Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Blessé tout le début de saison, Mathias Olesen semble prendre du galon à Cologne à la faveur de la trêve hivernale.
C’est «un maître de l’adaptation». À Cologne, le journal local parle désormais de Mathias Olesen en ces termes. Un garçon qui, depuis cet été, blessure à la cheville oblige, n’a eu que quatre apparitions (dont deux titularisations) à se mettre sous la dent, mais multipliant tout de même par sept son temps de jeu par rapport à la saison dernière.
Olesen est patient. Olesen est travailleur. Et Olesen a le droit de compter sur l’un de ces coachs qui s’imposent la promotion de la jeunesse comme un devoir. Depuis son arrivée à Cologne à l’été 2021, Steffen Baumgart a rendu au jeu ou remis en selle de nombreux garçons (Modeste, Schmitz, Özcan) et surtout assuré l’éclosion très récente de deux incontournables du moment, Denis Huseinbasic, 21 ans et 9 matches disputés, ainsi qu’Eric Martel, 20 ans, débarqué de l’Austria Vienne l’été dernier (12 matches). Et tout laisse penser, aujourd’hui, que son prochain grand projet a les traits d’un solide milieu de terrain, blond et rétabli.
«La trêve hivernale m’a fait beaucoup de bien», assure ainsi Mathias Olesen. Lui qui aura raté treize rencontres pour cause de pépin à la cheville et ne parvenait pas à s’en remettre devant l’accumulation de rencontres qui ne lui laissaient pas le temps d’assister à des séances «normales».
«Un doublé, une passe»
L’apparition du Mondial au Qatar aura ainsi constitué une aubaine, lui laissant le temps de se reconstruire. La Bundesliga s’était interrompue trois petites semaines la saison passée, entre mi-décembre et début janvier ? Elle aura coupé deux mois cette année. Et Olesen revient transformé.
Pas encore en titulaire comme en attestent les deux dernières rencontres amicales contre Hambourg (4-0) et Lommel (5-0), mais décisif, puisqu’il a inscrit un doublé et délivré une passe. Bref, pour Kicker, «Olesen a convaincu durant la préparation».
La mentalité, peu à peu, change. L’humilité des débuts, celle du match à Dortmund en mars 2022, est toujours là, mais lentement, cette prudence commence à prendre conscience de ses capacités au contact de l’ancien coach de Laurent Jans à Paderborn. «Il est très important pour mon développement», admet Olesen.
«Je n’ai jamais été parmi les meilleurs de l’équipe»
Et d’exprimer ouvertement son envie, désormais, de croître en importance dans ce groupe. Parce que le temps d’adaptation, selon lui, touche à sa fin : «Je n’ai jamais été parmi les meilleurs de l’équipe et cela m’a aidé à toujours tout donner», a-t-il consenti à Kicker. Maintenant pourtant, il veut s’incruster. Pas moins que Leandro Barreiro à Mayence, qui, au même âge, comptait déjà une cinquantaine de matches de Bundesliga dans l’entrejeu de Mayence.
Et pour ça, Olesen compte sur sa polyvalence puisque son staff n’a toujours pas décidé où l’installer : 6, 8 ou 10, après tout, pour un «maître de l’adaptation» qui a déjà évolué en défense centrale chez les Roud Léiwen, c’est un détail.
Cologne 13e, 17 pts, trois points devant Stuttgart, barragiste, quatre devant Bochum, premier relégable, reprend contre le Werder Brême ce week-end. Avec ou sans Olesen? Probablement sans, mais avec aussi la belle éventualité de le voir apparaître au moins pour quelques minutes. Une semaine avant un déplacement à Munich pour y affronter le Bayern.
