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Elections FLF : dimanche, on risque des démissions ?


Trois membres du conseil d’administration, pas une même vision de l’élection.

Les membres de l’équipe Paul Philipp démissionneront-ils si leur candidat n’est pas élu, samedi matin ? Ils ne sont pas tous d’accord.

Resteront-ils? Si Paul Philipp perd samedi midi aux élections, les signataires de son bilan-programme (dont cinq membres élus jusqu’en 2024 : Charles Schaack, Tun Di Bari, Gilbert Goergen, Christian Hess, Leo Hilger), présentés comme l’équipe du sortant, présenteront-ils leur démission à Claude Kremer, qui serait alors devenu le nouveau patron du football luxembourgeois ? La question a été posée, la semaine passée à l’actuel président et lui-même disait ne pas connaître la réponse : «Il faudrait leur demander».

On leur a demandé. Et ce n’est pas très surprenant, aucun n’était d’accord sur la marche à suivre. Gilbert Goergen, l’un des patrons du Fola Esch? «Je n’en suis pas à dire que je renoncerai au cas où le président changerait, sauf si la vision change mais là, les deux programmes sont presque les mêmes. Et je suis là pour le football luxembourgeois.»

Charles Schaack, un fidèle de la première heure ? «Ce que je fais si Paul Philipp n’est pas élu? C’est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Peut-être parce que je ne m’imagine pas qu’il puisse perdre.» Pour le président d’Etzella, Tun Di Bari, la question est d’ores et déjà tranchée : «Si Paul Philipp n’est pas élu, alors il n’y aura plus de Tun Di Bari au conseil d’administration.»

Pourquoi l’Ettelbruckois est-il si définitif aussi tôt ? Sans doute parce qu’il avoue avoir vécu comme une «trahison» le refus d’un Claude Kremer alors encore membre du CA de ne pas signer le bilan…. avant de déclarer sa candidature.

À laquelle, apparemment, peu de gens s’attendaient dans l’entourage de Paul Philipp. Et c’est visiblement Tun Di Bari que cela a le plus agacé, au point de lui faire admettre qu’il partirait, dimanche, en cas de défaite : «Je ne suis là que depuis deux ans, donc j’estime être le plus objectif : je n’ai rien contre Claude, quelqu’un de correct, mais que je ne vois pas en leader ! Une succession, ça se prépare, ça ne s’improvise pas. Même si je ne dis pas qu’on ne peut pas grandir dans la fonction. Par contre, ne faisons pas croire qu’on n’a rien fait tout ce temps…»

Mais c’est de la discrimination des seniors!

«On est libres de démissionner quand on veut», précise Gilbert Goergen, qui a quand même marqué sa différence, tout en restant dans la fidélité au travail du conseil d’administration auquel il appartient. Refusant toutefois de signer un blanc-seing : «J’ai clairement dit ce que j’espérais voir changer urgemment ces deux prochaines années, sinon, je ne resterai pas au-delà. Il faut un rajeunissement dans l’administration de la FLF avec l’embauche de deux à trois personnes. On est très en retard. Il faut installer des jeunes!»

Cette histoire de l’âge est au cœur de l’élection. Sauf qu’elle ne s’applique pas à l’administration fédérale, mais fatalement à Paul Philipp, 72 ans dans quelques jours, 18 ans de présence au sommet et qui n’est, dixit Tun Di Bari, «pas insensible à ces débats autour du changement. Et qui se pose la question de savoir si cela doit être son dernier mandat».

Charles Schaack aussi, évoque la question : «Est-il trop âgé ? Mais c’est de la discrimination des seniors, surtout qu’on ne peut rien reprocher à ce CA!» Et Tun Di Bari est totalement d’accord : «Cela me ferait mal au cœur de voir un homme comme Paul Philipp quitter la fédération par une telle petite porte après tant d’années ? Les dirigeants des clubs luxembourgeois devraient y réfléchir. Si ça arrive, je vais souffrir.» Et partir.

Ce qui ne sera pas le cas de tout le conseil d’administration, équipe ou pas.

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