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Echternach : un important lifting en cours


Le cœur historique d’Echternach, dont la basilique (à d.), va profiter de travaux de rénovation et d’assainissement. 

L’État travaille sur plusieurs projets en parallèle pour relever l’image de marque de la ville touristique. La basilique, le parc le long de la Sûre et la Petite marquise sont notamment concernés.

Le covid n’a pas pu venir freiner le succès de la ville d’Echternach comme destination touristique. Le tragique épisode des inondations historiques à la mi-juillet 2021 n’est, lui, certainement pas encore oublié, mais peu à peu la cité de saint Willibrord s’en remet, également. Pour preuve : les visiteurs se sont comptés par dizaines de milliers lors de la saison estivale, que ce soit au cœur historique ou aux abords du lac d’Echternach.

Dans une question parlementaire, les députés libéraux Carole Hartmann et André Bauler s’interrogent néanmoins sur la lenteur de plusieurs grands projets d’infrastructure dans la commune qui vise à atteindre les 8 000 habitants.

«Des problèmes liés à l’infrastructure sont toujours non résolus ou leur résolution n’avance que très lentement», déplorent les deux élus. Ils ne manquent pas de préciser que ces retards sont souvent de la responsabilité des édiles locaux, mais aussi d’acteurs privés. Toutefois, l’État aurait à assumer également «une responsabilité spéciale pour revaloriser l’image de marque de la ville abbatiale».

Interpellés, les ministres des Travaux publics, François Bausch, et de la Culture, Sam Tanson, livrent toute une série de détails sur les travaux et projets en cours. Dans leur liste, on retrouve le lycée classique, la basilique, le parc le long de la Sûre, mais aussi l’éternel chantier de la «Petite marquise».

Le lycée sauvé des eaux

Les importantes inondations des 14 et 15 juillet 2021 ont lourdement touché le lycée d’Echternach, situé en plein cœur de la ville. D’importants investissements ont été consentis pour réparer et reconstruire les infrastructures et bâtiments endommagés ou détruits par les eaux.

Les travaux d’assainissement sont toujours en cours et doivent encore durer jusqu’à fin 2024. Le parquet de la cafétéria, des installations électriques, mais surtout 28 salles de classes, situées au rez-de-chaussée de l’annexe du lycée, n’ont pas encore été remis en état.

En parallèle, la façade de l’annexe, fortement endommagée, doit encore faire l’objet d’une expertise afin de définir l’envergure des travaux d’assainissement à réaliser.

D’une manière plus globale, l’État compte profiter du chantier engagés pour rénover également les places qui se trouvent aux abords du lycée. Ces travaux seront intégrés à la restauration du parc le long de la Sûre.

Un schéma directeur pour le parc

Le parc historique longeant la Sûre, dont les origines remontent au XVIe siècle, a également été victime des inondations de juillet 2021. Entretemps, une étude architecturale et historique a été menée à terme afin de réhabiliter le site. Les travaux sur cette étude ont permis de retracer l’histoire du parc. Tout un ensemble de cartes, dessins, plans et photos ont pu être réunis. Un inventaire des éléments architecturaux a aussi pu être achevé.

Un premier schéma directeur pour la rénovation du parc se trouve sur la table. Ce dernier sera discuté avec tous les acteurs impliqués. Les ministres ne livrent pas d’échéancier pour réaliser les travaux qui s’annoncent.

La basilique va faire peau neuve

Les travaux sont engagés avec le concours de l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA) pour restaurer la basilique Saint-Willibrord, datant des XIe et XIIIe siècles. Une analyse préliminaire est en cours pour établir une estimation de l’envergure des travaux à mener. S’y ajoutent une étude des vitraux, ainsi que d’autres, supplémentaires, restant à mener sur l’intérieur de la basilique, les fresques murales, l’orgue, les cloches, le mobilier et les œuvres d’art.

Ici non plus, aucun échéancier n’est annoncé.

La fin de la saga «Petite marquise» ?

Le gros des fouilles archéologiques sur le site de la «Petite marquise», bâtiment historique situé en plein cœur de la ville, est achevé. Ou presque. Des analyses ponctuelles restent encore possibles au niveau de l’avant-cour, soit la zone qui doit accueillir les fondations du nouveau bâtiment à construire.

La situation est différente pour le bâtiment principal, situé à l’arrière de la «Petite marquise». Ici, les fouilles sont suspendues. Les structures enfouies résisteraient mieux à l’hiver, en attendant la réalisation d’une nouvelle superstructure. La suite du planning du chantier n’est pas encore établie. Les ministres Bausch et Tanson annoncent des pourparlers avec tous les acteurs impliqués.

Il est toutefois acquis que les fouilles ont permis de découvrir des structures d’une grande valeur qui dépassent largement la ville abbatiale et qui ont également une grande importance sur le plan national et européen. «Nous avons découvert la structure d’origine de la cour du couvent d’Echternach, qui selon les recherches de l’historien Henry Trauffler, datent de l’époque de la fondation de l’abbaye, donc jusqu’aux temps du saint Willibrord», détaille Sam Tanson. Le moine bénédictin est né vers 658 et mort le 7 novembre en 739 à l’abbaye d’Echternach.

Les autres projets

En outre, le commissariat de police sera entièrement rénové et transformé. Les travaux doivent encore commencer en ce mois de janvier et durer jusqu’à début 2024.

Une étude de faisabilité est aussi lancée pour transformer l’ancienne résidence de service de la police, située rue des Romains, en un foyer de jour et de nuit pour huit enfants. Le ministère de l’Éducation nationale coordonne ce projet.

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