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Esch-sur-Alzette : «Il faut faire sortir la voiture du centre-ville»


En compagnie des échevins et du directeur des travaux communaux Lucien Malano, le bourgmestre d’Esch, Georges Mischo, a présenté les grands axes du Plan local de mobilité. (Photo : Julien Garroy)

La commune a présenté vendredi son Plan local de mobilité. À l’horizon 2035, elle entend limiter les voitures au centre-ville pour améliorer le cadre de vie des habitants.

Alors qu’elle compte actuellement 36 500 habitants, la ville d’Esch-sur-Alzette pourrait bien atteindre les 50 000 âmes dans les années à venir face à l’émergence de nouveaux quartiers comme Rout Lëns ou Metzeschmelz.

Des prévisions qui obligent la commune à repenser l’espace public et son appropriation par les habitants. «C’était l’un des objectifs de l’accord de coalition», rappelle le bourgmestre Georges Mischo. En analysant la situation, un constat s’impose : «On ne peut plus vivre avec des ménages qui possèdent deux ou trois voitures.»

Ce changement de paradigme, que l’on retrouve aujourd’hui dans beaucoup de grandes villes, est au cœur du Plan local de mobilité présenté par le bourgmestre et ses échevins vendredi 21 avril.

Cinq grands axes ont été retenus pour repenser la mobilité dans la Métropole du fer d’ici 2035 : la marche à pied, le vélo, le train et le tram rapide, le bus et, enfin, le réseau routier. Chacun d’entre eux va voir ses infrastructures évoluer dans les années à venir pour s’adapter aux futurs enjeux auxquels la ville devra faire face.

«Croissance des besoins en termes de mobilité»

«Au regard de la transition démographique et de l’offre croissante d’emplois, de petits commerces et d’établissements éducatifs, il est nécessaire de mettre en place au préalable des mesures qui permettront de répondre à une croissance des besoins en termes de mobilité.»

Le plus grand chantier est évidemment la connexion du tram rapide qui reliera à terme la deuxième ville du pays à la capitale en partant des quartiers au nord d’Esch pour aller vers le Kirchberg et le Findel en passant par le sud-ouest de Luxembourg.

Le train restera lui aussi l’une des principales liaisons entre les deux communes avec la ligne 60 des CFL, mais les arrêts vont devoir être revus. Deux nouvelles gares verront donc le jour près des nouveaux quartiers Rout Lëns, Crassier Terres Rouges et Metzeschmelz. La proximité du nouvel arrêt Metzeschmelz avec la gare actuelle devrait aussi être l’occasion de décaler cette dernière à l’extrémité ouest de la rue de l’Alzette.

Un grand axe piétonnier comme épine dorsale

Cette nouvelle disposition permettra de créer une continuité avec le grand axe piétonnier prévu justement rue de l’Alzette. Considéré comme une épine dorsale, il doit mettre en valeur la marche pour faire d’Esch une «ville du quart d’heure».

La plupart des déplacements commencent en effet à pied et obligent à accorder de l’importance aux piétons. «Cet axe partira des Terres Rouges pour rejoindre la rue de l’Alzette et se prolongera vers les nouveaux quartiers comme le Metzeschmelz», souligne Georges Mischo.

Le vélo devra lui aussi gagner en ampleur pour réduire l’emprise de la voiture sur la ville. L’un des objectifs de ces prochaines années est de créer un réseau cohérent en connectant les itinéraires cyclables express avec le réseau local.

Apaisement du trafic

Le réseau routier n’est pas pour autant oublié. Un maillage plus dense est prévu pour les bus à haut niveau de service qui vont se doter de deux couloirs supplémentaires et serviront de troisième axe de transport en commun.

Toutes ces nouvelles infrastructures doivent amener à un apaisement du trafic face à des axes, comme l’A4, l’A13 ainsi que les nationales N4, N4C et N31, particulièrement chargés. Environ 78 000 véhicules entrent et sortent quotidiennement d’Esch.

En collaboration avec l’État, un projet d’optimisation devrait donc permettre de fluidifier l’autoroute. Un réseau plus structuré permettra ainsi de libérer de l’espace en ville pour d’autres modes de déplacement plus doux.

D’ici 2035, l’objectif est donc de créer une mobilité cohérente où chaque mode de déplacement complétera les autres. «C’est un ensemble, résume Georges Mischo. Il faut mettre en place toutes les possibilités avec comme but de faire sortir la voiture du centre-ville.»

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