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Schoulfoire : les jeunes préparent leur avenir à Luxexpo


Pour Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, «il faut investir dans l’orientation».  (Photo Julien Garroy)

En une journée, les élèves doivent pouvoir découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à eux pour leurs choix futurs. C’est du moins l’objectif de la première Schoulfoire du pays.

Aujourd’hui nous avons une offre très diversifiée, maintenant il faut investir dans l’orientation», a insisté hier à plusieurs reprises Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, à l’occasion de la première Schoulfoire du pays à Luxexpo The Box. «En un temps donné et en un lieu, il faut pouvoir voir toutes les offres qui existent.» Une possibilité qui faisait défaut les années précédentes.

Un groupe de jeunes filles l’interpelle, heureuses de rencontrer dans les allées, près du stand consacré au ministère, celui qui l’incarne. Rapidement, c’est Claude Meisch qui prend la main et en profite pour interroger les élèves : «Pourquoi vous êtes ici, qu’est-ce que vous voulez faire ?», l’occasion de prendre le pouls de l’évènement. «Elles ont déjà un contact avec un lycée, elles ont une idée très précise de ce qu’elles veulent faire», résume le ministre.

Une cinquantaine d’ateliers ont permis aux élèves de tout le pays d’essayer leurs talents dans une trentaine de domaines. Photo

Les classes sont nombreuses à arpenter le salon d’YEP (Youth, Education, Professions) Schoulfoire, 240 en tout qui viendront sur les trois jours, sur les horaires scolaires, soit 6 250. Cent soixante et une classes du fondamental ont réservé une présentation d’un lycée de leur choix.

«Je suis très fier de ce paysage éducatif très varié qui convient de plus en plus aux différentes cultures, langues et populations du pays avec toujours plus de d’écoles adaptées, de projets, de sections pour répondre aux divers besoins. Il y a aussi toutes les possibilités de formations», précise le ministre. «Nous ne sommes plus au temps où à la sortie de l’école il y avait seulement trois options, désormais il y a des possibilités infinies.»

Pour en profiter pleinement, encore faut-il les connaître, un rôle que ces trois journées devraient remplir. «Cela concerne ceux qui vont passer de l’enseignement fondamental au secondaire, avec les classes de musique, de sport ou encore de langues… Autant que ceux qui vont quitter le secondaire pour le cycle suivant, vers une voie plus académique ou professionnelle.»

Les parents seront-ils au rendez-vous ?

«Pour une première, nous avons un quart des cycles de quatrième année», se réjouit Luc Belling qui s’occupe de l’organisation de la plateforme pour Script qui s’associe au ministère dans la création du salon. «Nous avons aussi pas mal de cinquièmes qui sont également concernés par l’orientation. Pour l’instant, nous avons beaucoup de monde sur le temps scolaire. Le test sera de voir si l’offre intéresse aussi les parents, s’ils vont se déplacer l’après-midi, particulièrement mardi après-midi. Car pour les particuliers, aucune inscription ou réservation n’est nécessaire pour venir.»

Ce qui est considéré comme le plus gros évènement autour de l’école et des métiers de cette année s’étale sur 17 000 m2 dans trois halls différents. Dans le premier, le vacarme est infernal, mais il indique que de nombreux jeunes sont à l’œuvre, que ce soit dans les métiers du bâtiment, de la mécanique ou du paysage…

Scie électrique, marteaux, crayons pour dessiner des représentations florales, chauffent à l’occasion du concours national des métiers et des professionnels LuxSkills. Dans les autres halls, le ministère, ses services, ses administrations publiques et ses projets sont présentés tout comme les lycées des quatre coins du pays.

Une bourse aux contrats d’apprentissage, le Léierplazendag, doit également permettre à de nombreux jeunes de trouver leur place. Une cinquantaine d’ateliers découvertes sont proposés.

Près de 6 250 élèves sont inscrits à la Yep Schoulfoire jusqu’à demain. Photos : Julien Garroy

Ailleurs, des jeunes femmes se font faire un soin du visage, quoi de mieux pour se laisser convaincre par une formation dans le milieu de la beauté. De l’autre côté, ce sont les sapeurs-pompiers qui sont représentés ou encore les milieux de la communication.

Clara Dos Santos (17 ans) et Mariana Lopes (16 ans), du lycée technique d’Ettelbruck, n’ont pas tout à fait trouvé les informations qui les intéressaient sur leur projet professionnel, aide-soignante. «Mais nous avons pu découvrir d’autres métiers comme la coiffure ou la police.»

Des tests qui ont renforcé leur choix. Leur copine, Carolina Da Silva (15 ans), veut devenir éducatrice, cette dernière a trouvé tous les conseils nécessaires et elle est aussi plus sûre que jamais de son choix. Leur classe est restée de 9 h à 14 h, de quoi leur permettre d’explorer l’ensemble de la plateforme de manière autonome.

Les jeunes repartent les mains pleines de goodies, d’objets qu’ils ont fabriqués et la tête pleine d’informations et de rêves d’avenir.

Les secteurs technologiques souvent méconnus

Parmi les ateliers proposés, celui du makerspace du lycée Guillaume-Kroll qui attire les jeunes avec un badge à mettre autour du cou sur lequel les élèves peuvent écrire leur prénom et le mettre en lumière grâce à une led de couleur.

«Nous avons plusieurs activités, l’impression 3D, la découpe laser et l’électronique qui s’inscrivent toujours dans la création pour développer cette partie. Beaucoup ont peur de se lancer dans ses activités, il faut les y amener», explique Maurizio Spagnuolo, enseignant en informatique. «Nous étions parmi les premiers makerspaces du pays, il y a cinq ou six ans quand nous avons débuté.» Une activité parascolaire autour de la technologie qui a de quoi séduire les futurs lycéens.

Fabiano Alessandro, en troisième année à l’université de Reims, est venu faire un stage pour devenir enseignant en informatique. Il aide à encadrer l’atelier et quel meilleur ambassadeur pour le lycée puisque lui-même y est passé dans le cadre d’un BTS Cloud Computing.

«C’est grâce à ces études que je peux aujourd’hui être à l’université.» Il est heureux de montrer aux jeunes qui passent sur l’atelier les possibilités qu’offre l’informatique grâce à ce petit laboratoire : «Il n’y a pas qu’internet.»

Les filières dans la technologies que ce soit l’informatique, la robotique, le graphisme… représentent un enjeu important du salon car ces dernières, de par leur nouveauté, sont encore mal connues. Pourtant, elles offrent une multitude de formations dans des secteurs qui ont beaucoup d’avenir.

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