Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Éliminé dès son premier match du tableau de 64 aux Mondiaux, Flavio Giannotte ne se cherche pas d’excuse après sa défaite.
Les jours se suivent et, malheureusement, ne se ressemblent pas pour Flavio Giannotte. Auteur de poules parfaites deux jours plus tôt (6-0), l’épéiste luxembourgeois s’est complètement troué lors de son tableau de 64, mardi au Caire. Opposé au modeste Azerbaïdjanais Barat Guliyev, il s’incline en mort subite (12-13). Et ne décolère pas.
«J’étais mauvais. J’étais beaucoup plus fort que lui. J’avais un ticket pour le tableau de 32 qui me tendait les bras et je n’ai pas su le saisir», maugrée-t-il. Et de détailler : «Je ne commence pas très bien, je rate quelques touches. Et à un moment je me suis dit : « tu te mets dedans, tu ne le prends pas de haut et tu fais tout correctement. » On passe à 6-4 puis 9-6 et, après, je ne dois jamais le laisser revenir, je dois gagner au moins 15-12 sans problème.» Seulement, ça ne se passe pas du tout comme cela : «J’ai joué une minute à mon niveau et je lui mets 5-0 et après, je ne sais pas ce qui se passe, j’ai levé le pied.
Il revient à 10-10, puis 11-11, il mène ensuite 11-12, je reviens et on se retrouve en mort subite.» Un ultime point qui reviendra à Guliyev sur une touche «imaginaire», aux dires du Luxembourgeois : «Cette dernière touche, elle n’y est jamais. Les arbitres ont regardé une fois la vidéo et se sont fait leur avis. Mais ce n’est pas possible. Il a la pointe en bas au moment où la lumière s’allume. Il a dû toucher la piste… Bref, le problème n’est pas là. Le souci, c’est que je ne dois jamais être en position de devoir me retrouver en mort subite contre un tel adversaire. Honnêtement, je ne le connaissais pas, mais après la première touche, pour moi, il était clair qu’il n’avait pas le niveau. D’ailleurs, ça m’étonnerait qu’il mette plus de cinq touches au tour suivant.» Petite erreur, puisqu’il inscrira… 6 touches face au Hongrois Koch.
«Pas digne du niveau auquel je prétends être»
De quoi lui donner énormément de regrets : «Bien sûr, si on regarde le résultat brut, je fais un top 50 (NDLR : 38e) ce qui n’est pas mauvais. Mais quand je vois contre qui je tombe et la manière avec laquelle je perds, c’est mauvais. J’ai super mal tiré. C’est un peu la honte et tout le monde va se moquer de moi. D’ailleurs, j’ai presque honte de retourner dans la salle. Ce n’est clairement pas digne du niveau auquel je prétends être», ajoute-t-il avec son franc-parler habituel.
Place désormais à des vacances bien méritées. Il va pouvoir enfin souffler après une saison très compliquée au cours de laquelle il a dû jongler également avec ses études. Mais, désormais, avec son diplôme de prof en poche, Flavio Giannotte peut aborder l’avenir avec sérénité.
