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[Elections sociales] L’OGBL prévoit une «victoire totale»


L’ambiance était festive et détendue, hier soir, lors de la soirée électorale de l’OGBL. Le syndicat est assuré de conforter son statut de premier syndicat du pays. (Photo : alain rischard)

En attendant le verdict dans les plus grandes entreprises, le premier syndicat du pays s’apprêtait, mardi soir, à fortifier encore son statut. La fête a battu son plein à la Maison du peuple.

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Il est un peu après 21 h lorsque les centaines de militants, réunis à la soirée électorale de l’OGBL, exultent. Le syndicat basé à Esch-sur-Alzette vient de remporter haut la main les 14 mandats de délégués à l’administration communale de la Métropole du fer.

Ce ne fut pas le dernier raz-de-marée signé par le premier syndicat du pays, qui était très bien parti, mardi soir, pour rafler la mise, comme en 2019.

Vers 22 h, l’OGBL a pu annoncer avoir décroché 1 095 mandats de délégués effectifs sur les 1 205 postes dépouillés jusqu’à ce moment. «Tout cela a l’air vraiment bien.

Oui, il manque encore les grandes entreprises, dont les résultats sont attendus dans la nuit, voire demain matin (lire aujourd’hui). Mais, au vu ce que nous voyons jusqu’à présent, cela ressemble de plus en plus à une victoire totale de l’OGBL», lance une Nora Back à la fois fière et soulagée.

Sans surprise, l’ambiance était ainsi clairement à la fête à la Maison du peuple, dans la grande salle de réunion de l’OGBL, mais plus encore autour du comptoir du café Streik, où les serveuses n’arrivaient plus à répondre aux commandes.

Pendant qu’un DJ et un groupe de musique mettaient l’ambiance, bière, vin, autres alcools et même des «shots» coulaient à flot. «On aura besoin d’une plus grande salle pour la prochaine fois», plaisante Nora Back sur le coup de 19 h.

«Notre travail a été honoré»

À ce moment, aucun voyant n’était au rouge – la couleur arborée par l’OGBL. C’est bien plus le vert – la couleur des «concurrents» du LCGB – qui dominait.

Service public (135 effectifs sur 145), nettoyage (19 sur 19), artisanat (90 sur 112), construction (185 sur 206 dépouillés), commerce (141 sur 153), éducation et sciences (57 sur 58), secteur d’aide, de soins et social (243 sur 259), services et énergie (83 sur 92)… Nombreuses étaient les victoires qui ont défilé sur le grand écran.

Comment expliquer ce résultat, forgé par les plus de 6 100 candidats de l’OGBL? «Je pense que notre travail de ces cinq dernières années est honoré. On a eu le courage de s’opposer à un accord tripartite qui n’était pas à cautionner. On n’a également pas hésité à battre le pavé ou faire grève, même si l’on préfère trouver des accords à la table des négociations», avance la présidente syndicale.

Le contexte de crise aurait aussi joué. «Il existe aujourd’hui une reconnaissance plus globale du travail syndical. Beaucoup de gens se retrouvent dos au mur. Ils ont compris qu’il faut se lever et voter en faveur d’un syndicat qui a démontré qu’il s’engageait vraiment pour l’intérêt des gens», développe Nora Back.

Le LSAP et déi Lénk présents

La prochaine étape majeure sera le verdict final sorti des urnes dans les 4 100 entreprises ayant participé à ce scrutin, ouvert à plus de 600 000 salariés. Ensuite, les yeux seront rivés sur le résultat de l’élection de la Chambre des salariés, qui ne tombera pas avant deux ou trois semaines.

En attendant, la fête s’est poursuivie jusqu’à tard mardi soir, en présence aussi de plusieurs actuels et anciens responsables politiques, tous issus des rangs du LSAP, parti traditionnellement proche de l’OGBL.

On aura ainsi aperçu les anciens ministres du Travail Dan Kersch et Georges Engel, les députés-maires de Dudelange et de Roeser, Dan Biancalana et Tom Jungen. Déi Lénk était aussi représentée, notamment par la co-porte-parole Carole Thoma, elle-même candidate à la CSL, sur la liste «Autres services».

«Très difficile d’établir une corrélation entre les deux scrutins»

La large victoire qui s’annonce pour l’OGBL à l’échelle des délégations du personnel va-t-elle se répercuter aussi dans le résultat de l’élection de la Chambre des salariés (CSL) ?

«Il est très difficile d’établir une corrélation directe entre les deux scrutins. Je préfère reste très prudente», répond Nora Back. La présidente renvoie toutefois sur les 6 000 candidats qui se sont présentés pour devenir délégué dans les quelque 4 100 entreprises dans lesquelles s’est tenue, mardi, un scrutin.

«Il me semble clair que l’ensemble de nos candidats ont également voté en faveur de l’OGBL à l’élection pour la CSL. Ils ont aussi fortement mobilisé dans leurs entreprises respectives. Mais il nous faudra attendre le verdict des urnes», explique Nora Back, qui est aussi la présidente sortant du «Parlement du travail».

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