gériatrique de l’Hôpital intercommunal, l’espace d’une heure, les personnes en soin ou rééducation peuvent chanter grâce à un orchestre qui se rendra sur place. Même son de cloche avec Lisa Mariotto : la chanteuse investit l’Op der Rhum et la Fondation Pescatore, deux maisons de retraite où les pensionnaires se rappelleront, grâce à ses soins, de vieux airs populaires luxembourgeois «que tout le monde connaît», dixit l’organisation. Enfin, l’école de musique de l’UGDA est à l’origine de deux ateliers : un premier de chant au foyer d’accueil de réfugiés à Bertrange, un second de percussion à Heisdorf, du côté de la maison «Le Temps des femmes» – lieu d’échange et d’apprentissage pour les femmes migrantes. Précisons enfin que le CLAE s’installe à Gasperich pour une vingtième édition de la FDLM (la plus ancienne au pays) mettant en exergue, comme toujours, l’immigration et le métissage.

On fait quoi avec les enfants?

Outre le fait de pouvoir profiter des «live» avec les plus petits, dans une déambulation des plus classiques – comme il est de coutume pour ces manifestations estivales – certaines initiatives sont tournées vers le plaisir de nos chères têtes blondes. Ainsi, dans un concert annoncé «pur et dur», mais pour les «familles», les Rotondes invitent Lio, Brice, Dan et César – membres des groupes Girls in Hawaii, Hallo Kosmo et Italian Boyfriend – qui s’amusent à explorer une large constellation musicale, des Beatles à The Strokes, en passant par Air. À Esch-Belval, avec «Concerts for Kids», le Rocklab sollicite les plus jeunes (dès 7 ans) autour de l’artiste luxembourgeois Georges Goerens (Seed to Tree, Bartleby Delicate) pour un joli moment d’évasion, voix, guitares et instruments électroniques à l’appui. Mieux, à Dudelange, ce sont les enfants et adolescents qui se mettent en scène. Au parc Émile-Mayrisch, le «Parc Stage» est ainsi réservé aux groupes d’enfants des fanfares locales et des communes avoisinantes – les petits étant aussi invités à participer à un rallye musical. La «Youth Stage», elle, s’ouvre de jeunes musiciens, en solo ou en groupe. Enfin, dans le cadre de la journée des jeunes de l’UGDA, des ensembles et orchestres ont les honneurs de Neimënster pour des concerts essentiellement classiques – un modèle qui se reproduit dans deux autres villes, à Echternach et à Schuttrange.

Grégory Cimatti

Du 14 au 21 juin dans tout le pays.

www.fetedelamusique.lu

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