Le coureur luxembourgeois de 26 ans tente de rester dans le peloton professionnel et est à la rechercher d’une équipe. Il le fait savoir.
Un peu en désespoir de cause et ne voyant rien bouger concernant son propre avenir, Tom Wirtgen a décidé de prendre son destin en main et d’alerter sur son sort. C’est ainsi qu’il envoya un message au site Cyclismactu.net où il expliquait n’avoir aucune équipe pour la saison 2023 et qu’il restait ouvert à toute proposition. Quatre jours après, c’est toujours vrai.
«J’ai reçu beaucoup de messages de beaucoup de gens qui sont choqués que je n’aie pas d’équipe pour 2023. J’espère que cela vous aidera, m’ont-ils indiqué», explique Tom Wirtgen, visiblement surpris de se retrouver dans cette situation. «J’ai toujours fait mon travail qu’on m’a demandé durant des saisons entières. Ce travail était de protéger mes leaders, essentiellement des sprinteurs. Malheureusement, je me suis blessé à la selle pendant la période la plus importante de la saison, les classiques du printemps. Il a fallu beaucoup trop de temps pour trouver une solution satisfaisante et résoudre le problème», indique-t-il lorsqu’on lui demande de dresser le bilan de sa saison.
Il reprend : «La fin de saison n’a pas été trop mauvaise, car je venais de loin et j’étais content de la fin des dernières courses. J’ai fait plusieurs échappées lors de mon « grand tour« (Arctic Race-Tour du Danemark-Tour du Poitou-Charentes). J’étais heureux de mes performances pendant 3 semaines de course avec seulement 2-3 jours de repos. C’était une bonne période de course.»
«Un sport d’équipe»
C’est par courriel, juste avant le 30 septembre, comme le stipule la réglementation UCI, que Tom Wirtgen apprit qu’il ne serait pas conservé par son équipe Bingoal. Cette décision crée chez le coureur luxembourgeois une certaine forme d’incompréhension.
Pour autant, on l’aura compris par cette prise d’initiative assez inédite dans le cyclisme, Tom Wirtgen ne baisse pas les bras. Il compte bien convaincre une formation professionnelle. «Je veux montrer qu’une équipe peut compter sur un coureur comme moi qui roulerait à 110 % pour atteindre le meilleur résultat collectif, pour ce qui est de mon cas, pour aider un sprinteur, un grimpeur ou le coureur de classiques, afin qu’ils se trouvent dans la meilleure position possible au moment clé de la course. Les gens oublient souvent que le cyclisme est un sport d’équipe.»
On lui demande s’il s’est fait à l’idée de ne pas retrouver d’équipe, au cas où on son initiative de la dernière chance achoppe. La réponse fuse. «Je n’y pense pas. Je veux faire du vélo et poursuivre mon rêve d’enfant.»