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Braderie à Luxembourg : la Grand-Rue était noire de monde


Certains acheteurs sont repartis habillés pour l’hiver, de la tête aux pieds. (Photos : julien garroy)

Encore une édition réussie pour la braderie avec des commerçants satisfaits et des clients détendus partis pêcher des bonnes affaires sous un grand soleil.

Comme chaque année depuis plus d’un siècle, on se presse à Luxembourg en ce premier lundi de septembre pour faire de bonnes affaires à l’occasion de la braderie. Un succès qui n’est cette fois encore pas usurpé. Les rues baignées de soleil, étaient noires de monde et les promotions s’affichaient plus ou moins généreusement dans les vitrines et sur les portants de vêtements déployés dans les rues : jusqu’à moins 60 %, moins 70 %, moins 10 % supplémentaires sur les articles bradés, à partir de 35 euros, tout à 10 euros… Des prix doux, des prix cassés et des clients pour les payer.

«Les gens défilent depuis ce matin sans interruption dans la Grand-Rue», note une vendeuse. «Samedi et dimanche, il y avait pas mal de monde aussi.» «La rue Beaumont est moins fréquentée que la Grand-Rue, mais il y a du monde. Pas mal de clientes fidèles sont passées, mais je pense que tout se passe dans l’artère principale», précise Claudia. La gérante de la petite boutique de prêt-à-porter pour femmes Lily Rose dit avoir bien travaillé malgré le fait de ne pas avoir sorti de stand sur le trottoir ou de ne plus avoir beaucoup d’articles bradés à vendre. «C’est une braderie comme une autre. Cela va se calmer en début d’après-midi avant que les gens ne reviennent vers 16 h.»

Laëtitia, Jessica, Sonia sont elles aussi unanimes : il y a du monde dans la Grand-Rue. Mais peu de gens portant des sacs… «Les boutiques ressortent leurs fonds de tiroir», balance Renée sur un ton bougon. «Des vieux trucs fripés d’anciennes collections ou issus de lots que les franchisés reçoivent. Je ne fais plus la braderie depuis des années, je sais comment ça marche. Je suis juste venue faire des courses comme plusieurs fois par semaine.» Les réductions affichées sur les devantures des commerces ne séduisent pas cette petite dame qui poursuit sa route d’un bon pas en tirant son chariot derrière elle.

Bonnes affaires et vieilles dentelles

La braderie de Luxembourg continue à attirer les foules dans la Grand-Rue.

Patrice confirme les propos de la passante. «On trouve beaucoup de vieux nanards sur les étals des magasins, des trucs qui font trop braderie, des lots», explique-t-il. Dans sa boutique Majestic Filatures, que « du neuf de l’année« . «C’est une bonne édition de la braderie. On a une belle marque qui travaille de belles matières. Les clients viennent nous voir pour cela», prêche-t-il pour sa chapelle. «Nous vendons la collection du moment soldée à 50 % avec 20 % supplémentaires pour la braderie. Nous ne vendons jamais d’anciens modèles. Il faut respecter les clients et leur donner envie de revenir.» Surtout par les temps qui courent. «La braderie donne une bonne visibilité. Les gens cherchent les petits prix, mais jettent un œil sur les nouveautés. Elles restent en tête», explique sa collègue Marjorie.

Heureusement pour les commerçants, l’ambiance braderie plaît toujours. Place d’Armes, les principaux partis politiques distribuent des gadgets et rappellent que les prochaines élections sont dans un an, et les odeurs de saucisses grillées ou de gaufres sucrées se mélangent à celles du cuir de chaussures ou des parfums d’intérieur des boutiques. Car entre les vêtements et accessoires de luxe ou de prêt-à-porter, ou la décoration intérieure, se sont glissées les échoppes de commerces de bouche qui permettent de faire des rencontres et, aux shoppeuses, de se reposer avant de repartir à la recherche de la bonne affaire.

À la braderie, il y en a pour tous les styles et toutes les bourses.

«Tout augmente et un euro est un euro. J’ai besoin de vêtements pour ma famille pour la rentrée donc si je peux trouver des chaussures, des manteaux ou des pulls à prix réduits, j’en profite», résume Eva, une mère de famille en train de fouiller sur un portant. Comme un certain nombre de personnes croisées hier, la jeune femme est préoccupée par l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées. «Mon budget n’est pas extensible donc je suis obligée de faire la course aux bonnes affaires.» Après la Ville-Haute, elle comptait se rendre dans le quartier Gare où «les magasins sont plus bons marchés».

«Le budget vêtements est le premier poste dans lequel je devrai couper pour boucler mes fins de mois, donc autant acheter de manière réfléchie», note Elisabeth. Mina, boucles blondes, maquillage et manucure copiés à une influenceuse de réseau social, épargne de l’argent pour s’offrir un sac de luxe et indique ne plus acheter de vêtements qu’en ligne. «Sur certains sites, on peut avoir quatre jolies robes pour 60 euros. Même pas en soldes!», s’exclame-t-elle. «Pour l’instant, ici, je n’ai rien trouvé qui me plaise.» Son amie, elle, a dévalisé le magasin Tally Weijl. «J’ai trouvé plein de vêtements sympas à des tout petits prix», se réjouit-elle.

Encore une fois, il y en a eu pour tous les goûts (ou pas) et pour toutes les bourses lors de cette 93e édition de la braderie de Luxembourg. C’est cette diversité qui fait son charme et cette ambiance populaire particulière à deux pas de la Schueberfouer qui font sont succès.

Les promotions se faisaient concurrence de commerce en commerce. Certaines plus intéressantes que d'autres.

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