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[Carré de Guy] Luxembourgeois expatriés : « Pas mal vont revenir »


Comme chaque mercredi, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Morceaux choisis…

« L’autre jour, entre l’apéro et le saumon, j’ai eu une discussion avec d’autres passionnés de football et nous avons fait le compte des joueurs luxembourgeois évoluant à l’étranger. Il y en a pas mal qui ont quitté le territoire luxembourgeois pour se retrouver en Allemagne, Belgique, France, Suisse, Pologne, Moldavie, Russie, Angleterre et en Amérique.

Partir dans un championnat professionnel, c’est toujours une plus-value pour le joueur et le Luxembourg. Mais quand on joue dans une troisième, quatrième division ou dans un championnat réserve et souvent même sans être titulaire ou carrément remplaçant, nous étions tous d’accord de dire qu’il n’y a pas vraiment un intérêt sportif réel de s’expatrier.

Actuellement, au Luxembourg, on fonctionne sous le modus «beaucoup d’appelés mais peu d’élus». J’ai l’impression que pas mal d’agents de joueurs ne savent pas reconnaître un jeune joueur qui a les capacités à pouvoir s’imposer comme joueur professionnel. Les agents remplissent leur «portefeuille» joueurs au maximum et en espérant que le «gros lot» se trouve parmi eux. C’est une pratique bien connue mais totalement fausse et contre-productive pour le joueur. Mais l’agent du joueur, il s’en fout.

Une autre pratique appliquée du côté de la FLF est celle de brancher directement un jeune joueur avec certaines qualités, avec un agent où un club pro. Question d’améliorer les statistiques. C’est irresponsable de la part des responsables qui ont le pouvoir de décision sur la formation à la fédération.

Un rêve de gosse se brisera

Cette manière de pratiquer reflète bien que les personnes en charge de la formation FLF ne connaissent pas les exigences qui sont demandées réellement à un joueur professionnel.

En me remémorant les dernières sorties de notre sélection nationale et en voyant certains joueurs, qui sont sous contrat avec un club professionnel et évoluent sur le terrain sous le maillot du Grand-Duché, je ne pige pas ce qu’ils font à l’étranger. Pour moi, c’est clair, pas mal de joueurs vont bientôt revenir en BGL Ligue. Un rêve de gosse se brisera à cause de certaines personnes qui ont un trait de caractère trop bien développé, qui s’appelle l’égoïsme.

Autre pratique qui fait de plus en plus école : les papas des joueurs qui s’imaginent pouvoir prendre la carrière de leur gamin en main. Ils nouent directement des contacts avec des clubs professionnels.

Souvent, le profil de ces papas managers est cliché : d’anciens joueurs de football au Luxembourg mais, par la faute des autres, ne sont pas parvenus à devenir footballeurs professionnels. À travers leur progéniture, ils essaient de concrétiser leur propre rêve. Quelle bêtise.

J’ai connu un cas pareil. Le gamin s’est planté royalement parce que le papa, malgré mes recommandations, avait placé son fils dans un club qui ne correspondait nullement aux besoins du fiston.

Ce que j’ai découvert de plus en plus durant mes années de formateur, les papas, mamans, papys et mamies ne sont nullement objectifs envers les prestations sportives de leur «petit» et, surtout, ils ne connaissent pas du tout les exigences du milieu professionnel. »

Retrouvez la chronique en intégralité dans l’édition papier de ce mercredi 2 janvier

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