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Coaching en bien-être : «Ils viennent chercher de l’apaisement, du soulagement»


«Quand on vient faire une séance, on vient faire un nettoyage intérieur, faire la paix avec le passé.»

Chloé Schonckert a ouvert son cabinet il y a six mois, alors que les coachs en bien-être se multiplient. Elle nous parle de ce nouveau métier, de l’hypnose, qu’elle pratique, jusqu’aux séances de relaxation.

Vous êtes coach en développement personnel. Quelle définition en donnez-vous? Qu’entendez-vous par « développement personnel »?

Je pense que c’est une expression utilisée parfois à tort et à travers. La définition du développement personnel est propre à chacun. La psychothérapie peut en faire partie, par exemple, comme l’hypnose, un autre outil thérapeutique.

Pour moi, tout ce qui a trait au bien-être de la personne, qui fait qu’elle puisse mieux comprendre pourquoi elle traverse certaines choses dans sa vie, c’est du développement personnel. Certaines personnes se contentent de lire des livres sur la connaissance de soi et c’est aussi du développement personnel, comme assister à des conférences ou des séminaires sur le sujet.

Que viennent rechercher les gens en poussant votre porte?

 Souvent, les personnes qui viennent pour l’hypnose ont déjà essayé d’autres méthodes avant, mais qui ne leur ont pas donné entière satisfaction. L’hypnose, c’est une technique qui conserve encore sa part de mystère, et les gens se laissent tenter avec l’idée d’atteindre un objectif.

Les gens viennent beaucoup pour arrêter de fumer, pour des allergies. D’autres viennent pour faire la paix avec leurs émotions, avec le passé, parce qu’à un moment cela devient trop dur à vivre. Ils viennent chercher de l’apaisement, du soulagement.

De quels types d’allergies parlez-vous?

Tout ce que notre corps exprime ne fait que renvoyer des émotions refoulées et il se peut que cela entraîne des maladies de peau, comme le psoriasis, ou d’autres maladies et malaises.

Dit ainsi, cela peut paraître simple, mais c’est ma croyance et mon expérience. Personnellement, l’hypnose m’a permis de me libérer d’un certain nombre de choses.

C’est après votre expérience personnelle que vous avez décidé de pratiquer vous-même l’hypnose?

Non, tout s’est fait en même temps. J’ai commencé une formation en coaching et je suis rentrée dans ce monde du développement personnel pour comprendre comment l’on fonctionne, comment nos croyances peuvent influer sur la réalité, sur notre vécu et, au fur et à mesure, je suis tombée sur l’hypnose et j’ai découvert la magie du métier.

C’est tellement impalpable, les gens viennent ici, s’allongent et ferment les yeux, mais en quelques semaines, la personne va se rendre compte que des choses changent dans sa vie. Le cerveau humain est un organe encore très mal connu et on ne sait pas par quel miracle l’hypnose fonctionne, mais elle fonctionne.

La période trouble que nous traversons, entre pandémie et guerre, a-t-elle un impact sur votre activité?

Oui, je pense. Avec la pandémie, les gens ont été obligés de rester chez eux et ils ont eu le temps de se poser beaucoup de questions, surtout au niveau de leur vie professionnelle, parce qu’ils se sentaient mieux depuis qu’ils étaient à la maison. Il y a eu beaucoup de questionnements sur des changements de carrière ou de vie personnelle.

Subitement, ils se sont retrouvés chamboulés et se sont interrogés sur le déroulement de leur vie. C’est ce que j’ai entendu autour de moi, je ne parle pas pour la planète entière. D’ailleurs, les thérapies alternatives se sont multipliées depuis la pandémie.

Oui, justement, il y a eu un boom extraordinaire des coachs en développement personnel. C’est un vrai business. Faut-il craindre des dérives sectaires, comme l’expriment certaines mises en garde?

À partir du moment où la personne va faire quelque chose qui lui fait du bien et qu’elle a assez de recul pour se dire que sa vie ne dépend pas de ce coach ou autre, il n’y a aucun problème. Je pense aussi que certaines personnes font des bénéfices en abusant du prétexte de développement personnel.

Je me suis aperçue, pendant mes formations, que les gens autour de moi avaient un profond désir d’aider, mais qu’ils ne connaissaient pas ou peu le fonctionnement du corps humain. Si je constate qu’une personne a besoin d’un suivi psychologique, je l’envoie consulter un professionnel.

C’est une profession qui n’est pas régulée. Tout le monde peut s’autoproclamer coach en développement personnel?

Oui, mais il existe des organismes auprès desquels on peut s’inscrire et qui renseignent sur les formations suivies et certifiées du praticien. C’est important que le coach rassure la personne en indiquant sa formation, sur son site ou ailleurs.

Il y a peut-être des gens doués et bienveillants, qui sentent qu’ils peuvent accompagner une personne, mais qui dérapent en posant une mauvaise question ou en prononçant un mauvais mot. On n’est pas des psys donc on ne peut pas creuser et ne plus savoir gérer après coup. Je fais en sorte de faire les choses dans les règles. Même si ce n’est pas régulé.

On ne produit pas de bonheur, on apprend aux gens à mieux se comprendre et se connaître quand ils ont l’impression de nager à contre-courant

Les gens viennent-ils, avant tout, pour se comprendre eux-mêmes?

Oui, et c’est aussi très intéressant pour moi, car il y a toujours un effet miroir entre le client et le praticien. Je vois beaucoup de gens qui s’interrogent sur leur vie professionnelle. Ils se retrouvent perdus, ne savent plus trop quoi faire après avoir suivi un parcours tout tracé qui, finalement, ne leur correspond pas.

Ils ont cru pendant X années être sur le bon chemin et subitement tout s’écroule. D’autres viennent me voir pour une autre thématique, celle du couple et de la rupture. Avant, on ne se posait pas ce genre de questions, ou peu. Les gens passaient toute leur carrière chez le même employeur et le mariage, c’était pour la vie. Ils ont de plus en plus envie de vivre la vie qu’ils se sont choisie et pas celle qui leur a été dictée par une certaine croyance ou par les parents.

Le but est-il de transformer des pensées négatives en pensées positives?

Oui, un peu, mais pas seulement. Les gens viennent reprogrammer des croyances avec des métaphores. Il s’agit de déconstruire tout ce que la personne peut penser, tout ce qu’elle a emmagasiné, surtout pendant la période de 0 à 7 ans et tout au long de sa vie, les expériences qui se sont basées sur ce qu’elle a accumulé depuis son enfance.

À travers une séance, l’inconscient de la personne va choisir ce qui est le mieux pour son bien-être. C’est là que s’opère la transformation vers le positif. Je lui abandonne les clés de sa vie et la personne en fait ce qu’elle choisit d’en faire.

Ce ne sont pas forcément des gens complètement désespérés qui viennent vous voir…

Non, jusqu’à présent, je n’ai rencontré que des gens qui savent où ils en sont dans la vie, mais qui sentent qu’il y a encore des choses qui les empêchent d’être encore mieux. On parlait des allergies tout à l’heure, et c’est un bon exemple. Après avoir pris des médicaments pendant 20 ans, on a peut-être envie d’essayer autre chose.

Quand on traverse une rupture, on essaie de comprendre si on a fait le bon choix ou pas, et il y a aussi les fumeurs qui veulent se défaire de leur addiction. On peut avoir toutes les thématiques au cours d’une séance, le spectre est très large. Au final, quand on vient faire une séance, on vient faire un nettoyage intérieur, faire la paix avec le passé.

On peut réussir à arrêter de fumer au bout de trois semaines parce que la séance infuse encore après la visite, mais l’hypnose participe à libérer d’autres émotions, si bien que des tas de thèmes peuvent être abordés en même temps.

Existe-t-il des inconvénients?

Moi, je n’en vois aucun. À partir du moment où on est dans une démarche qui doit nous faire du bien, c’est déjà quelque chose de positif. Il peut y avoir des effets secondaires après une séance et la personne se sent déstabilisée parce que des émotions peuvent ressortir assez intensément, mais en règle générale, je ne constate pas d’inconvénients.

Cela étant dit, il ne faut pas devenir dépendant d’un outil quel qu’il soit. Si c’est le cas, c’est qu’il y a un réel problème et que le praticien n’aide pas. L’idée, c’est de permettre à la personne de voler de ses propres ailes. Comme je le disais, je leur donne les clés.

Est-ce que vous avez le sentiment de travailler pour l’industrie du bonheur?

(Elle rit). C’est une bonne question. J’y réfléchis souvent et je crois que la vie nous rattrape toujours. On ne produit pas de bonheur, on apprend aux gens à mieux se comprendre et se connaître quand ils ont l’impression de nager à contre-courant. Tous ces métiers, toutes ces techniques ne sont que des accompagnements, et celle qui a le plus de pouvoir, c’est la personne elle-même.

Je pense que, parfois, il y a des personnes qui attendent un petit miracle en un claquement de doigts, mais ce n’est pas le cas. Ce que j’aime avec l’hypnose, c’est que l’on peut obtenir des résultats rapidement.

Que se passe-t-il pendant une hypnose?

Plein de choses! L’expérience est différente pour chacun de nous. La personne se trouve entre la réalité et l’imaginaire, elle entend, mais elle est dans ses pensées, elle peut s’endormir, parfois, mais le but est qu’elle soit le plus détendue possible.

Les gens interprètent aussi les métaphores différemment et les émotions s’expriment sous plusieurs formes, ça peut être un rire ou des larmes.

Les bols tibétains, ça fonctionne comment? Quelles sont leurs vertus?

Ça fait vibrer l’eau qui est en nous. Il est dit que le bol tibétain est bénéfique pour la santé, pour le moral. Personnellement, je vois surtout que la personne est détendue. C’est comme si une onde venait envelopper son corps pour relâcher les tensions.

Avez-vous besoin, vous-même, de vous détendre?

J’étais une hyper-stressée à la base (elle rit). C’est pour cela que je suis arrivée à toutes ces techniques, parce que je cherchais les moyens de me détendre. Je ne me destinais pas à faire ce métier, j’ai commencé et achevé d’autres études, je possède deux masters et j’ai arrêté aux portes du doctorat.

J’ai fait un mémoire sur la revitalisation d’une langue indigène sur l’île de Pâques, ce qui n’a donc rien à voir avec l’hypnose, mais depuis six ans, je suis des formations sur le développement personnel. Je trouve important d’avoir un solide cursus pour exercer nos métiers.

4 plusieurs commentaires

  1. Je n’ai personnellement jamais eu recours à l’hypnose mais ai eu l’occasion de profiter d’un massage sonore (Vapa Kaia) chez Chloé : une expérience unique et un moment de détente absolue ! Je ne peut que le recommander !

  2. Franchement, n’avez-vous pas honte de publier de tels articles ?
    L’hypnose pour soigner les allergies ! On en reparle quand le « patient » fait un oedême de Quincke?

  3. n’importe qui peut être ‘coach’ de n’importe quoi… c’est pas une profession avec études universitaires et diplôme SERIEUX, assermenté par l’état…

  4. 1 formation p.ex. bac +5, elle en a 0 ! blabla de charlatanisme pur!!!

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