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Pour les syndicats, «l’inaction du gouvernement coûte cher aux salariés»


Véronique Eischen pour l'OGBL et Paul De Araujo pour le LCGB. Photo : Hervé Montaigu

Face à la flambée des prix énergétiques, le gouvernement a annoncé ce jeudi 10 mars la convocation prochaine d’une tripartite nationale. Une «lenteur sidérante» pour les principaux syndicats que sont l’OGBL et le LCGB, qui jugent que les «frais de la crise» seront portés par les contribuables «au moins jusqu’à Pâques».

Les syndicats du pays n’y vont pas par quatre chemins, dans leur communiqué publié ce vendredi matin. Alors que le prix des carburants a explosé il y a deux jours et que le gouvernement a convoqué prochainement une tripartite nationale pour trouver des solutions à cette crise, l’OGBL et le LCGB se disent «sidérés par la lenteur avec laquelle le gouvernement se réveille pour venir à l’aide des ménages et entreprises».

Pour eux, aucun doute que ces-derniers sont «laissés-pour-compte» et devront continuer à «porter les frais de la crise énergétique au moins jusqu’à Pâques». Et de prendre pour exemple la dernière tripartite nationale en date du 13 décembre dernier, où, selon les syndicats, «l’ensemble des partenaires sociaux avait déjà soulevé le problème de l’augmentation des prix de l’énergie».

Une série de revendications y avait déjà été soumise au gouvernement, dont notamment un plafonnement des prix de l’énergie et des carburants, demandé depuis déjà de nombreux mois par les différents partenaires sociaux.

«De façon tout à fait incompréhensible, le gouvernement avait catégoriquement refusé de mener une discussion sur la flambée des prix et la perte de pouvoir d’achat et de ce fait, beaucoup de temps précieux a été gaspillé pour endiguer la hausse vertigineuse des prix énergétiques que nous vivons actuellement», déplorent les syndicats ce vendredi.

Trop tard pour agir ?

Alors que le gouvernement a reconnu hier, lors d’un débat à la Chambre des députés, la gravité et l’urgence de la situation, les syndicalistes jugent cette prise de conscience trop tardive, connue de tous «depuis octobre 2021». «Outre cet effet annonciateur, dans les faits, l’inertie politique perdure. Le gouvernement refuse de prendre des mesures instantanées et prétend vouloir attendre la tripartite nationale».

L’OGBL et le LCGB demandent donc sans détour que les politiques du pays mettent «un terme à leur inaction» et prennent «aujourd’hui, des mesures d’urgences bénéficiant à l’ensemble des ménages et des entreprises en attendant des mesures globales discutées lors de la tripartite annoncée.»

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