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[Cyclisme] Le Ceratizit Festival Elsy Jacobs change de formule


Claude Losch, ici à la droite de Nina Berton lors de la dernière édition, explique pourquoi son épreuve a changé de catégorie. (Photo : anouk flesch)

En 2024, le Ceratizit Festival Elsy Jacobs ne sera plus une course par étapes, mais deux courses d’un jour distinctes. Explications…

La récente publication du calendrier international pouvait surprendre les fans qui scrutent les moindres détails. Alors que ces dernières années, le Ceratizit Festival Elsy Jacobs était rangé parmi les épreuves féminines par étapes classées en Pro Series (sorte de deuxième division, jute derrière les épreuves World Tour), pour 2024, on retrouve deux courses d’un jour classées 1.2, c’est-à-dire au rang le plus bas des épreuves internationales. Pour être précis, le 27 avril 2024, il s’agira du Ceratizit Festival Elsy Jacobs à Garnich et le 28, du Ceratizit Festival Elsy Jacobs à Luxembourg, ces deux épreuves étant toujours organisées par le SAF Cessange.

«On a décidé de chercher à pérenniser le Ceratizit Festival Elsy Jacobs et de ne plus chercher à monter en gamme», explique tout d’abord Claude Losch, le directeur de la course (au mois d’août, il a légué la présidence du club du SAF Cessange à Michel Zangerlé, qui est aussi l’entraîneur de Christine Majerus).

«La Vuelta a été déplacée sur notre date»

On se souvient qu’avant la dernière réforme du calendrier du cyclisme professionnel, la course par étapes féminine luxembourgeoise était parvenue en 2021 à accéder à cette nouvelle catégorie Pro Series. Après trois éditions, changement de cap. «L’idée est de réduire les coûts, assure Claude Losch. Notre épreuve n’échappe pas à ce constat, nous avons de moins en moins de bénévoles et notamment de jeunes bénévoles. Avec l’organisation de notre randonnée, cela demande trois jours de dur travail et chaque année, c’est de plus en difficile d’organiser et également d’obtenir les fonds nécessaires», témoigne Claude Losch.

Deux éléments déclencheurs ont pesé pour arriver à cette prise de décision radicale. «Pour la dernière édition en avril 2023, on a trouvé que toutes les équipes professionnelles n’avaient pas joué le jeu. La participation n’a pas été à la hauteur de ce qu’on espérait. Et puis l’UCI (NDLR : la fédération internationale) avait soudainement déplacé la Vuelta sur notre date, au lendemain de notre épreuve (ce sera encore le cas en 2024), ce qui nous a privés de plusieurs têtes d’affiche. Des équipes qui s’étaient enregistrées chez nous se sont brutalement désistées», rappelle Claude Losch.

«Ouvrir la course à des équipes régionales»

Pour autant, pas question, pour l’organisation du Ceratizit Festival Elsy Jacobs, d’abdiquer. «On a décidé de changer d’orientation. Mais on pense que notre plateau 2024 sera au moins aussi bon que celui de 2023, voire meilleur. Pourquoi continuer à payer le standing Pro Series alors qu’on peut garder une certaine qualité? On continuera d’ailleurs de retransmettre la course alors qu’on n’y sera plus obligés. L’avantage par ailleurs sera d’ouvrir la course à des équipes régionales, ce qui est plus difficile à faire dans des courses Pro Series», poursuit Claude Losch.

Le directeur de course reprend : «Et puis, il y a l’idée que Christine (Majerus) va rouler en 2024 sa dernière saison. Il y a Marie (Schreiber) et Nina (Berton) qui viennent derrière, mais on aimerait donner la possibilité à d’autres jeunes Luxembourgeoises de participer. Si on montait trop en gamme, cela serait impossible. Organiser une belle course sans Luxembourgeoises n’est vraiment pas ce que l’on veut.»

Le comité d’organisation sait déjà de quoi seront faites ces deux courses désormais distinctes. «On va pouvoir rouler en circuit, avec des grandes boucles puis des tracés finaux à effectuer à chaque fois à quatre reprises. La course de Garnich restera presque la même, il y aura juste une boucle plus grande au début. Enfin, à Luxembourg, où on reste en pourparlers avec la commune, l’idée serait d’innover et de faire quatre tours sur le circuit final et un premier tour un peu plus grand», conclut Claude Losch, lequel semble libéré d’un poids.

Garnich restera un haut lieu du cyclisme féminin. Photo : luis mangorrinha

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