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Digitalisation, fiscalité : le patronat lance un pavé dans la mare électorale


L'UEL et son secrétaire général, Jean-Paul Olinger, se positionnent en vue des élections législatives. (Photo Julien Garroy)

La contribution de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) au débat électoral ne devrait pas tarder à susciter des réactions. Dix thématiques sont abordées dans une publication du camp patronal.

La publication tient en une vingtaine de pages et reprend sans trop de surprise une position assez libérale, même si le camp patronal tient à souligner dès le début qu’elle s’engage «dans l’intérêt du pays et de toutes ses composantes». «Le discours politique habituel ignore trop souvent que l’entreprise privée est un pilier de notre société et sa principale source de richesse», ajoute l’UEL pour donner le ton. Traduisez : peu importe la composition du prochain gouvernement, les partis pourront difficilement ignorer l’association patronale.

Pour l’instant, le ton reste encore assez modéré. L’UEL émet des propositions et non pas des revendications, même si entre les lignes, ces propositions ont de quoi interpeller et risquent de provoquer l’ire du camp syndical.

Sans surprise, le camp patronal ouvre sa liste de propositions sur la digitalisation et la diversification économique. La responsabilité sociale des entreprises arrive tout à la fin. Entre les deux, on retrouve des chapitres dédiés à l’emploi, l’éducation et la formation, le logement, les finances publiques et la gouvernance. Les deux chapitres avec le plus grand potentiel explosif sont consacrés à la sécurité sociale et la fiscalité.

Devenir une véritable «Start-up Nation»

Pour résumer, l’UEL mise pour l’avenir sur un Luxembourg qui a la digitalisation comme principale stratégie de croissance. Selon le camp patronal, il faut «mettre la digitalisation au cœur des réflexions des entreprises puisqu’elle constitue un levier important pour accroître leur productivité et leur efficacité, tout en donnant lieu à de nouvelles opportunités d’affaires». Le numérique, l’économie de partage et l’économie circulaire sont trois des piliers mis en avant par l’UEL. En parallèle, le Luxembourg doit devenir une véritable «Start-up Nation» avec notamment un soutien accru pour la création et le développement d’entreprises.

«Il est essentiel de prévoir un environnement et un cadre légal, notamment en matière de fiscalité et de sécurité sociale, propices au bon fonctionnement des entreprises», poursuit l’UEL. C’est ici que les choses se corsent, même si aussi bien le camp politique que les syndicats ont conscience que la digitalisation aura un grand impact sur l’emploi classique.

L’association patronale plaide ainsi pour une «organisation du travail plus adaptée aux réalités du terrain» et «la prise en compte de nouvelles formes du travail». Le mot flexibilisation n’est pas cité, mais n’est pas loin.

David Marques

2 plusieurs commentaires

  1. Nada Schleich Zec

     » L’entreprise privée est unpilier de notre société et sa principale source de richesse  » mais mon problème est que je ne pas droits au successions de mon entreprise confisqué depuis l’indépendance de la Croatie , ni à mon identité.

  2. « l’entreprise privée est un pilier de notre société et sa principale source de richesse »
    Non. La richesse est produite par les travailleurs.

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