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[Élim. Mondial 2018] Le Luxembourg arrache le nul en Biélorussie

ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL-2018 – Après avoir perdu Martins à la demi-heure de jeu, puis Carlson juste avant la pause, le Luxembourg a livré un match héroïque, lundi soir à Borisov face à la Biélorussie (1-1).

L’Arena de Borisov a vu des hommes, des vrais. Cette bande de gamins de 23 ans de moyenne d’âge, la moins élevée (et de loin) du groupe A, a continué à avoir affaire à la pire série de problèmes cumulés de ce siècle, mais est restée debout!

Trop, c’est trop. Le pied pété de Gerson la veille du rassemblement, le dos explosé de Chanot qui a fait traîner le suspense de sa venue sur près d’une semaine avant défection définitive la veille de monter dans l’avion pour Minsk, l’expulsion très douteuse de Malget contre la Suède… C’était déjà une hécatombe peu commune pour une sélection qui ne peut déjà plus compter sur Bensi depuis cet été.

Alors la grave blessure de Martins et le rouge de Carlson, le tout avant la pause de ce match à Borisov, c’était tout simplement un acharnement dégueulasse du sort auquel l’arbitre a en partie contribué en n’infligeant pas ses cartons avec la même rigueur, malgré quelques fautes scélérates des Biélorusses.

Mais Holtz a prévenu, il veut des gars courageux. Lundi, contre le Belarus, le sélectionneur n’a pas eu grand-chose d’autre, mais il a eu du courage, de l’esprit de sacrifice et de l’engagement dans les duels. Vu le degré de délabrement de cette équipe rafistolée de partout, c’est déjà bien. C’est même génial : elle n’a pas coulé alors qu’elle aurait pu. Qu’elle aurait dû même puisque tout est contre elle en ce mois d’octobre, décidément pourri.

On a déjà senti un effet d’essoufflement offensif évident : le jeu vers l’avant a été un long supplice. Les approximations techniques que le sélectionneur voulait gommer pour se donner une chance de planter un but à ce Belarus qui n’en avait pris qu’un lors de ses cinq dernières rencontres à la maison, ont subsisté. Elles se sont même multipliées.

Joachim entre dans l’histoire

Ses hommes ont compensé par l’engagement. Et la cause est vite devenue évidente : il y avait trop d’éléments contraires pour ne pas tenter de faire naître un truc énorme en Biélorussie. Une sorte d’acte fondateur pour cette nouvelle génération en train de naître.

Devant cinq courageux supporters venus braver les premiers frimas de l’hiver local, les Roud Léiwen se sont arc-boutés toute la deuxième période.

Ont même commencé, lentement, à faire déjouer ce Belarus pas préparé à une résistance aussi farouche. Moris a sorti les parades qu’il fallait. Si Savitski a fini par le battre d’une sublime tête décroisée (79 e ), Joachim a répliqué d’un coup-franc dévié qui fait passer son dixième but international et son nouveau statut de nouveau meilleur buteur de l’histoire du Luxembourg pour anecdotiques : il n’y avait pas de place pour l’individualisme, lundi.

Holtz avait prévenu que si un exploit était possible, ses hommes trouveraient les ressources pour aller le chercher, malgré les blessures, malgré les suspensions, malgré les 72  heures de récupération seulement. Ses gars ont tenu parole pour lui. C’est le pont du courage, le point des héros du mois d’octobre!

De notre envoyé spécial à Borisov, Julien Mollereau

Réactions : « On a montré du cœur »

Chris Philipps (milieu Luxembourg) : «C’est le genre de matches qu’on ne vit pas souvent. On a eu plusieurs faits de jeu défavorables. En première mi-temps, on n’arrivait pas à les écarter de notre but, mais on a eu le bon état d’esprit. On a montré du cœur. Je voulais souligner la superbe prestation d’Anthony Moris qui, pour la deuxième fois en trois jours, nous sauve.»

Luc Holtz (sélectionneur Luxembourg) : «Les derniers temps, on jouait bien, mais malheureusement, au niveau du résultat… On sait que pour la performance, pour la possession, ça n’a pas été super. On aurait pu le perdre ce match. On a joué 45  minutes à dix. J’avais quelques doutes qu’on réussirait à faire ce qu’on a fait à ce moment-là. Mais tout le monde s’est mis à disposition de l’équipe. On pouvait s’imaginer finir ce groupe à 0  point, mais on en a déjà un et c’est très positif.»

Paul Philipp (président de la FLF) : «C’était un match héroïque. On a vu une équipe, un groupe, de la solidarité. La France n’est venue faire que match nul 0-0 ici, il faut le rappeler. Avec toutes les absences qu’on avait, c’est d’autant plus méritoire.»

Biélorussie – Luxembourg : 1-1 (0-0)

Borisov Arena. Très belle pelouse. Arbitrage de M. Welz (All). 8 000 spectateurs environ.

Évolution du score : 1-0 Savitski (79e), 1-1 Joachim (85e).

Cartons jaunes : Korzun (12e), Signevich (49e), Bordachev (53e), Kornilenko (75e), Martynovich (84e) au Belarus. Carlson (13e), Delgado (36e), Joachim (54e) au Luxembourg.

Carton jaune-rouge : Carlson (44e) au Luxembourg.

BELARUS : Gorbunov – Polyakov, Martynovich, Filipenko, Bordachev (79e Volodko) – Korzun – Kalachev, Maevski (71e Savitski), Hleb, Gordeichuk – Signevich (60e Kornilenko).

LUXEMBOURG : Moris – Jans, Delgado, Martins (34e Veiga), Carlson – Mutsch, Philipps – Bohnert (71e Turpel), V. Thill (46e Jänisch), Da Mota – Joachim.

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Un commentaire

  1. Eh bein, c’est un résumé d’un résumé…

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