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Été 2022 : Esch met le paquet sur la culture


Clara Luciani, Grand Corps Malade ou encore Roméo Elvis participeront aux Francofolies qui débutent vendredi. (Photo : archives lq/julien garroy)

En tant que capitale de la culture, la Métropole du fer se doit d’assurer une programmation mémorable. Pour cela, elle a misé sur des stars internationales, mais pas seulement.

Déjà plus de 4 000 personnes sont inscrites pour les Francofolies (de vendredi à mardi). Les places pour Imagine Dragons (le 16 juin à Esch) ont été  intégralement vendues dès l’ouverture de la billetterie. Il faut dire que c’est le groupe phare du moment», se réjouit Georges Mischo, hier, à l’occasion de la présentation d’agenda estival. Le bourgmestre et Pierre-Marc Knaff, échevin en charge de la culture, entourés des acteurs de la programmation estivale ont présenté les évènements à venir dans les prochains mois sous le slogan «Été 2022 : Esch célèbre la culture». Un programme qui se veut «d’envergure», souligne le bourgmestre alors que la ville est la capitale de la culture européenne jusqu’à la fin de l’année.

Des groupes populaires internationaux viendront se produire dans la Métropole du fer, comme les Black Eyed Peas le 15 juin devant la Rockhal au pied des hauts-fourneaux, en plein air et The Killers le 10 juillet à Esch. Des dates qui ne sont pas encore complètes, mais pas d’inquiétude pour les organisateurs qui estiment que beaucoup attendent le dernier moment pour prendre leur billet.

Un Queer Art Festival avec Boy George en tête d’affiche

La Luxembourg Pride 2022, ou plutôt la Pride Week, sera prolongée cette année par l’ouverture d’un Queer Art Festival. Elle s’étendra du 1er au 10 juillet dans le cadre d’Esch 2022 et après son ouverture, elle ira s’installer dans le Bâtiment 4. Boy George & Cuture Club viendront faire le show le 9 juillet à 21 h 30 sur la place de l’Hôtel-de-ville.

https://esch2022.lu/fr/cultural-agenda

«C’est facile de faire la fête»

En dehors des concerts, des expositions en tout genre viendront ponctuer l’été, notamment dans le musée national de la Résistance et des Droits humains fraîchement rénové après quatre ans de travaux.

L’ambition de Georges Mischo est de réussir à faire perdurer l’aura culturelle d’Esch 2022. «C’est historique Esch capitale de la culture, mais c’est facile de faire la fête pendant un an. Le défi sera de conserver cet héritage.» Et pour y parvenir, il mise beaucoup sur les nouveaux endroits destinés à la culture, à savoir la Bridderhaus, une résidence d’artistes, rue Léon-Metz, mais aussi le Bâtiment IV, un ancien bâtiment de direction sur la friche Esch-Schifflange transformé en un lieu de création artistique et culturelle. Sans oublier la Konschthal, l’ancien espace Lavandier (magasin de meubles) situé boulevard du Prince-Henri qui est devenu un espace d’art contemporain.

L’ancien cinéma Ariston, reconverti en deuxième lieu du Escher Theater, ouvrira ses portes au public du lundi 13 juin au dimanche 19 juin. Les visiteurs pourront découvrir la salle de spectacle mais aussi l’envers du décor lors de visites guidées.

Les voitures décorées par des artistes internationaux

L’exposition BMW Art Cars «9 out of 19» qui plaît particulièrement à Georges Mischo est ouverte au public jusqu’au 14 juin dans les bâtiments de la Metzeschmelz – Usine d’Esch-Schifflange. Réalisée dans le cadre d’Esch 2022, l’exposition est consacrée à la fameuse collection de modèles BMW décorés par des artistes de renommée mondiale dont Ken Done, Roy Lichtenstein, Jeff Koons, Sandro Chia ou encore Andy Warhol.

L’entrée à l’exposition est gratuite sous condition d’inscription au préalable. Des navettes sont mises en place sur le parking Aloyse-Meyer pour emmener les visiteurs au bâtiment de l’exposition.

Un rayonnement national et international

Pour le bourgmestre, Esch 2022 commence déjà à porter ses fruits. «Il y a beaucoup de gens du nord du pays de Luxembourg-Ville ou d’ailleurs qui me contactent, car ils veulent absolument participer à ce qui se passe ici. Kultur:LX et d’autres institutions culturelles ont emménagé à Esch-sur-Alzette. C’est un signe», poursuit Goerges Mischo qui a eu de bons échos sur des expositions qui ont lieu au Mullerthal ou à la Massenoire. «Ce sont des énormes succès tout comme les trois précédentes Nuits de la culture.» La prochaine Nuit de la culture aura lieu du 15 au 17 juillet entre la réserve naturelle et la place de la Frontière.

Esch 2022 a permis à Bascharage d’attirer 5 000 personnes à son traditionnel festival du Feu et 22 000 personnes à la cavalcade de Pétange. «C’est énorme» souligne-t-il avant de rappeler que la cérémonie d’ouverture d’Esch 2022 a été distinguée par le Golden Award of Montreux, dans la catégorie Online-Events/Hybrid-Events.

Le coup de projecteur sur le Sud semble fonctionner même au-delà des frontières d’après ses retours. Ceux qui veulent découvrir le programme culture et désirent être guidés dans cette vaste offre culturelle peuvent s’adresser à Esch 2022 ou au City Tourist Info – Esch Citylife.

Le passé industriel jamais loin de la culture

Parce que le Sud n’oubliera jamais son passé industriel, Esch 2022 se penche forcément sur ce patrimoine.

La fête des Hauts-fourneaux à Belval aura lieu les samedi 2 juillet (de 18 h à 1 h) et dimanche 3 juillet (de 11 h à 19 h) au rythme des performances artistiques dans un cadre unique. Les plus courageux pourront s’élancer sur une tyrolienne à 60 mètres de hauteur au prix de 5 euros. L’entrée sera libre. Le programme complet peut se retrouver sur le site fonds-belval.lu.

Le patrimoine industriel sera aussi à l’honneur avec l’exposition thématique «Metalworks-designing et making» qui débutera le samedi 18 juillet et se poursuivra jusqu’au 4 septembre. Elle revient sur l’activité sidérurgique et minière de la Métropole du fer qui est devenue un centre majeur de cette industrie en Europe. Un élan économique qui a attiré des populations multiculturelles jusque dans les années 80. Aujourd’hui, certains sites sont sauvegardés et poursuivent leur activité alors que d’autres sont reconvertis.

Pour Georges Mischo, la ville doit conserver un «héritage» d’Esch 2022 en continuant de briller sur la scène culturelle. Photo : fabrizio pizzolante

Un commentaire

  1. Certains nomment « culture » ce qui n’est, au fond, que du bruit ryhtmé. On ne peut que respecter ce choix pas très brillant.
    Il fut un temps, pas si éloigné où culture signfiait connaître et surtout apprécier les oeuvres de Jean Sébastien Bach, de Mozart, Beethoven, Schubert et tant d’autres compositeurs prestigieux.
    Où culture signfiait apprécier Montaigne, Ronsard, Molière, Voltaire, Chateaubriand, Balzac et tous ces écrivains de génie, sans oublier Goethe, Dante ou Machiavel, ni Cervantes et encore moins Shakespeare.
    Comme le disait déjà mon père « la culure fout le camp ».

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