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Des logements de plus en plus petits au Luxembourg


(photo archives LQ)

Entre 2015 et 2022, la taille des maisons individuelles autorisées à être bâties au Luxembourg est devenue plus petite, a révélé le Statec dans un rapport publié ce lundi matin. Même chose pour les appartements et immeubles.

Des loyers qui explosent, mais des surfaces plus petites. De manière générale, la surface à bâtir pour des maisons individuelles au Luxembourg a diminué entre 2021 et 2022, dévoile le Statec ce lundi 17 juillet, pointant un «frein à la période de croissance des trois dernières années». La surface moyenne des maisons unifamiliales a ainsi diminué de 11% en un an, passant de 265 m² à 236 m².

Sans surprise, la capitale n’est pas le moteur des constructions de maisons unifamiliales au Luxembourg, et sa contribution est même très marginale. L’institut de statistiques observe ainsi que depuis 2015, la capitale a autorisé la plus faible surface totale de maisons individuelles : 11 500 m², soit seulement 3% en 2022. Une surface deux fois moins grande qu’il y a huit ans.

Des maisons plus grandes dans la capitale

Comme pour les maisons individuelles, la taille moyenne des immeubles à deux logements ou plus affiche aussi une tendance à la baisse sur la période entre 2015 et 2022. L’année dernière, la capitale a autorisé des appartements qui ont été plus petits de 36 m² en moyenne par rapport à 2021 (soit -25%). De même, les autres régions, à l’exception de la région du Sud, ont autorisé en 2022 des appartements plus exigus qu’en 2021.

De 2015 à 2022, c’est la région de l’Ouest qui a connu la plus forte baisse de la taille moyenne des maisons unifamiliales, passant d’une moyenne de 297 m² à 224 m² ( -73 m²), soit une diminution de 25%.

En 2022, la ville de Luxembourg a autorisé les maisons individuelles les plus grandes par rapport aux autres régions, soit d’une surface moyenne d’environ 279 m². En deuxième position, on
retrouve la région du Centre avec une taille moyenne de 256 m². Les autres régions ont autorisé des maisons individuelles d’une taille moyenne comprise entre 220 et 240 m².

L’ouest du pays, « locomotive nationale »

Ces dernières années, la région de l’ouest du pays a souvent été la «locomotive nationale» concernant les constructions, souligne le Statec. En 2022, la région a ainsi autorisé 12 500 m² de plus par rapport à l’année précédente, atteignant une surface autorisée de 80 000 m², soit une hausse de 18%. L’Ouest dépasse «exceptionnellement» la ville de Luxembourg en termes de surface totale des immeubles à deux logements ou plus.

En 2022, le canton de Capellen a autorisé plus de 26 000 m², soit 26% de la surface totale d’immeubles de bureaux autorisés dans le pays. Ce canton est «le plus dynamique», en détrônant la
ville de Luxembourg, leader habituel dans ce domaine.

En troisième place sur ce podium, on retrouve Luxembourg-campagne, avec plus de 20 000 m² accordés. «Il ne faut cependant pas négliger le canton d’Esch-sur-Alzette qui a, lui aussi, autorisé une relativement grande surface de bureaux, à savoir 16 000 m² de bureaux», précise le Statec.

Parmi les autres cantons qui composent le pays, aucun ne dépasse une surface autorisée dédiée aux immeubles de bureaux de 6 000 m², la plus petite surface étant dans le canton de Diekirch (moins de 100 m²). Cependant, ces cantons représentent, pris ensemble, un total de presque 15 000 m², soit à peu près la surface de bureaux autorisée dans le canton d’Esch-sur-Alzette.

+320% de logements à Capellen

En 2022, le Luxembourg a subi une diminution d’environ 260 000 m² de la surface totale des appartements autorisés par rapport à 2021 (-42%). Cette évolution est notamment due à la chute de la surface totale autorisée par la ville de Luxembourg et la région du centre, qui représentent 85% de cette baisse.

Le canton de Capellen a connu une hausse impressionnante en termes de logements accordés si on le compare avec des cantons qui ont autorisé en 2015 un nombre de logements – compris entre 75 et 260 – avec une population similaire. En effet, le canton de Capellen est le seul qui a connu une hausse de 320% des logements de 2015 à 2022, passant de 215 logements autorisés à 902.

En 2022, les communes ont autorisé dans le pays 4 709 logements résidentiels, ce qui représente une baisse de 1 396 logements par rapport à l’année 2021 (soit -23%). «La diminution est notamment remarquable en comparant le 1er trimestre 2022 au 1er trimestre 2021 : c’est une chute de 890 autorisations (soit -45%). En 2021, le nombre de logements résidentiels accordés s’élevait à 6 105, soit le plus élevé depuis 2015.», conclut le Statec.

Un commentaire

  1. Je conseille au gouvernement de publier des statistiques concernant la création de nouveaux logements uniquement en combinaison avec la diminution de la surface habitable. Merci.

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