OGBL, LCGB et CGFP fustigent lourdement la passivité du gouvernement pour atténuer la crise énergétique.
Dans un communiqué datant du 10 mars, OGBL et LCGB se disent «sidérés par la lenteur avec laquelle le gouvernement se réveille pour venir à l’aide des ménages et des entreprises.
Dans les faits, ils sont laissés-pour-compte, car ils devront continuer à porter les frais de la crise énergétique au moins jusqu’à Pâques». Finalement, gouvernement, syndicats et patronat vont se réunir quatre semaines plus tôt. Cela ne change rien aux sévères critiques émanant du camp syndical.
«Après deux années difficiles de pandémie et face à une nouvelle guerre qui sévit en Europe, un tsunami économique et social doit d’urgence être évité», souligne le LCGB.
L’objectif de la tripartite doit être de ficeler «un paquet de mesures substantielles visant à soutenir les entreprises, pérenniser les emplois et renforcer le pouvoir d’achat des ménages». Le mot-clé est tombé. Le maintien, voire l’augmentation du pouvoir d’achat, reste primordial pour le camp syndical.
Le trio formé par l’OGBL, le LCGB et la CGFP rappelle avoir alerté dès octobre dernier le gouvernement sur la «la gravité et l’urgence de la situation». La tripartite forcée en décembre s’est toutefois soldée, aux yeux des syndicats, par un échec retentissant. Il en va de même pour les mesures décidées fin février après une concertation du gouvernement avec les fournisseurs d’énergie.
Un plafonnement des prix est réclamé
«La tripartite ne doit pas se solder par de maigres résultats», met en garde la CGFP. Le syndicat de la fonction publique redoute que la réunion va une nouvelle fois se transformer «en simple réunion d’information» sur les mesures déjà actées par le gouvernement.
«Au vu de la complexité et de la gravité de la situation, nous ne pouvons pas exclure les partenaires sociaux. Nous voulons aborder les discussions sans a priori», avait annoncé, le 10 mars face à la Chambre, la vice-Première ministre Paulette Lenert. D’où la décision de ne pas annoncer des mesures avant la tripartite.
Côté syndical, la liste des revendications ne va pas seulement concerner l’indexation. Sont à citer le plafonnement des prix de l’énergie et des carburants, une baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz, une baisse des taxes sur les carburants ou encore une augmentation du forfait kilométrique pour les navetteurs.
Quelle sera la marge de manœuvre ? «Toutes les bonnes idées ne sont pas forcément applicables en raison de contraintes juridiques et techniques», a déjà mis en garde Paulette Lenert.