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Des menaces sanitaires négligées


L'un des chevaux de bataille de l'ASBL AKUT est d'obtenir, à terme, l'interdiction complète des amalgames dentaires jugés «extrêmement nocifs, car contenant des métaux lourds». (illustration Editpress)

L’ASBL AKUT reproche au gouvernement de ne pas faire de campagne de prévention au sujet des effets de la pollution environnementale sur la santé publique.

Amalgames dentaires et métaux lourds, moisissures et humidité, champs électriques et magnétiques à basse fréquence, champs électromagnétiques de hautes fréquences, pollution intérieure et matériaux de construction, ou encore radioactivité et radon : la mission d’information et de conseil de l’ASBL AKUT a trait à tous ces domaines de pollution qui peuvent avoir des répercussions plus ou moins graves sur la santé humaine.

À l’occasion de la présentation de son rapport annuel 2017, l’ASBL présidée par Jean Huss a tenu à monter au créneau face à ces menaces sanitaires qui, selon elle, «ne sont pas assez thématisées par le ministère de la Santé, mais pas seulement».

En effet, dans le cahier de revendications que le Groupe d’action pour la toxicologie de l’environnement s’apprête à envoyer aux partis politiques, en vue des élections du 14 octobre, figure la revendication d’une «mise en réseau des ministères de la Santé, de la Sécurité sociale, du Développement durable et des Infrastructures, dont ses départements de l’Environnement et des Transports, et de l’Agriculture, en vue d’un traitement coordonné de la problématique des conséquences de la pollution environnementale sur la santé humaine et afin d’avoir une vision globale», énonce Jean Huss.

Plan national cancer : «Des lacunes»

Le président d’AKUT a exprimé son incompréhension et son indignation vis-à-vis du gouvernement, et notamment de son ministère de la Santé qui, selon lui, ne prend pas le problème à bras-le-corps.

«Le ministère de la Santé lance des campagnes d’information et de prévention sur les dangers du tabagisme et de la sédentarité. Nous soutenons cela, mais nous ne comprenons pas pourquoi il ne thématise pas les questions de santé publique liées à la pollution et à la toxicologie environnementales», déplore Jean Huss, qui invite ardemment les autorités à se saisir de cette problématique : «Il faut thématiser cette question par le biais de campagnes d’information», avance-t-il avec fermeté, exemple concret à l’appui.

«Le Plan national cancer lancé par le ministère de la Santé se concentre essentiellement sur la lutte contre le tabagisme. Or la fumée qu’inhale le fumeur, résultat de la combustion du tabac, contient de nombreux métaux. Vu que les plus infimes concentrations de certaines substances polluantes toxiques que l’on trouve dans l’environnement sont extrêmement nocives, pourquoi, dès lors, ne pas aborder la problématique de la toxicologie environnementale», s’interroge encore l’ASBL AKUT.

Selon elle, le plan cancer est donc lacunaire. Elle en déduit que «le ministère de la Santé a d’autres priorités» et elle juge que son refus de lancer une campagne de prévention sur la question constitue «un déficit».

Claude Damiani

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