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CSV : «Nous voulons connaître l’impact des mesures covid»


Tour à tour, Claude Wiseler, Martine Hansen, Gilles Roth et Léon Gloden ont pointé du doigt les faiblesses du gouvernement, des pros «du balayage sous le tapis». (photo Julien Garroy)

Le CSV critique «un bilan très mince» du gouvernement, se veut force de proposition et émet une nouvelle fois le désir pressant de faire partie du prochain gouvernement. Il compte les fissures dans la coalition.

Le plus grand parti du pays, avec ses 21 représentants à la Chambre des députés, dresse pour la neuvième année consécutive son bilan parlementaire dans le camp de l’opposition. Il espère que ce sera l’avant-dernier et il ronge son frein. «On est très contents quand on entend les gens se plaindre de ce gouvernement», glisse, amusé, Claude Wiseler, au cours du déjeuner qui a suivi la conférence de presse de la fraction.

Sur les réseaux sociaux, les internautes découvrent les photos des députés en tournée des popotes, «et c’est comme cela qu’il faut faire de la politique, en écoutant les gens», indique d’emblée Martine Hansen, la députée du Nord, coprésidente de la fraction parlementaire. En plein soleil, devant le pupitre, elle émet des critiques glaciales à l’encontre du gouvernement qui, précisément, «n’écoute pas les gens».

Elle rappelle la tournée effectuée dans l’optique de dresser un état de la nation pour connaître les préoccupations d’une population, celles que le gouvernement «balaie sous un tapis qui devient toujours plus grand», selon Martine Hansen, qui fait référence aussi à toutes les affaires gênantes qui ont atterri au même endroit. Comme les pirates, la veille, les chrétiens-sociaux ont regretté le faible pouvoir de contrôle du Parlement, qui se heurte à une courte majorité de députés, «toujours prête à faire barrage».

« Un bilan très mince »

Le CSV ne désespère pas. La fraction se veut force de proposition et estime l’avoir encore prouvé récemment lors du débat sur la modernisation de la fiscalité avec une dizaine d’idées à mettre en pratique pour soulager les ménages les plus vulnérables. C’est le député Gilles Roth qui les a rappelées en annonçant que l’une d’elles, qui consistait à prolonger le rabais de 7,5 centimes sur le litre de carburant, avait été adoptée par le gouvernement.

Gilles Roth, qui constate que l’État a engrangé, sur les six premiers mois de l’année, quelque 450 millions de plus de la part des ménages contribuables par rapport à l’année dernière, estime que le gouvernement a, déjà, une marge de manœuvre pour agir dans l’immédiat et prendre des mesures ciblées.

«C’est un bilan très mince que présente ce gouvernement», estime Claude Wiseler en se saisissant du sujet brûlant de la santé. Alors que le gouvernement ne veut pas prendre l’option de la vaccination obligatoire pour le moment, «nous attendons le dépôt d’un projet de loi, car s’il faut en voter une dans l’urgence, elle sera déjà rédigée», insiste le député et président du CSV en rappelant qu’elle était prévue pour Pâques.

«Texte bâclé»

La gestion de la crise a été soutenue en grande partie par le CSV à la Chambre des députés, mais aujourd’hui, la fraction attend des évaluations de toutes ces mesures prises. «Nous aimerions connaître l’impact d’une mesure comme la fermeture des cafés à 22 h ou la fermeture des écoles, le port du masque dans les espaces publics, etc.», détaille le député en citant l’exemple d’autres pays qui ont fait cet exercice.

L’autre coup de gueule de Claude Wiseler est dirigé vers le monopole des hôpitaux, qui empêchent toute initiative privée, comme l’a encore démontré la récente affaire de l’IRM installée dans un cabinet privé de Grevenmacher. Le projet de loi sur les soins ambulatoires «est un texte bâclé» et ne règle en rien la tutelle des hôpitaux. Pendant ce temps, les délais d’attente dans les établissements atteignent des proportions indécentes. Quant à la digitalisation promise avec le dossier partagé via l’agence E-Santé, «ce n’est toujours pas une réalité».

Le projet du gouvernement d’autoriser les particuliers à cultiver jusqu’à 4 plants de cannabis passe mal. Le CSV s’y oppose et veut au contraire des campagnes de sensibilisation sur les dangers que présente sa consommation récréative, dans un souci de «protection de la jeunesse».

Le CSV a résumé les propositions qu’il a déposées tout au long de cette session parlementaire. Il est fin prêt à reprendre des responsabilités politiques. «Nous sommes le parti le plus fort et nous voulons faire partie du prochain gouvernement», énonce clairement Gilles Roth afin de clarifier les ambitions du parti. Il ne dit pas, en revanche, s’il est disposé à être le partenaire junior dans une future coalition.

L’actuelle coalition, à ses yeux, n’avance plus et les positions des uns et des autres lors du débat sur la fiscalité marquent bien les différences entre bleus, rouges et verts.

Un commentaire

  1. C’est très simple et je peux leur donner la réponse:
    dans aucun pays, à aucun moment les gestes, plutôt les gesticulations, les décisions les plus stupides n’ont eu le moindre effet sur la pandémie.
    Ni le confinement, ni le masque, ni les couvre-feux, ni quoi que ce soit, ont eu le moindre effet.
    Les épidémies (une par variant) ont suivi leur cours en se moquant pas mal de tous ces politocards qui croyaient faire quelque chose.
    Il ne s’agit pas d’une simple affirmation de ma part, mais de ce que disent les données chiffrées, maintenant que l’on a un peu de recul.