Ces jeunes, aux parcours très divers, ont tous choisi la cybersécurité pour son caractère évolutif.
À quelques jours de partir pour Nancy, les six étudiants du BTS cybersécurité sélectionnés par leur professeur sont prêts à se mesurer aux meilleurs éléments issus des formations lorraines. Adrien, 22 ans, passionné d’informatique depuis toujours, se destine au secteur de la Défense : «C’est un évènement important, car il nous permet d’expérimenter une véritable cyberguerre. Et de nos jours, la menace est réelle.» Le jeune homme espère pouvoir intégrer la cellule cyberdéfense de l’armée luxembourgeoise qui est en train de se monter.
Antoine, 24 ans, a un parcours atypique : il a d’abord suivi un cursus en économie et droit avant d’opérer un virage à 180 degrés : «Ça ne me plaisait pas. J’ai dû bosser plus dur que les autres pour combler mes lacunes. Pour moi, le Cyber Humanum Est est une opportunité de montrer ce qu’on sait faire.» Lui, aimerait poursuivre en master et rejoindre un jour l’OTAN ou l’armée.
Une nouvelle occasion d’acquérir de l’expérience
Son camarade Rui, 24 ans, s’entraîne régulièrement durant ses loisirs : «Cet exercice, c’est une nouvelle occasion d’acquérir de l’expérience et des compétences», confie-t-il, avec une soif d’apprendre jamais étanchée, et une nette préférence pour la pratique par rapport à la théorie. Pour la suite, il se laisse encore le temps de réfléchir.
À 21 ans, Tiago est le plus jeune du groupe. Il a suivi un cursus en informatique dès le lycée et faisait déjà du monitoring avec ses copains avant de s’orienter vers la cybersécurité, «un domaine où ça bouge tout le temps». Il a hâte de «porter haut les couleurs du Luxembourg» face à des étudiants de master, des professionnels et même des réservistes de l’armée française.
«On travaille en petits groupes»
Ce sont un peu les mêmes raisons qui ont poussé Sébastien, 23 ans, à choisir la cybersécurité : «On apprend tous les jours, on doit s’adapter sans arrêt, c’est stimulant», confie-t-il. Après un bac de technicien informatique, comme Adrien, il pense avoir trouvé sa voie idéale. Il aimerait poursuivre l’an prochain en bachelor, pourquoi pas à l’IUT de Nancy, en alternance.
Enfin, Anmol, 24 ans, qui avait démarré des études universitaires en sciences de l’informatique en Belgique, a vite déchanté : «C’était beaucoup trop théorique pour moi». Ce passionné découvre alors la cybersécurité et s’y épanouit : «Tout ce qu’on fait est utile, 100 % pratique. On travaille en petits groupes et la proximité avec le professeur aide énormément», estime-t-il, lui aussi attiré par un cursus en alternance côté français.
Dans quelques semaines, tous partiront en stage pour trois mois dans de grandes entreprises du pays, dont certaines partenaires du BTS. D’ailleurs, le professeur signale qu’il recherche toujours de nouveaux partenaires, pour l’accueil de stagiaires ou pour échanger en classe sous forme d’ateliers.