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Esch : le travail le jour de Noël passe mal…


De plus en plus de salariés s'indignent de la course à la consommation qui fait ouvrir les magasins même un 25 décembre. Ici les employés du Carrefour d'Esch-sur-Alzette (Photo : Hervé Montaigu).

C’était le Noël de trop : le 25 décembre, l’OGBL a organisé un piquet de solidarité devant le supermarché Carrefour Express du centre-ville d’Esch-sur-Alzette, pour protester contre l’ouverture un jour férié.

« Un tabou a été brisé! L’OGBL n’acceptera pas cela! » Les mots du communiqué de presse de l’OGBL sont forts, au moins autant que la colère qui commence à sourdre parmi les membres du syndicat.
Le matin du 25 décembre, le magasin Carrefour du centre-ville d’Esch-sur-Alzette avait en effet décidé d’ouvrir ses portes. Si d’autres corps de métier sont amenés à travailler ce jour, pour l’OGBL, «ceci constitue une première au Luxembourg. En effet, jusqu’à présent, jamais un magasin n’avait osé ouvrir ses portes un 25 décembre au Luxembourg.»
Afin de manifester leur désaccord, une quarantaine de membres de l’OGBL ont donc organisé un piquet de solidarité devant le magasin au cours de la matinée de Noël.
«Le 25 décembre, c’est pour la famille!», insiste Christophe Rewenig, secrétaire central de l’OGBL. «On nous parle de volontariat, mais je suis sûr que les trois salariés concernés auraient préféré rester chez eux! Quant aux clients, ils étaient très peu nombreux, peut-être quatre ou cinq tout au plus. Est-ce vraiment rentable?»

La loi l’autorise
Le hic, c’est que l’établissement est dans son bon droit : la loi de 1995 autorise en effet les magasins à ouvrir tous les jours fériés et les dimanches, entre 6 h et 13 h, sans demander de dérogation. «Par ce piquet, nous souhaitons montrer les failles de cette loi», ajoute Christophe Rewenig.
«Cette situation ne peut pas persister», précise l’OGBL dans son communiqué, qui «revendique une loi qui permettra de négocier, dans un cadre légal, les heures d’ouverture des différentes branches dans le commerce, afin de disposer d’une loi qui protège mieux les salariés et leur vie privée».
Contactée à plusieurs reprises par nos soins, l’enseigne, après avoir «malencontreusement» coupé le premier appel, a refusé de nous répondre…

Tatiana Salvan

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